Grozny, chronique d’une disparition

Manon Loizeau (Capa TV, 2003, 45’)

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23 mai 2010, Maison des Associations, 10:30

Grozny, Février 2003. Zone interdite. Pendant deux semaines, nous avons vécu avec ses habitants, partagé leurs souffrances, leurs espoirs aussi. Nous avons pu filmer dans le premier salon de beauté de la ville. Pour les femmes de Grozny, rester belle et digne est un moyen de résister.
A l’université de Grozny, nous avons suivi Anissa, 22 ans. Etudiante en droit à Moscou, elle est revenue en Tchétchénie, "pour reconstruire sa ville".
Mais le lieu le plus dangereux de Grozny, c’est la faculté. Des rafles ont lieu au moins une fois par semaine. Des dizaines d’étudiants ont été emmenés, certains ne sont jamais revenus. Malgré le danger, des milliers de jeunes viennent assister aux cours.
Nous avons suivi Bislan, ancien combattant, devenu médecin au Samu de Grozny. Nous avons partagé son quotidien dans son ambulance, qui régulièrement se fait tirer dessus par les russes. Mais Bislan est aussi "chercheur de pétrole" pour survivre car les salaires sont très bas et l’or noir inonde le sol tchétchène.
Nous avons rencontré Adam, 25 ans, le jour de sa libération. Adam sortait de 7 semaines d’enfermement et de tortures infligées par "les escadrons de la mort". Nous avons filmé ses retrouvailles avec sa mère, sa famille, ses amis.
Enfin, nous avons pu filmer dans la maternité de Grozny.
Les mères de Grozny ont une mission : donner vie pour repeupler la Tchétchénie. On compte une trentaine de naissances par jour malgré des conditions extrêmes.

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