BENSA Alban

France

27 mars 2013.
 

Biographie

Anthropologue, directeur d’études à l’EHESS, spécialiste des sociétés kanak du centre-nord de la Nouvelle-Calédonie, Alban Bensa pose dans son dernier livre cette question impertinente : “Pourquoi les écrivains disent-ils mieux le monde que les anthropologues patentés ?”. En invitant 12 chercheurs à se pencher sur l’œuvre littéraire de leur choix, ce livre ouvre une réflexion passionnante sur ces deux modes d’exploration du monde que sont la littérature et les sciences sociales.


Bibliographie :


Présentation de Terrain d’écrivains : Littérature et ethnographie

Conrad et Stevenson nous en apprennent-ils moins sur les tropiques que Malinowski, et Chateaubriand ou Proust que Lévi-Strauss sur l’homme en société ? Pourquoi les écrivains (les grands) disent-ils mieux le monde que les anthropologues patentés ?

Dans ce livre impertinent, douze spécialistes de l’enquête en science sociale se plongent dans les expériences vécues où s’enracinent quelques grands textes littéraires : Montaigne, Lamartine, Pouchkine, George Sand, Nerval, Flaubert, Rimbaud, Kipling, Virginia Woolf, Céline, Montherlant, Camus sont ici successivement sollicités.

Si l’ethnographe n’existe que par l’enquête de terrain, les écrivains s’y astreignent tout autant. Leur matériau collecté et son élaboration jusqu’à la fi ction est ici épluché de près. Avertissement cuisant : cette archéologie met au jour une relation tangible aux mondes arpentés. Une dimension sociale et humaine que la prose anthropologique escamote trop souvent sous les conventions narratives et conceptuelles. Salubre retour au terrain en ces temps de tout textuel.

Sous la direction d’Alban Bensa et de François Pouillon.
Ont participé à cet ouvrage : Bernard Traimond, Wladimir Bérélowitch, Rose-Marie Lagrave, Dominique Casajus, Clémentine Gutron, Jackie Assayag, Renée Champion, Emmanuel Terray, Corinne Cauvin Verner et Michèle Sellès Lefranc.