Journaliste depuis une vingtaine d’années, Kamel Daoud a tenu pendant quinze ans dans Le Quotidien d’Oran la chronique la plus lue d’Algérie, tout en collaborant à divers médias en ligne et en écrivant occasionnellement pour la presse étrangère. Concernant la période 2010-2016, il a ainsi signé près de deux mille textes – d’abord destinés au public algérien puis, sa notoriété grandissant, de plus en plus lus dans le monde entier –, dont cent quatre-vingt-deux ont été retenus pour ce recueil. Ce rythme effréné donne son souffle et son esthétique à l’ensemble.
Qu’il brocarde l’islam politique ou la déliquescence du régime algérien, qu’il embrasse l’espoir suscité par les révolutions arabes ou qu’il défende la cause des femmes, c’est d’une plume originale, imagée, percutante et engagée. Car Kamel Daoud a érigé la chronique en exercice de style, en art de tendre un miroir à ses contemporains tout en s’interrogeant jour après jour, avec ou malgré l’actualité, sur l’homme, les dieux et les libertés.
Des printemps arabes aux attentats de Paris, des élections présidentielles algériennes à la crise des réfugiés, cette sélection de chroniques de Kamel Daoud publiées ces six dernières années donne à entendre une voix libre, puissante et provocante dont l’audience ne cesse de s’étendre dans le monde.
Revue de presse
- "Qu’on soit d’accord ou pas avec lui, on reconnaît sa franchise, son style et son côté décomplexé. Ses écrits sur les non-dits des supporters de la cause palestinienne ou sur les agressions sexuelles en Allemagne, ici publiés, avaient d’ailleurs suscité de très houleux débats. Et c’est bien là le rôle du chroniqueur." (Jeune Afrique)
- "Le journaliste et écrivain algérien revient aujourd’hui avec un recueil de ses chroniques, la plupart parues dans Le Quotidien d’Oran. On y retrouve les « obsessions » de l’auteur : l’islamisme, le régime fossilisé de l’Algérie, l’identité, la langue, les relations avec la France. On y retrouve aussi l’écriture du lauréat du Goncourt du premier roman en 2015 pour son livre Meursault, contre-enquête : vive et douloureuse." (Le Monde)