De l’Arctique aux Tropiques en passant par tous les continents et par les îles les plus lointaines, le grand écrivain autrichien Christoph Ransmayr propose soixante-dix escales qui sont autant de petits tableaux du monde tel qu’il l’a perçu au fil de ses pérégrinations. Dramatiques ou insolites, les anecdotes alternent avec les réflexions suscitées par des lieux chargés d’histoire, ou les instants d’éternité face aux merveilles de la nature.
Atlas du monde extérieur, ce livre est aussi une carte émotionnelle où l’auteur de La Montagne volante livre l’essence de son art. La puissance poétique de l’écriture, la hauteur de vue du philosophe combinée à une attention extrême au détail font de ce livre un joyau.
Traduit de l’allemand par Bernard Kreiss
Revue de presse
- Atlas d’un homme inquiet réunit des instants fatals nés de choses vues, de petits événements vécus par Ransmayr d’un bout à l’autre du globe depuis trente ans. Chaque chapitre commence par l’expression « Je vis ». Ce passé simple ouvre sur une scène parfois mortelle, parfois édénique, parfois les deux, une explosion visuelle et verbale qui, trois ou cinq pages plus loin, s’abolit, comme les colombes du Greco dans la nuit d’un musée, sur la blancheur du papier. On parlerait volontiers de prose poétique, si l’on ne craignait que l’expression soit synonyme, pour beaucoup, de mollesse ou d’évanescence - de « pouët », comme écrivait Queneau. Or, rien n’est plus ferme ni précis que la phrase de Ransmayr. La poésie est l’encre et le nerf de sa guerre. (Philippe Lançon, Libération)
- L’Autrichien Christoph Ransmayr, écrivain rare et grand voyageur, évoque ses périples dans les soixante-dix surprenants récits d’« Atlas d’un homme inquiet (…) Il ne s’agit pas à proprement parler d’un roman mais d’une suite de moments qui emmènent le lecteur aux quatre coins du monde. (Pierre Deshusses, Le Monde)
- C’est peut-être ça, un grand écrivain : quelqu’un capable d’écrire des textes envoûtants sur des sujets a priori sans aucun intérêt. Alors, disons-le d’emblée, l’Autrichien Christoph Ransmayr est un très grand écrivain. Il le prouve ici avec les 70 saynètes rapportées de ses pérégrinations - Irlande, Chili, Grèce, Brésil, Canada ou ce Tibet qui constituait déjà le décor de sa fabuleuse Montagne volante. (Jérôme Dupuis, L’Express)
- Loin de toute visée édifiante, l’auteur s’applique à décrire précisément les contradictions aujourd’hui à l’œuvre et les pertes partout engendrées. Ses textes sur de tels minuscules événements relèvent d’une lecture fine, et formidablement suggestive, de notre temps. La traduction française les restitue impeccablement. (Jean-Claude Lebrun, L’Humanité)