Un armateur gréco-russe propose, pour se refaire après un mauvais coup, une improbable « croisière pour la planète ». Il y aura un capitaine courageux, un chef mécanicien au langage débridé, une danseuse russe fatale, un théologien libertin – et l’on en passe, on en passe énormément. Les plastiques sont dissimulés sous des boiseries renouvelables, Be-bop, le chef mécanicien, reçoit l’ordre de blanchir sa fumée, et les conférenciers invités parleront de Nature...
Mais le propre des comédies, c’est que le drame n’est jamais loin. Il y aura même une mort tout ce qu’il y a de tragique, il y aura du sexe et des larmes, et la Nature va se venger d’inquiétante manière. D’effroyables affaires, dont on ne saurait ici dévoiler la quintessence, vont se mettre en place, gangrener l’existence apparente, la vie suspendue des croisiéristes en goguette. Le capitaine Shrimp, amoureux transi de Pamela Hotchkiss, va bientôt s’apercevoir que son « paquebot pour la planète » est un lieu de perdition. Pire : le siège d’une banque vraiment offshore… Mais l’orchestre continue de jouer, quoi qu’il arrive. Le Grand Animateur continue d’animer. Et les méchants seront presque punis. Presque…
Un roman jubilatoire au second degré, écrit avec allégresse.