Ghosts of Cape Horn

(Keith Critchlow, Coproduction : James Donaldson et Keith Critchlow, 1989 , 26’)

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Imprévisible et constamment changeante, la mer a, des siècles durant, défié les tentatives de l’homme pour contester sa puissance. Il y a cent cinquante ans, la situation était sans aucune nuance : la force des éléments contre les muscles de l’homme et la toile. C’était l’époque des grands navires à gréement carré, poussés par le vent - l’Àge d’Or de la Marine à Voile. Les deux côtes de l’Amérique n’étaient pas encore reliées par le chemin de fer, et le canal de Panama n’était encore qu’un rêve. On ne pouvait accéder au Pacifique que d’une seule manière : à travers les mers glacées, en contournant la pointe de l’Amérique du Sud, en passant par le cap Horn. Le cap Horn ! Les marins l’appelaient le “Cap Raide”. Avec des vents de plusieurs centaines de nœuds et des creux de plus de 20 mètres, c’était l’ultime test de l’habileté du marin et de la résistance du navire.Des dizaines de milliers de marins ont disparu avec leur navire. La guerre du Horn fut longue et rude, elle est finie maintenant, les capitaines et leurs équipages sont partis ; seuls quelques monuments épars demeurent pour célébrer leur effort suprême.Le cap Horn est toujours là. L’occasion d’une belle matinée, à Saint-Malo avec les derniers cap-horniers.