Khadija Al Salami. Le Yémen, sur les pas d’une femme

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C’est sa liberté de ton, d’abord, qui nous stupéfie. Une femme filme des femmes dans le plus secret des pays musulman, un pays que l’on dit quasiment médiéval, où le concept de condition féminine semble relever de la science fiction spéculative... Et pourtant dans ses nombreux films (dont un, Amina, présenté en avant-première au théâtre Chateaubriand, samedi 3 juin à 16 h 30) Khadija Al-Salami donne à voir un Yémen loin des clichés. Une étrangère dans la ville dresse ainsi le portrait d’une jeune fille qui circule librement, sans voile et en mobylette, dans les rues de la capitale sans se soucier des interdits...

Née en 1966 dans une famille pauvre et conservatrice, Khadija Al-Salami est partie à 16 ans aux États-Unis, où elle étudie le cinéma. Elle vit actuellement à Paris où elle est directrice du Centre communication et culture à l’ambassade du Yémen. Elle est l’auteur de 18 films et d’un roman (Pleure, ô reine de Saba, Actes Sud 2006) promis à un grand succès.

Elle sera présente à Saint-Malo pour son livre et quatre de ses documentaires qui auront été, pour nous, autant de coups de cœur : Une étrangère dans la ville (Maison de l’Orient, lundi 5, 14 h 30), Le Yémen aux 1 000 facettes (Théâtre Chateaubriand, samedi 3 juin, 15 h 30), L’île de l’homme au pied d’or (Maison de l’Orient, 5 juin, 14 h 00) et, en avant première, Amina.