TURINE Jean-Marc

France

La Théo des fleuves (Esperluète Éditions, 2017)

Écrivain, mais surtout « bricoleur », c’est ainsi que le Belge se décrit. Réalisateur de fictions, de films, de documentaires, il a également été producteur chez France Culture. Récompensé par le Prix des 5 continents de la francophonie en 2018, La Théo des fleuves donne avec force la parole aux Tsiganes, à leurs errances et leurs souffrances, par l’intermédiaire de l’impétueuse Théodora. Une œuvre bouleversante et engagée, forte et entière, qui parcourt le 20e siècle et l’Europe, et s’impose comme une prodigieuse manière de pousser notre réflexion au-delà des sentiers battus.

Né en 1946 à Bruxelles où il vit toujours, cet auteur est aussi réalisateur et producteur.

Depuis 1978, il réalise des films, des fictions et des documentaires radio ; notamment avec son amie Marguerite Duras et Jean Mascolo (Les enfants, 1984). Il a également à son actif dix ans de production radio chez France Culture.

La plupart de sa filmographie, réalisée avec Jean Mascolo, est constituée de films documentaires à caractère historique, littéraire ou sociétal, notamment consacrés à Robert Antelme ou encore au groupe de la rue Saint-Benoît.Il est également producteur pour la RTBF et il a contribué aux actions du Collectif Manifestement.

La Théo des fleuves est son troisième titre aux éditions Esperluète, après Foudrol (2005), un roman qui trouve déjà sa source dans la Première Guerre mondiale, et Liên de Mê Linh (2014) qui dénonce les souffrances actuelles des victimes de la dioxine au Viêt Nam.

Théodora, femme aux mille vies, aux milles souffrances, mais aussi aux mille espoirs, est, avec son peuple - les tsiganes - au cœur de ce roman. Nous traversons, sous son regard, le XXème siècle et l’Europe. Son écriture juste et engagée donne une force considérable à ce récit, où les voix s’entremêlent pour livrer le portrait d’une communauté injustement stigmatisée.


Bibliographie

  • La Théo des fleuves (Esperluète Éditions, 2017)
  • Liên de Mê Linh (Esperluète éditions, 2014)
  • Terre noire : lettres de Comores (Éditions Metropolis, 2008)
  • 5, rue Saint-Benoît, 5e étage gauche avec Marguerite Duras, (Éditions Metropolis, 2006)
  • Foudrol (Esperluète éditions, 2005)
  • Le crime d’être Roms (Éditions Golias, 2004)
  • Gesualdo (Éditions Benoît Jacob, 2003)
  • Retour sur un lieu que je n’ai jamais quitté (récit d’une déportation) avec Tobias Schiff (Éditions Benoît Jacob, 2001)
TURINE Jean-Marc

TURINE Jean-Marc

France -

Écrivain, mais surtout « bricoleur », c’est ainsi que le Belge se décrit. Réalisateur de fictions, de films, de documentaires, il a également été producteur chez France Culture. Récompensé par le Prix des 5 continents de la francophonie en 2018, La Théo des fleuves donne avec force la parole aux Tsiganes, à leurs errances et leurs souffrances, par l’intermédiaire de l’impétueuse Théodora. Une œuvre bouleversante et engagée, forte et entière, qui parcourt le 20e siècle et l’Europe, et s’impose comme une prodigieuse manière de pousser notre réflexion au-delà des sentiers battus.

Né en 1946 à Bruxelles où il vit toujours, cet auteur est aussi réalisateur et producteur.

Depuis 1978, il réalise des films, des fictions et des documentaires radio ; notamment avec son amie Marguerite Duras et Jean Mascolo (Les enfants, 1984). Il a également à son actif dix ans de production radio chez France Culture.

La plupart de sa filmographie, réalisée avec Jean Mascolo, est constituée de films documentaires à caractère historique, littéraire ou sociétal, notamment consacrés à Robert Antelme ou encore au groupe de la rue Saint-Benoît.Il est également producteur pour la RTBF et il a contribué aux actions du Collectif Manifestement.

La Théo des fleuves est son troisième titre aux éditions Esperluète, après Foudrol (2005), un roman qui trouve déjà sa source dans la Première Guerre mondiale, et Liên de Mê Linh (2014) qui dénonce les souffrances actuelles des victimes de la dioxine au Viêt Nam.

Théodora, femme aux mille vies, aux milles souffrances, mais aussi aux mille espoirs, est, avec son peuple - les tsiganes - au cœur de ce roman. Nous traversons, sous son regard, le XXème siècle et l’Europe. Son écriture juste et engagée donne une force considérable à ce récit, où les voix s’entremêlent pour livrer le portrait d’une communauté injustement stigmatisée.


Bibliographie

  • La Théo des fleuves (Esperluète Éditions, 2017)
  • Liên de Mê Linh (Esperluète éditions, 2014)
  • Terre noire : lettres de Comores (Éditions Metropolis, 2008)
  • 5, rue Saint-Benoît, 5e étage gauche avec Marguerite Duras, (Éditions Metropolis, 2006)
  • Foudrol (Esperluète éditions, 2005)
  • Le crime d’être Roms (Éditions Golias, 2004)
  • Gesualdo (Éditions Benoît Jacob, 2003)
  • Retour sur un lieu que je n’ai jamais quitté (récit d’une déportation) avec Tobias Schiff (Éditions Benoît Jacob, 2001)
{La Théo des fleuves} (Esperluète Éditions, 2017)

{La Théo des fleuves} (Esperluète Éditions, 2017)

2017

La vieille Théodora ne marche plus, elle ne voit plus. Mais elle se souvient et raconte. Elle nous parle de sa vie, de ses rencontres, ses amours, ses espoirs, mais aussi ses errances, ses drames et ses désillusions.
Théodora est une enfant du fleuve. Née Rom, elle a voyagé au gré des vents. Traversant le temps, elle a vécu plusieurs vies. Née à l’aube du XXe siècle, elle le traverse tout entier. Temps de guerres, de communisme, d’oppressions répétées, l’histoire des Roms se révèle au fil du roman et se confond avec celle du siècle.
Naître femme, c’est s’exposer à la tutelle des pères et des maris, Théodora le comprendra vite. Tout comme elle pressentira aussi que par la lecture et l’écriture, elle échappera à la fatalité. Aladin, le tendre amant, Nahum, le fils d’élection, Joseph, le marin, croiseront sa route. Personnages lumineux, ils partageront un temps sa vie avant qu’elle ne reprenne la route et construise sa destinée.
La force du travail de Jean Marc Turine, depuis ses premiers textes, réside dans son souci de donner la parole aux sans-voix, aux opprimés, aux victimes et de se dresser, sans relâche, contre la guerre et l’exclusion.
Par une écriture juste et engagée qui donne de la force à ce récit, il dénonce l’exil forcé, les brimades, l’injustice... Les voix du récit s’entremêlent pour nous emporter dans une histoire forte et entière, qui ne laisse pas le lecteur indifférent et le pousse à reconsidérer les questions de l’exil et de l’exclusion à la lumière de l’histoire contemporaine.

Je n’ai qu’un livre, celui que m’a donné ma mère à ma naissance et que j’ai donné à mes enfants le jour de leur naissance, la vie. Mon livre rendu fertile par la terre sur laquelle je marche en traversant les saisons. La terre me nourrit de ses fruits et me procure des plantes pour soigner nos corps, la terre qui accueille nos défunts. Mon livre se remplit de l’eau de la rivière dans laquelle je me lave et attrape les poissons, de l’eau des cascades dans laquelle jouent nos enfants nus en été et de l’eau des sources qui nous abreuvent. Je lis mon livre dans les chants et les légendes qui naissent et se recomposent autour du feu qui nous réchauffe en hiver, dans les travaux des femmes lorsque le feu cuit nos repas de tous les jours. Mon livre dit que le Tsigane ne quitte rien ni ne va quelque part, le Tsigane parcourt sa demeure, les terres qu’il traverse. La foulée tsigane est une quête infinie.


  • « Dans une prose intense et ouvragée, Jean Marc Turine raconte les cicatrices d’une femme et d’un peuple entier, les mêmes que portent les échoués de l’histoire, repoussés, où qu’ils aillent, à force de mots quotidiens et de décrets, à coups de crosses ou de balles. Fresque vivante et sensible sans cliché ni misérabilisme, "La Théo des fleuves" fait entendre la voix furieuse et tragique des exilés permanents, dont l’actualité, elle, n’a pas vieilli. » La Libre Belgique
  • « Préféré aux neuf autres finalistes, Jean Marc Turine remporte le prix des cinq continents pour un livre, La Théo des fleuves, qui chante le peuple rom, son errance et ses malheurs dans une langue poétique. Il devient le troisième lauréat belge du prix des cinq continents, après Geneviève Damas et In Koli Jean Bofane. » Le Carnet et les Instants

En marge du monde

Avec Jérémy GRAVAYAT, Jean-Marc TURINE, Victor REMIZOV, Tiffany TAVERNIER - Saint-Malo 2019

Avec Jérémy GRAVAYAT, Jean-Marc TURINE, Victor REMIZOV,Tiffany TAVERNIER

Animé par Bernadette BOURVON


L’Europe des fleuves

Avec Emmanuel RUBEN, Jean-Marc TURINE - Saint-Malo 2019

Avec Emmanuel RUBEN, Jean-Marc TURINE


L’Europe est un roman

Avec Andreï KOURKOV, Michel QUINT, Itamar ORLEV, Jean-Marc TURINE - Saint-Malo 2019

Avec Andreï KOURKOV, Michel QUINT, Itamar ORLEV, Jean-Marc TURINE
Animé par Jean-Antoine LOISEAU