FINKIELKRAUT Alain

France

4 juillet 2006.
 

Alain Finkielkraut est né à Paris en 1949. Fils d’un déporté d’Auschwitz, il poursuit des études à l’ école normale supérieure de Saint-Cloud. Agrégé en Lettres modernes, il enseigne la philosophie à l’Ecole Polytechnique. A la fin des années 70, il collabore avec Pascal Bruckner avec lequel il se lance dans l’écriture d’essais dénonçant les failles d’une apparente émancipation des moeurs. Interpellé par les leurres des sociétés contemporaines, il s’interroge sur l’indifférence face à la mémoire mais aussi au rôle de l’intellectuel contemporain qui donnera lieu à la publication de " La défaite de la pensée " en 1987. Engagé, ce philosophe dénonce la barbarie et les dérives de la société moderne en publiant une douzaine d’ouvrages, soulevant de grandes questions telles que la question sur la crise en ex-Yougoslavie, le rôle des traditions mais aussi l’individualisme collectif. Revendiquant son admiration pour Emmanuel Levinas, Hannah Arendt et Milan Kundera, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands philosophes contemporains, se distinguant par son anticonformisme intellectuel.


Bibliographie :

Résumé de Le Livre et les livres : Entretiens sur la laïcité :

Alain Finkielkraut et Benny Lévy se sont rencontrés en 1980 lors d’un reportage qu’ils effectuaient ensemble à Jérusalem pour un journal italien. Très différents l’un de l’autre, ils se sont cependant trouvé un point commun : la pensée d’Emmanuel Lévinas, qu’ils découvraient simultanément, produisait en eux des effets. Neuf ans plus tard, les deux penseurs se revoient à Strasbourg, à l’occasion de ce qu’il est convenu d’appeler " l’affaire du foulard islamique ", lors d’un débat qui les oppose. Centré sur la question de la laïcité, l’échange est vif, presque violent ; les positions de chacun apparemment incompatibles avec celles de l’autre. En effet, pour l’un, la laïcité est au cœur de la République, alors qu’elle n’est qu’une notion vide de sens, du point de vue de l’être juif, selon l’autre. Les deux penseurs se quittent en croyant qu’ils ne se reverront plus. Mais les difficultés rencontrées par Benny Lévy dans sa tentative de maintenir en vie l’Ecole doctorale qu’il avait fondée à Jérusalem amènent Alain Finkielkraut, en janvier 2000, à prendre publiquement sa défense. Le débat sur la laïcité peut dès lors se poursuivre. Les positions sont toujours très différentes, mais l’amitié produit une nouveauté : chacun, sans rien céder, prête l’oreille au discours de l’autre. Dans le cadre de l’Institut d’études lévinassiennes, un véritable dialogue s’installe. Il durera trois ans, interrompu par le brutal décès de Benny Lévy.Ce livre en restitue les étapes.