Ce soir-là, Louis, seize ans, n’est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l’attente, par l’absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille.
Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu’elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l’histoire se resserre sur un amour maternel infini.
Avec Une longue impatience, Gaëlle Josse signe un roman d’une grande retenue et d’une humanité rare, et un bouleversant portrait de femme, secrète, généreuse et fière. Anne incarne toutes les mères qui tiennent debout contre vents et marées.
« C’est une nuit interminable. En mer le vent s’est levé, il secoue les volets jusqu’ici, il mugit sous les portes, on croirait entendre une voix humaine, une longue plainte, et je m’efforce de ne pas penser aux vieilles légendes de mer de mon enfance, qui me font encore frémir. Je suis seule, au milieu de la nuit, au milieu du vent. Je devine que désormais, ce sera chaque jour tempête. »
Revue de Presse
- L’œuvre de Gaëlle Josse s’enrichit de ce roman pudique et bouleversant. La mer, l’amour et la séparation y jouent une partition d’une insondable mélancolie. (Emmanuelle Giuliani, La Croix)
- Un beau roman en forme de long monologue. Gaëlle Josse (venue à l’écriture par la poésie) le porte d’une plume sensible, inspirée, pour évoquer sans fausse note le chagrin abyssal de son héroïne. (Delphine Peras, L’Express)
- Une longue impatience est une œuvre littéraire autant qu’un travail d’interprétation : Gaëlle Josse y traduit pour nous la langue secrète et universelle du cœur des mères. (Élise Lépine, Transfuge)
- Gaëlle Josse donne des airs de Pénélope à cette mère hantée par l’attente : ce qu’elle tisse à renfort de détails du quotidien, à la fois simples et bouleversants, c’est le filet qui l’empêche de sombrer, toute une mythologie pour continuer à vivre. (Victorine de Oliveira, La Vie)