Automne 1978, nord de la Californie. C’est l’ouverture de la chasse sur les 250 hectares du ranch de Goat Mountain où un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille se retrouvent comme chaque année
pour chasser sur les terres familiales. À leur arrivée, les quatre hommes aperçoivent au loin un braconnier qu’ils observent de la lunette de leur fusil. Le père invite son fils à tenir l’arme et à venir regarder. Et l’irréparable se produit. De cet instant figé découle l’éternité : les instincts primitifs se mesurent aux conséquences à vie, les croyances universelles se heurtent aux résonnances des tragédies. Et le parcours initiatique du jeune garçon se poursuivra pendant plusieurs jours, entre chasse au gibier et chasse à l’homme, abandonné à ses instincts sauvages.
Soutenu par une prose poétique au rythme obsédant et d’une précision absolue, Goat Mountain est le nouveau roman provocant et visionnaire d’un auteur au sommet de son art. Ce livre ambitieux contient en son essence l’humanité tout entière.
Traduit de l’Anglais par Laura Derajinski
Revue de presse
- C’est l’irruption de la tragédie grecque dans le roman de nature. (L’Express)
- David Vann plonge au plus profond de l’âme humaine. Avec un style hypnotique et aussi tranchant qu’un couteau à dépecer, il autopsie froidement la violence et la perversion qui selon lui sont à la racine de l’humanité et l’ivresse que procure le pouvoir de tuer chez les hommes. (La Croix)
- L’écriture de David Vann est à l’image de la nature : luxuriante, sensuelle jusqu’à l’écœurement. Avec un troublant accent mystique.[…] Au-delà des combats sans merci, des images "gore", c’est la perte de tout sens moral et la mise en cause de la prétendue sagesse divine qui confèrent à "Goat Mountain" sa puissance provocatrice. (Les Echos)
- Une ambitieuse variation sur le combat sans fin entre la responsabilité humaine et la pulsion animale. (Marianne)
- C’est un roman terrible, aux accents bibliques, dans lequel les pères se retournent contre les fils et leur enseignent la haine et la violence. (France Inter)
- Des scènes grandioses, d’une force inouïe, perturbante. David Vann entraîne ses personnages dans une transe macabre, les oblige à se révéler. Le lecteur n’a d’autres choix que de s’y soumettre. (Le matricule des anges)