Après des années passées à l’étranger, Amok revient au pays afin d’élever son fils dans un environnement préservé du racisme. Ce retour ravive d’amers souvenirs, des conflits familiaux, l’inconfort d’une appartenance sociale mal assumée.
En proie à un accès de violence, il bat sa compagne Ixora. Horrifié par son geste, il prend la fuite pour affronter son père dont il pense avoir hérité « le fauve caché dans l’âme des hommes de sa lignée ». Dans sa course, il est victime d’un accident de voiture qui le laisse semi-conscient : c’est par l’esprit qu’il traverse ses gouffres intérieurs, revisite son histoire intime et ses blessures secrètes.
Il s’agira pour lui de s’accepter pour être en mesure de transformer son lourd héritage. Épousant la structure d’un thème de jazz, donnant une voix aux vivants et aux morts, ce roman est celui de la reconquête de soi et de la rédemption.
Crépuscule du tourment 1, Melancholy mettait en scène quatre voix de femmes s’adressant au même homme : un chœur convergeant vers un centre muet. Crépuscule du tourment 2, Heritage part de l’intériorité de cet homme, autour duquel gravitent d’autres figures masculines et les femmes de sa vie.
Revue de presse
- "C’est à une extravagante et éprouvante odyssée dans une terre africaine rongée par la colonisation et la démission de ses élites que conduit Léonora Miano. Messagère des fantômes et des ombres, prêtresse des puissances omniprésentes de l’au-delà, terrible mais éclatante pythie d’aujourd’hui. Pour le second tome du Crépuscule du tourment (1) , suite à ce quatuor féminin qui évoquait la figure insaisissable d’Amok — mère, épouse, maîtresse et soeur —, la romancière d’origine camerounaise de 44 ans a choisi de plonger au coeur même de l’identité chaotique du fils, époux, amant et frère, héritier d’une noble lignée et longtemps parti à l’étranger pour s’y former." (Fabienne Pascaud, Télérama)