« Un tramway passa, puis deux. La rue se vidait, la nuit tombait drue, Sam ne voyait que cette femme à l’arrêt de bus, son sac à l’épaule, elle et sa jambe amputée…
Le Sioux n’aimait pas la pitié – personne n’avait pitié, ou alors toujours trop tard : ce n’est pas lui qui s’est levé, juste le souvenir qu’il gardait des plaines. »
Perdus dans San Francisco, Sam, Indien homeless au bout du rouleau, et Jane, jeune mère blessée, vont se reconnaître ; leurs douleurs vont s’aimanter. Après une nuit d’errance, ils choisiront de s’envoler ensemble, loin de San Francisco et des lendemains cruels du rêve américain.
Revue de presse :
- « Auteur de solides romans noirs, Caryl Férey signe cette fois un texte court et brutal, tel un chant guerrier d’une profonde tristesse. »
Télérama - « Le roman est court, mais bicéphale - il raconte successivement cette rencontre de la dernière chance du point de vue de Sam, puis de Jane. Ce très léger dédoublement, qui force et charpente le caractère implaccable de l’histoire, est un procédé simple, mais percutant. »
Le Mouv’