Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frank Reichert.
Jours Barbares est le récit d’une obsession, d’un enchantement complexe. Le surf ressemble à Un sport, un passe-temps, dirait James Salter. Pour ses initiés, c’est bien plus : une addiction merveilleuse, une initiation exigeante, une passion dangereuse, un art de vivre. Né en Californie, élevé à Hawaï, William Finnegan a commencé le surf enfant. Il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des décennies durant à travers le Pacifique Sud, l’Australie, l’Asie, l’Afrique. D’un gamin aventureux, passionné de littérature, William Finnegan devint un écrivain et un correspondant de guerre renommé pour le New Yorker. À travers ces mémoires, il ressuscite son enfance, celle d’un gamin blanc dans une école publique d’Honolulu, et dépeint un monde en perpétuel mouvement, bouleversé par les luttes et les changements de ces cinquante dernières années. Il décrit avec un brio inégalé les myriades de vagues et son propre apprentissage de leurs singularités. Jours Barbares tient tout autant du roman d’initiation, du récit de voyage que de l’essai d’anthropologie. Il nous bringuebale des récifs des îles de Polynésie aux Fidji, à la recherche de la plus grande vague du monde, en Indonésie entre marché noir et épidémies de paludisme, sur les plages de Long Island et les coins cachés de Madagascar. Une vie à contre-courant,
à la recherche d’une autre voie, au-delà de l’université, des années hippies, de l’argent, du carriérisme. Au fil de ces pages, se dessine, avec une infinie pudeur, le portrait d’un homme discret et simple, qui aura trouvé dans son rapport à l’océan une échappatoire au monde et une source constante d’émerveillement. Une vie à la poursuite de la vague parfaite, l’océan vécu comme un terrain de jeu, à la fois objet de désir et de culte et pour autant adversaire, ennemi intime et mortel. Ode à l’enfance, à l’amitié et à la famille, Jours Barbares formule une éthique de vie, entre le paradis et l’enfer des vagues, où l’océan apparaît toujours comme un purgatoire.
L’écriture magnifique et baroque de William Finnegan conjuguée à l’exploration des vagues et du monde durant une moitié de siècle font de Jours Barbares un apport essentiel à la littérature du réel, à classer entre Into The Wild de Jon Krakauer, Hell’s Angels de Hunter S. Thompson et Le Grand Partout de William T. Vollmann. Jours Barbares est un de ces livres dont on ne ressort jamais tout à fait indemne, au terme d’un voyage qui, sous prétexte d’une soif insatiable des courants et des rivages, conduit à la découverte de soi-même. Un livre inoubliable à la croisée du roman d’aventures, de l’autobiographie intellectuelle, de l’histoire sociale, du récit de voyage et de la réflexion esthétique sur cet art exigeant et ésotérique qu’est le surf, une variation sur le thème de Finnegan Waves...
Revue de presse :
"J’ose dire que nous avons tous besoin de William Finnegan... Comme modèle pour une vie pleine, passionnante et vraiment vécue.”
Peter Hellman, The Wall Street Journal
“Sans aucun doute, le meilleur livre de surf jamais écrit... Comme Into the wild de Jon Krakauer, c’est un livre qui offre à lire ce qui se passe lorsque les idéaux de liberté et de pureté s’emparent d’un esprit jeune et insouciant et le propulsent dans les régions les plus lointaines du globe.”
The New York Times Magazine