Alors que les premiers contacts remontent au milieu du XVe siècle, les Européens se sont longtemps contentés d’aller chercher en Afrique subsaharienne des esclaves pour les plantations d’Amérique, et pour cela ils n’avaient nul besoin de contrôler ni d’explorer le pays. Ce n’est qu’avec l’essor du mouvement abolitionniste et la prohibition de la traite négrière (1807 pour l’Angleterre) que certains voyageurs ont porté sur l’Afrique intérieure un regard différent. Ils se sont attachés à en connaître la géographie, à en évaluer le potentiel et à en approcher les peuples de près.
Si le racisme et les préjugés ne sont pas absents de leurs récits de voyage, l’estime et parfois la bienveillance sont également là. Cinq Britanniques, parmi lesquels le célèbre Mungo Park, et deux Français, dont le « découvreur » de Tombouctou René Caillié, ont laissé de passionnantes observations et évoqué leurs multiples rencontres « à hauteur d’homme » avec les habitants d’une dizaine de pays (aujourd’hui le Mali, le Sénégal, le Niger, la Gambie...).
Bien loin du ton dominateur et avide des récits des années 1850 et suivantes, ces textes nous donnent une image riche et suggestive de l’Afrique des débuts du XIXe siècle. Une révélation pour le lecteur européen de l’époque. Sans doute une surprise pour nous, aujourd’hui.
Revue de presse :
- « Comprendre l’image d’un continent par un autre. En l’occurrence, tenter de décrypter « les représentations de l’Afrique par les Européens de la première moitié du XIXe siècle » : voilà l’objectif du livre d’Olivier Grenouilleau. »
Le Point - Afrique
- « L’intérêt de ce livre est redoublé par l’abondance des extraits de tous ces récits, car tout passionne nos voyageurs : de la nourriture aux vêtements, de l’habitat aux croyances, sans oublier le désagrément des insectes « cruels », plus craints que les bêtes sauvages. »
L’Histoire.fr