Inédit en France

My name is Albert Ayler

(Kasper Collin, 2005, 79’)

image

"My Name is Albert Ayler". C’est ainsi que le saxophoniste ténor le plus original de toute l’histoire du jazz se présente un soir à Sunny Murray et Gary Peacock. 79 minutes d’entretiens, d’extraits vidéo, de photos de famille et les rares images muettes existantes d’Ayler. Sa voix est heureusement très présente grâce à des interviews réalisées entre 1963 et 1970. Son père Edward, son frère le trompettiste Don Ayler, le batteur Sunny Murray, le violoniste Michael Sampson, Bernard Stollman fondant le label ESP avec Spiritual Unity, ses ami(e)s, Mary Parks (Mary Maria) refusant d’apparaître à l’image pour conserver sa part de mystère, témoignent de la personnalité élégante et réservée du compositeur.

Le blues, son passage dans l’armée, sa culture, son inventivité, sa mystique égyptienne ont suscité une musique étonnante qui ne ressemble qu’à elle-même. Pourtant, les temps ont été difficiles, les musiciens pouvant rester quatre ou cinq jours sans rien manger. Coltrane envoya un peu d’argent lorsqu’Albert lui écrivit désespéré. La chanteuse Mary Maria, sa compagne d’alors, raconte qu’il pensait que sa mort pourrait représenter une solution pour sauver sa famille de la misère… Mais on ne sait rien.

Le 5 novembre 1970, Albert Ayler quitte l’appartement de Mary Parks. Son corps sera retrouvé le 25 novembre, flottant dans l’East River. Il avait 34 ans.


Lien

Le site officiel du film (En Anglais)