Jim Lynch est né en 1961 aux États-Unis. Diplômé de l’Université de Washington, il a sillonné le pays en tant que reporter pour des journaux en Alaska, en Virginie et à Washington D.C. Il est l’auteur de quatre romans et collabore avec plusieurs journaux dont le Seattle Times. Il vit et navigue à Olympia et dans l’État de Washington.
Vous n’en saurez pas tellement plus sur la vie de Jim Lynch, à croire qu’il passe son temps à naviguer, comme ses héros de Face au Vent. Sa façon sans pareille de raconter la mer lui ont d’ailleurs valu des comparaisons avec Dan O’Brien ou Pete Fromm, même s’il est plus souvent comparé à John Steinbeck ou Ken Kesey outre-atlantique.
Deux de ses romans n’ont pas été traduits en français. Son second roman Border Songs, qui prend place dans un monde rural à la frontière Canada-États-Unis et Truth Like the Sun, son troisème roman publié en 2012. Celui-ci se déroule pendant l’exposition universelle de 1962 à Seattle, où toutes les célébrités de l’époque se déplacent pour l’occasion. Un reporter ambitieux décide d’aller mettre son nez dans ce panier de crabes. Un roman traitant du pouvoir et de la corruption aux États-Unis, que les critiques n’ont pas hésité à comparer à Chinatown ou Citizen Kane.
Mais Jim Lynch est plus connu en France pour ses deux romans parus chez Gallmeister (traduits par Jean Esch) : Face au vent et Les grandes marées. Deux romans qui sont avant tout des odes à la mer, évoquant par touches pudiques l’enfance et la famille.
Dans Les Grandes marées, le jeune Miles O’Malley adore explorer la mer à marée basse dans la baie de Puget Sounds. Il y fait même une découverte étonnante qui va le rendre célèbre. Mais Miles est avant tout préoccupé par son amoureuse et ses parents qui divorcent, le monde des adultes... Un roman d’initiation émouvant, qui donne la part belle à la mer et ses mystères.
Pour Face au vent, on retrouve la même toile de fond. La famille Johannsen est mordue de voiliers sur plusieurs générations : le grand père les dessine, le père les construit, la mère calcule les trajectoires, et les enfants participent aux régates avec passion. Mais la jeune Ruby décide d’abandonner la voile, pour laquelle elle avait un talent évident. La famille explose. Douze ans plus tard, une ultime course les réunit ... Entre rire et larmes, Jim Lynch est toujours tendre et déroule une belle histoire de famille. Il donne à ressentir la mer comme personne, et le vent est à deux doigts de nous décoiffer pendant la lecture de Face au Vent : après ça, difficile de ne pas avoir envie d’embarquer !
Bibliographie
- Face au vent (Gallmeister, 2018) traduction de Before The Wind (trad. Jean Esch)
- Les Grandes marées (Gallmeister, 2018) traduction de The Highest Tide (tard. Jean Esch)
Aux États-Unis
- Before the Wind (Alfred A. Knopf, 2016)
- Truth Like the Sun (Alfred A. Knopf, 2012)
- Border Songs (Alfred A. Knopf, 2009)
- The Highest Tide (Bloomsbury USA, 2005)