L’histoire du roi Zibeline nous entraîne à la suite d’Auguste Benjowski, un des plus fameux aventuriers de son époque, aujourd’hui tombé dans l’oubli. Cet aristocrate, né en 1746 aux confins de la Hongrie et de la Pologne, a connu un destin exceptionnel : tour à tour officier, bagnard évadé, navigateur, chef d’expédition, explorateur, pour devenir finalement… roi de Madagascar.Le jeune Auguste a grandi dans le triste château de son père, élevé par un précepteur français imprégné des idées des Lumières. Grâce à lui, Auguste, tout en apprenant le métier des armes, se forge un esprit critique et agile. Engagé très jeune, il montre sa bravoure et son intelligence. Tandis qu’il combat pour sauver la Pologne, il est capturé par les cosaques et envoyé en Sibérie.C’est là qu’il rencontre Aphanasie. Cette jeune fille passionnée n’a qu’une envie : quitter la solitude glaciale du Kamchatka où son père est gouverneur. Les deux amants parviendront à fuir, et vont entamer une série d’aventures prodigieuses qui les mèneront en Alaska, au Japon, à Formose, en Chine, puis en France. Leur amour d’une intensité exceptionnelle leur permet de surmonter ensemble les plus terribles dangers.A Paris, Auguste est chargé par Louis XV de monter une expédition vers Madagascar, territoire riche de promesses commerciales. Auguste va d’abord jouer des rivalités entre tribus pour prendre pied dans l’île. Des rumeurs superstitieuses font alors voir en lui le descendant du dernier empereur malgache, et c’est ainsi qu’il devient « ampanscabé », roi de Madagascar. Il va désormais mettre toute son énergie à unifier l’île et à la protéger contre les visées coloniales françaises. Il imagine pour l’Afrique un destin semblable à celui des jeunes États-Unis et il ira chercher leur soutien jusqu’en Amérique.L’histoire du roi Zibeline est fidèle à ce que fut la vie réelle de ce fascinant personnage. Ce récit à deux voix, celles d’Aphanasie et d’Auguste, se déploie comme un de ces contes orientaux que le XVIIIe siècle aimait tant et qui traduisent si bien la sensualité, l’audace, l’humour et l’esprit de découverte de cette époque décisive de notre histoire.
Revue de Presse
- Un roman de voyage et un hymne à la paix (Alice Ferney, Le Figaro)
- Renouant avec la veine historique, Jean-Christophe Rufin ressuscite l’aventurier Auguste Benjowski, philosophe devenu roi de Madagascar. Brillant. (Marie-Françoise Leclère, Le Point)
- Rufin retrace à la mode des Mille et Une Nuits l’épopée singulière de ce jeune noble au charme magnétique et au destin hors du commun. Une aventure enthousiasmante, quelque part entre Barry Lyndon et Paul et Virginie, dans un siècle des Lumières où les civilisations se rencontrent sans encore se haïr (Julien Bisson, L’Express)
- Un peu mystérieux, un rien parodique, le titre annonce la couleur, celle d’un conte philosophique voltairien (…) Mais le romancier nous fait vivre avant tout un récit d’aventures et d’amour exalté. (Claire Julliard, L’Obs)
- Avec sa manière d’écrire simple et classique, claire comme l’eau d’un torrent de montagne qu’on lui connaît, Jean-Christophe Rufin a produit un long et passionnant récit sur l’invariant qui nous obsède tous : le dialogue de l’amour et d’un monde chaotique. (Bruno Frappat, La Croix)