En montagne, on dit que le trajet le plus court va d’un sommet l’autre. Un pas après l’autre, un mot après l’autre, cheminant à travers des pas plus anciens, à travers des mots plus anciens, Abdourahman Waberi trace cette voix, de paix et d’assurance. C’est là que se délivre la contemplation de soi, la contemplation du monde, le lien spirituel. Le poète se fait exégète, le sage aspire à la simplicité de l’instant fait éternité.
L’homme, le poète, revient à toutes les aubes qui le constituent, la mère, la femme, mais aussi l’enfant qu’il engendrera, les textes qui le généreront. Sous l’aphorisme, souvent, affleure l’intime, pudique, secret. Mais toujours l’obstination tranquille à poser la plénitude des vies.
Abdourahman Waberi renoue avec les grands poètes de l’islam, plaçant le Verbe au centre de leurs quêtes, l’érudition comme remède à l’inconstance. L’aube ou l’éternel recommencement du jour, il nous faut apprendre le soleil, et ne pas se laisser aveugler par la vanité d’être vivant.
Revue de presse
- “Mêlant indissociablement écriture poétique et lecture des textes sacrés – du Coran – l’auteur propose ici un formidable plaidoyer en faveur de la tolérance et de l’ouverture.” (Diacritik)