VITOUX Fréderic

12 septembre 2012.
 

Né en 1944, Frédéric Vitoux est essayiste et romancier. Il a récemment publié aux Editions Fayard, Clarisse, Grand Hôtel Nelson, Jours inquiets dans l’Ile Saint-Louis, Les Désengagés, et, en coédition avec Plon, Dictionnaire amoureux des chats. Dans L’Express de Bénarès, Frédéric Vitoux part sur les traces d’Henry J. M. Levet, retrouve ses paysages d’enfance à Montbrison, regroupe de rares témoignages, se plonge dans l’exubérante bohême montmartroise au tournant des XIXe et XXe siècles, et s’interroge sur la personnalité contrastée de ce poète si solitaire qui le fascine depuis toujours.


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 

L’Express de Bénarès : A la recherche d’Henry J.-M. Levet

Fayard - 2018

« Au retour d’un voyage aux Indes, en 1898, le poète Henry J.-M. Levet affirma à ses amis de Montmartre qu’il achevait un roman intitulé L’Express de Bénarès dont il évoquait devant eux les personnages ou les épisodes plus cocasses – mais personne n’en prit jamais connaissance. Levet l’écrivit-il vraiment  ? Nous ne le saurons jamais. A sa mort en 1906, à l’âge de trente-deux ans, après quelques années passées comme vice-consul à Manille puis à Las Palmas, ses parents détruisirent ses lettres et ses manuscrits.
Pourquoi Levet, que j’ai découvert à l’âge de dix-sept ans, m’a-t-il si durablement obsédé  ? Pourquoi ce jeune homme que chérissent depuis plus d’un siècle quelques centaines de lecteurs, d’une génération l’autre, comme pour perpétuer le cercle du poète disparu, et que nul n’aurait connu sans la persévérance de Fargue, son ami intime, et de Larbaud qui, après sa mort, entreprirent de rassembler et de publier ses poèmes, appartient-il ainsi à mon imaginaire – ou mieux, à ma vie  ?
Partir à la recherche de Levet, le lire, le relire, retrouver ses paysages d’enfance à Montbrison, regrouper de rares témoignages, me plonger dans l’exubérante bohême montmartroise au tournant des XIXe et XXe siècles, m’interroger sur la personnalité contrastée de ce poète si solitaire, au physique ingrat, et qui égayait ses amis par ses tenues extravagantes, n’était-ce pas une façon de mieux me connaître moi-même ?
On en revient toujours là.  »