CALIARI Clément

France

27 mars 2013.
 

Biographie

© Hélie / Gallimard

En 2011, ce jeune et brillant écrivain français fait sensation avec Retrait de marché, un premier roman satirique et corrosif mettant en scène la commercialisation massive d’un antibiotique présenté comme miraculeux...et finalement mortel. En inventant le Résiston, ce médicament ultra-performant aux effets secondaires désastreux, le romancier semble alors, bien malgré lui, donner la version littéraire du scandale du Médiator.

Il revient cette année avec Gibier, un roman épique très spirituel ancré dans les années Trente, dans un petit bourg hongrois oublié, voué à la monoculture betteravière. Fort bien documenté, l’auteur restitue en détail le quotidien des summás, ces paysans hongrois sans terre réduits à un état de quasi-servitude. Mais le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale et les espoirs soulevés par l’avancée de l’Armée Rouge vont bousculer l’ordre féodal du village...


Bibliographie :


Présentation de Gibier

Tiszlár, village perdu dans la grande plaine hongroise : entre les marais, le bisztró et les violons tziganes, des milliers de têtes chauves sortent de terre. Ce sont les betteraves à sucre. Au centre d’une intrigue politique où se mêlent le désir de la terre, la colère des paysans et l’ombre menaçante de Staline, une paysanne traverse son siècle. Venue de l’Angle mort, où s’entassent les pauvres entre les pauvres, elle renverse le vieux monde, plie les hommes à sa volonté, crée un prodigieux kolkhoze. Mais rien n’a lieu comme prévu. La révolution hongroise de 1956 bouleverse les prédictions et défait les rapports de force.

Qui donc est le gibier ? Le marchand d’oignons ou le seigneur déchu ? La guérisseuse avorteuse ou le bureaucrate déboussolé ? Le gardeur d’oie ou la militante révoltée ?

Une seule chose est sûre : la chasse est un art qui se pratique en groupe.
Et cette chronique hongroise, orchestrée par Clément Caliari, ne ménage ni ses personnages, ni ses lecteurs.


Revue de presse :