DIONNET Jean-Pierre

France

18 juin 2012.
 

Ecrivain et scénariste de bande dessinée, producteur de film et présentateur de télévision, Jean-Pierre Dionnet, né le 27 novembre 1947 à Paris, multiplie les casquettes. Connu pour l’émission Les enfants du rock, qu’il co-présentait dans les années 80 avec Philippe Manœuvre, Jean Pierre Dionnet s’est avant tout fait un nom dans la bande dessinée.

Après 10 ans d’internat chez les oratoriens où il aura le temps de lire..., il devient vendeur aux puces puis commis de librairie dans la première incarnation de « Futuropolis », en parallèle de ses études universitaires.En 1968 il entre au journal « Pilote » à l’instigation de Philippe Druillet, et écrit des scénarios pour Solé, Got, Druillet, Moebius, Goetzinger, Bilal, etc…

En 1971, il est directeur adjoint de Nikita Mandryka pour la première formule de « l’Echo des Savanes » où il amènera du sang neuf avec la nouvelle génération de dessinateurs de Masse, Petillon, Wallace Wood, etc…
En 1975, il fonde la revue Métal Hurlant avec Moebius et Druillet et la maison d’édition Les Humanoïdes Associés où, en dehors des susnommés, il sera le premier à publier presque toutes les stars de la nouvelle bande dessinée, de Corben à Schuiten, de Margerin à Dupuy et Berbérian, en passant par Caro dessinateur et Luc Besson scénariste avant qu’ils ne fassent carrière dans le cinéma et par un juste retour des choses, convertira le metteur en scène Jodorowsky en scénariste de bandes dessinées. Il sera également le premier en France à éditer Bukowski et à lancer ou à relancer des auteurs majeurs comme Hunter Thompson, Selby, Eric Ambler.
Métal Hurlant sera publié dans 17 pays et à ce jour sa version américaine Heavy Métal existe toujours. Il en sera dans les années 70, tiré un film, Heavy Métal , en France Métal Hurlant, La Machine à Rêver, dont David Fincher vient d’annoncer le remake.

En 1980 sur Antenne 2, il participe à la création de l’émission télévisée « Les Enfants du Rock » et obtient à cette occasion avec Philippe Manœuvre et avec « Sex Machine », le premier 7 d’Or jamais décerné.

Sa vie durant, il a continué à écrire des bandes dessinées pour Gal, Bilal, Margerin, Denis Sire, Pirus, Poïvet, Laurent Theureau, Beb Deum, etc…

Dès la fin des années 80 et jusqu’à décembre 2007, il a présenté chaque semaine sur CANAL+ « Cinéma de quartier », histoire de remettre en lumière les petits et les grands maîtres européens du cinéma populaire des années 60, de Bava à Argento ou à Terence Fisher.

Fin 1990, il fonde la société des Films qui, avec Studio CANAL et la collection Asian Classics d’abord, puis avec PATHE avec la collection Asian Star ensuite, a fait connaître, hors Asie, des metteurs en scène comme Kitano, Miyasaki, Johnnie To, Tsui Hark, Kim ki-duk, Lee Chang Dong ou Takashi Miike.

Ayant déjà produit ou co-produit plusieurs films dont Durian Durian de Fruit Chan, Le petit Poucet et La vie Promise de Olivier Dahan, il a actuellement plusieurs projets en développement : Max d’après le roman de Howard Fast, en association avec Manuel Munz, Mr Clubb & Mr Cuff  d’après une novella de Peter Straub qui sera réalisé par Kyle Cooper, Dragon Fin’s Soup d’après l’écrivain thai, Somtow Sucharitkul..

À 60 ans, il décide de se réinventer et abandonne pour un temps la télévision et la distribution de films, pour se consacrer pleinement à l’écriture de bandes dessinées.

Après avoir donné une suite à la saga Exterminateur 17 avec Bilal chez Casterman dûe à Igor Barenko, il travaille en ce moment sur une grande série chorale et collective sur l’histoire de l’Amérique de 1929 à 2147, dans un monde parallèle où les dieux vont remplacer les hommes : Des Dieux et des Hommes avec d’ores et déjà la collaboration confirmée de Laurent Theureau, de Roberto Baldazzini et de Moebius. D’autres noms prestigieux devraient s’ajouter rapidement à la liste de ce projet pharaonique de six albums par an sur cinq ans, qui sera publié par les éditions Dargaud.

Par ailleurs, sur son blog « L’Ange du Bizarre », il parle chaque jour de tout ce qui lui passe par la tête dans tous les domaines de la culture et de l’inculture.

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Bibliographie (Sélective)


Présentation de Des Dieux et des Hommes

spip_logo Pendant la crise financière de 1929, soixante-six créatures naquirent le long de la route 66. Immortelles, indestructibles, dotées de pouvoirs aléatoires, elles se firent appeler des dieux par les humains. Ces dieux se reproduisirent à grande vitesse, jusqu’à devenir plus nombreux que les humains. Lentement, ils assistèrent à la disparition de la population de la planète, avec aussi peu d’intérêt que s’ils avaient observé l’extinction d’une espèce animale. Dans ce premier album qui se déroule en 2047, le Seigneur des Mouches, dieu de second rang, provoque le numéro un en duel, pour une raison qui nous échappe. Les deux dieux se livrent un combat homérique, mais ils sont tous deux indestructibles.

Des dieux et des hommes Tome 3 : une petite ville en Amérique
1943, Californie. Un jour, dans une banale « Petite ville en Amérique » arrive un Premier, un des dieux apparus sur la Route 66 après le krach boursier de 1929. Il est Japonais, né aux États-Unis, et le gouvernement a une mission pour lui : mettre hors d’état de nuire un autre dieu, lequel aurait été recruté par les Allemands pour accélérer la fin de la guerre. Mais avant de dire « oui », il veut voir son père qui est interné.

Ce 3e volet de Des Dieux et des hommes, une uchronie qui conjugue action, combat, humour et fantastique, est exceptionnellement mis en images par Danijel Zezelj, la star du comics américain.

Présentation de L’Ange de Miséricorde

Turcharo est un petit bourg canadien qui vit dans l’attente de l’élucidation de quelques crimes sordides. Mais plus que ce mystère ambiant, ses habitants craignent qu’on ne révèle ce qu’ils croient être leurs secrets intimes, car leurs couchailleries, leurs menus larcins, leurs vices même pas honteux, leurs trésors minables sont pour eux vitaux parce que, précisément, ils sont leur vie. Seule la femme shérif ne se soucie pas de sa réputation, et quand un vendeur de bijoux en toc débarque dans la petite ville, elle le prend illico comme amant. Le colporteur s’attire bientôt d’autres sympathies comme celles d’un homme à tout faire affable, d’un écrivain étrange, d’une majorette en chef sur le retour, d’un Russe nommé Van, qui appartient à une famille d’exilés excommuniés un peu miteux, un peu mystiques, ... Les jours pourraient continuer à couler tranquilles et le sang aussi d’ailleurs. Mais Merwin, la shérif, mène l’enquête ... Comme un lonesome Zorro, elle tombe à pic pour démasquer le démoniaque ange de miséricorde qui n’est autre que le Roméo de ses nuits.

L’histoire, de meurtres en faux coupables, de femme flic en femme des bois, de secte étrange en communauté fermée au progrès, d’animaux empaillés en bijoux de pacotille, ne s’arrête pourtant pas là. Elle trouve son dénouement dans les fondements d’une morale ancestrale comme l’aime l’Amérique : qui vit par la violence, périra par la violence