Stasiuk, chef de file de la nouvelle littérature polonaise, nous invite à l’accompagner dans les Carpates, le pays des loosers multiethniques.
Dans leur camionnette déglinguée, Władek et son ami sillonnent l’extrême-orient de l’Europe, région aux innombrables frontières, pour faire du business avec les fripes des pays occidentaux…
Avec une ironie cinglante, Stasiuk raconte leur périple dans les endroits les plus invraisemblables et les plus pauvres, ainsi que leurs ruses pour y écouler leurs stocks. Mais les choses se compliquent lorsque Władek tombe amoureux d’Eva, la belle caissière d’un parc d’attractions…
Dans ces villages et petites villes, où les rebuts de la société de consommation et les nouveaux produits chinois aux prix imbattables se disputent la faveur du chaland, la vie a changé trop rapidement, et elle n’est pas vraiment devenue meilleure.
Grâce à ce roman de Stasiuk, le désir de partir des habitants, leur xénophobie et leurs angoisses deviennent palpables.
Traduit du polonais par Charles Zaremba.
Revue de presse
- « Stasiuk est un écrivain d’atmosphères. On est pris dès la première page par cet univers qu’il connaît bien (…) Stasiuk est le reporter en mission permanente dans cette région ignorée qui souffre d’avoir tout perdu depuis si longtemps. » (Norbert Czarny, La Quinzaine littéraire)
- « À travers les errances parfois burlesques de ces deux marginaux attachants, Taksim, entre poésie et désespérance, espoir et solitude, gouaille et résignation, transcrit un rapport au monde différent en même temps qu’il s’emploie à nous faire découvrir l’envers du décor d’une Europe invisible. » (Béatrice Arvet, La Semaine)