Si nous étions en Iran, cette salle d’attente d’hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s’enchaîneraient bavardages, confidences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, Kimiâ a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire défiler l’étourdissant diaporama de l’histoire des Sadr sur trois générations : les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l’adolescence, l’ivresse du rock, le sourire voyou d’une bassiste blonde…
Une fresque flamboyante sur la mémoire et l’identité ; un grand roman sur l’Iran d’hier et la France d’aujourd’hui.
Revue de presse
- "Magistrale plongée dans les méandres de l’identité jusqu’en ses versants sexuels, ode à l’intégrité de l’engagement, célébration d’une mémoire, Désorientale ravit par sa construction, son acuité, son écriture. Parcours familial et artistique, dates, texte porté par la première personne : les concordances portent à imaginer ce texte de Négar Djavadi autobiographique, d’autant qu’il porte en lui une vérité qui n’a rien de fictif." (Geneviève Simon, Lire)
- "Construit comme un disque vinyle, avec sa face A, épique et romanesque, et sa “petite sœur ingrate”, sa face B, intimiste et politique, Désorientale séduit à plus d’un titre. Que ce soit par sa force narrative, tenue par un art consommé de la digression, des changements de ton et de rythme, que par la richesse de ses thèmes et la justesse de son regard critique, notamment sur la société française.” (Christine Rousseau, Le Monde)
- "Un hommage à la littérature comme à la liberté." (Johanna Luyssen, Libération)