Les grandes faucheuses

Nouvelle écrite par Breandan Ritaine, en 3ème au collège International, Ferney Voltaire, (01)

Les Grandes Faucheuses

J’ai dévalé le grand escalator qui traversait la verrière du centre commercial des Trois Platanes, dans le clignotement des sapins de noël et me suis aperçu que les gens commençaient déjà à s’éparpiller dans le magasin pour continuer leurs courses. Je me suis approché d’elle doucement pour contempler la beauté de son visage. Elle avait le teint livide, ne clignait pas des yeux et aucun de ses membres ne semblaient bouger. Elle était pétrifiée, rigide comme la pierre et froide comme la glace. Pourtant lorsque j’ai placé ma main sur sa poitrine, j’ai sentis son cœur battre normalement. Je ne pouvais pas la laisser là. C’est donc pour cela que je l’ai emmenée avec moi jusqu’à mon appartement du quartier sud de Lyon.

Je l’ai assise sur le lit en la prenant par la main. Là, un objet circulaire et métallique était tombé sur le sol. Un hologramme est apparu et une personne jeune se tenait désormais devant moi : « Chère personne qui entend ce message, la terre court un grave danger, les grandes Faucheuses sont en route vers l’Inde et prévoient de tout détruire sur leur passage ! Il est primordial de les arrêter car l’univers en dépend ! Janus Hooch détient la solution dans le monde éternel ». Le petit boîtier s’était éteint puis avait explosé en morceaux dans une grosse détonation, ce qui a fait hurler de colère le voisin du dessous. Les derniers mots de cet étranger se sont répétés dans ma tête pendant plusieurs instants. Il fallait donc que je trouve ce Janus Hooch dont le nom venait de m’interpeller à l’instant. Fatigué après cette journée épuisante, je me suis mis devant la télévision pour regarder le journal de 20 heures pendant que la fille trouvée au centre commerciale était toujours allongé sur le lit, immobile et dans la même position Les gros titres défilaient sur l’écran. Le présentateur a commencé avec une triste nouvelle : « Le célèbre écrivain Janus Hooch est décédé ce matin vers huit heures dans sa demeure de Pennsylvanie, après une chute dans les escaliers. Le célèbre auteur de Départ pour le Monde Eternel avait quatre-vingt deux ans… » Ce livre était la clé pour entrer dans le monde éternel.

Pendant la semaine qui a suivit cette découverte, j’ai préparé mon voyage pour l’Inde avec mon exemplaire du merveilleux livre de Janus Hooch. Durant ce long voyage j’ai lus ses pages en prenant des notes qui pourraient me servir lors de ma quête.

Pour commencer, je me suis rendu à la bibliothèque pour en apprendre un peu plus sur l’identité de ces Faucheuses. Une fois sur place, la bibliothécaire m’avait informé du fait que le livre était dans la réserve et que l’on pouvait seulement y entrer avec une autorisation du maire. Je n’avais pas été surpris d’entendre ces propos car si ces livres tombaient entre de mauvaises mains, il y aurait une panique générale de la population. J’ai donc pris mon courage à deux mains et j’ai ligoté la bibliothécaire sans oublier de lui demander ou se trouvaient les livres avant de la bâillonner ! Je suis descendu au sous-sol en prenant l’otage avec moi. Celle-ci m’a aidé sous certes, sous la menace l’emprise de la menace, à trouver les livres recherchés. Je me suis donc assis, ai pris le premier livre à portée de main et j’ai commencé à lire. Au fur et à mesure que les heures passaient, la pile de livre à ma droite s’agrandissait.

Lorsque je l’ai pris le dernier livre de la rangée, l’étagère située à ma gauche avait coulissé et s’était enfoncée dans le sol à travers une trappe qui s’était ouverte à ce moment-là. J’ai retourné le livre pour voir sa couverture et me suis aperçu que c’était le livre de Janus Hooch. L’hologramme avait donc raison, Janus Hooch était la clé et le monde éternel ce trouvait devant moi, au bout de ce tunnel. Je suis rentré dans ce tunnel. Il y faisait froid et très humide. Après une descente d’une centaine de mètres, je me suis retrouvé dans une grotte de la taille de la cathédrale Notre Dame. Le vent qui se faufilait entre les murs de pierre me glaçait le sang, mais ce n’était pas le plus gênant. Là, au beau milieu de la grotte, venait d’apparaître un spectre derrière un pupitre. Il était verdâtre, transparent, brillant sous la lumière qui l’éclairait de la lucarne placée au dessus de lui et il gouttait comme un bonhomme de neige au soleil sauf que là, il semblait se reconstruire. Mon cœur s’était emballé. Je ne savais pas quoi faire ! Il avait pris la parole : « kirigudnu qaraz fretik lispone barloisequa tekitaroi… »
Sans que je ne puisse comprendre un mot, le spectre avait continué son discours. Lorsque ce dernier avait était terminé, la personne située à sa droite s’est mise à traduire :
« J’espère que tu as une bonne raison de venir nous déranger, Humain, sinon, nous t’avertissons, nous t’ôterons la vie »
Je lui ai raconté mon aventure d’une voix tremblante et lui ai demandé de bien vouloir me révéler le secret qui allait me permettre de me débarrasser définitivement des faucheuses. Il m’a alors demandé de prouver que j’avais bien l’intention de les supprimer en lui décrivant l’aspect d’une faucheuse.
« C’est un squelette portant une cape noire et une faux à la main. Il vient chercher les morts sur terre. »
Le spectre a acquiescé de la tête et a ordonné à ses esclaves de me donner la chose. Lorsque qu’ils sont réapparus de derrière le mur, j’ai aperçu, posée sur un plateau, une lame avec au bout un manche en or. Elle avait la forme d’une faux mais de plus petite taille. Le chef me l’a donna et m’a remercié puis m’a demandé de retourner sur mes pas car ce monde n’était pas le mien. 0

Une fois sorti du tunnel, une surprise m’attendait à l’arrivée. Non ce n’était pas la police mais bien pire pour moi : les faucheuses. Sans attendre une seconde, je suis sorti le poignard et l’ai planté dans celle qui se trouvait la plus proche de moi. Elle a été réduite en poussière. J’ai fait de même avec les autres et après quelques minutes, je n’ai vu qu’un tas de cendre à mes pieds. La terre était sauvée !

Soudain, j’entendis une voix au loin :
« Arrêtez ! Arrêtez monsieur ! C’est encore une de vos crises, calmez-vous. ». J’ouvris les yeux et je me suis retrouvé dans ma chambre à l’hôpital psychiatrique avec quatre infirmières me tenant fermement. Sur le lit d’en face, je vis cette jeune fille habillé de beau vêtements des perles autour du coup, dans les habilles du royaume de Pandajar. Elle semblait mal en point et psychologiquement atteinte et dans la même position que dans le centre commerciale où je l’ai trouvé