N’en déplaise à l’ingrate postérité, la célèbre Sonate à Kreutzer n’a pas été composée pour le violoniste Rodolphe Kreutzer, qui d’ailleurs ne l’a jamais interprétée, mais pour un jeune musicien tombé dans l’oubli. Comment celui-ci est devenu l’ami auquel Beethoven a dédié l’un de ses morceaux les plus virtuoses, voilà l’histoire qui est ici racontée.
Au début de l’année 1789 débarquent à Paris le violoniste prodige George Bridgetower, neuf ans, et son père, un Noir de la Barbade qui se fait passer pour un prince d’Abyssinie. Arrivant d’Autriche, où George a suivi l’enseignement de Haydn, ils sont venus chercher l’or et la gloire que devrait leur assurer le talent du garçon…
De Paris à Londres, puis Vienne, ce récit d’apprentissage aussi vivant qu’érudit confronte aux bouleversements politiques et sociaux – notamment la mise en cause de l’esclavage aux colonies et l’évolution de la condition des Noirs en Europe – les transformations majeures que vit le monde des idées, de la musique et des sciences, pour éclairer les paradoxes et les accomplissements du Siècle des lumières.
Revue de presse
- "Il y a du grandiose et du sensible dans La sonate à Bridgetower, comme dans cette composition de Beethoven qui sert de sous-titre au roman." (Christine Salomon, La Montagne)
- "Avec La Sonate à Bridgetower, Dongala met en musique le tableau d’une époque fondatrice pour l’Europe, n’en omettant aucune des couleurs. Des idées des Lumières aux guerres napoléoniennes, de l’esclavagisme à la fin de la traite, il ausculte des sociétés mouvantes, capables du meilleur comme du pire." (Nicolas Michel, France Afrique)
- "Engagé sans être dialectique, collant au plus près de l’époque, de ses protagonistes et surtout des esprits, Dongala offre un texte lyrique, intense, une sorte de contre-histoire mulâtre de l’Europe. C’est ici son grand retour au roman depuis Photo de groupe au bord du fleuve (élu meilleur roman français 2010 de Lire). On applaudira longtemps." (Hubert Artus, Lire)