Je photographie le privilège — l’évanescence — l’improbable ou la beauté — j’y cherche l’émotion et la quête en est d’autant plus désespérante.
Souvent j’envie ceux qui savent photographier la vie. Moi, je la fuis — je pars de rien — je ne témoigne de rien — j’invente une histoire que je raconte pas, j’imagine une situation qui n’existe pas — je crée un lieu ou j’en efface un autre, je déplace la lumière — je déréalise et puis j’essaie...
Je guette ce que je n’ai pas prévu, j’attends de reconnaître ce que j’ai oublié — je défais ce que je construis — j’espère le hasard et je souhaite plus que tout être touchée en même temps que je vise.