« Grandir dans ma province avec Saint-Étienne juste à côté, en 1976, c’était habiter Naples au pied du Vésuve, c’était savoir que le coeur de l’univers avait soudain été déplacé, qu’il se rapprochait de nous mais sans nous inclure, et c’est pour cela que l’on se levait, pour voyager, franchir la frontière et ressentir l’appartenance au monde.
Là-bas, juste à côté, Saint-Étienne avait les Verts, la ville avait cette fièvre, un pays venu prendre son pouls, et sous ses yeux la classe ouvrière mourait en chantant “Qui c’est les plus forts ?”. »
Revue de presse :
- « L’écriture, non plus, n’a pas changé. Vincent Duluc, qui, à L’Equipe, fait valser les feuillets les jours de match, est animé d’un élan souvent irrésistible pour faire remonter les lointaines émotions d’un adolescent s’épanouissant comme il peut, en périphérie de l’action. Dominique Rocheteau, le chaudron, Johnny et Sylvie, Taï Phong (!), Patrick Dewaere, les dernières luttes ouvrières... Il y était. Oui, mais où ? Et qu’est-ce que ça dit de lui ? Sur les photos d’un grand soir de match, il cherche son visage au milieu d’une foule qui l’a marqué à jamais et peine tant à s’y trouver qu’il en viendrait à douter de sa propre existence. C’est aussi bien comme ça. »
Télérama