ASSANI-RAZAKI Ryad

Bénin - Canada

8 mai 2013.
 

Avec un premier roman remarqué, La main d’Iman, paru en 2011 au Québec, Ryad Assani-Razaki impose d’emblée une voix, un souffle. Né en 1981 à Cotonou. Il a quitté le Bénin pour étudier l’informatique aux États-Unis, avant de s’établir à Montréal en 2004. Auteur d’un recueil de nouvelles, Deux cercles, salué par la critique, il a reçu en 2011 le prix Robert-Cliche pour La Main d’Iman. À travers le destin de deux enfants, Toumani, vendu comme esclave pour quelques francs CFA, et Iman, métis qui n’a qu’un seul rêve, partir, Ryad Assani-Razaki évoque avec force et sensibilité ce qui pousse les hommes à l’exil.


Bibliographie :

Roman :

Nouvelles :


Présentation de La main d’Iman :

Une Afrique rongée par le passé colonial, les mirages du modèle occidental, la misère : pour quelques francs CFA on peut y acheter un enfant et en faire un petit esclave, pour un tour en Mercedes se procurer une jeune fille et la mettre dans son lit... C’est dans ce cadre désespérant que Ryad Assani- Razaki inscrit son premier roman. Plusieurs voix se succèdent. Armé d’un simple baluchon, Toumani, vendu par son père, part pour la ville et finit dans la rue, obligé de recourir à mille expédients pour vivre. Il va trouver un réconfort dans la grande amitié qui le lie à Iman, un métis qui n’a qu’un seul rêve en tête : quitter pour toujours le continent. Autour des deux garçons se nouent les récits de la grand-mère d’Iman, corsetée dans la religion, de sa mère, l’implacable Zainab, de son frère, le craintif Désiré, et d’Alissa, la bien-aimée. Et dans chaque parcelle de ces récits, le lecteur va trouver les raisons qui poussent les migrants à monter dans un bateau et à quitter leur terre, au péril de leur vie. Iman, celui qui va partir, on ne l’entend pas, il incarne pourtant le destin du continent noir.


Revue de presse :