Bibliothèque

Babyface

Gallimard

« Comme il ne dit rien, comme il ne fait rien, comme il ne fait que danser, je lui demande comment il s’appelle. Comme ça. Pour dire quelque chose. Il me dit Djê, Djê Koadjo, mais les copains m’appellent Babyface. Je demande Quoi ? Il répète Babyface, avec la voix de l’enfant qui s’attend à une punition, et, pour la seconde fois, je craque, je fonds, je coule... Babyface ! On dirait la caresse d’une houppette dans le creux des cuisses. Babyface ! Comment peut-on ne pas aimer un mec qui s’appelle Babyface ? »

Nouvel an chinois

Nouvel an chinois

Zulma Editions - 2015

On ne sait jamais trop, d’une année l’autre, quand défile le carnaval chinois dans le quartier de Saint-Ambroise, entre la place Léon-Blum et le boulevard Richard-Lenoir. C’est en tout cas l’hiver, un jour de janvier ou février. Et c’est là que tout advient.
C’est ce jour-là, au milieu des couleurs criardes, au son des gongs et des cymbales, que revient le funeste Guillaume-Alexandre Demontfaucon, alias Nosferatu, individu irréconciliable qui prêche même la nuit du haut de son balcon sa haine des Chinois, porté par le souffle de Nabucco à plein volume.
Un jour comme tous les autres pour Ézéchiel qui, depuis la mort de son père, écoute Back to Black en boucle entre les murs de sa chambre. Ézéchiel qui occupe les longues journées qu’il ne passe plus au lycée à « prier », comme il dit, sur fond de fantasmes flamboyants et débridés. Sa mère, femme ardente désormais absente à tous comme à elle-même, fait une fois de plus semblant d’aller travailler. Sora’shilé, la grande sœur qui maintient le lien comme elle peut, continue pour Ézéchiel le récit de sa vie perchée « dans une cabane dans les arbres ». Tandis que l’imprévisible Melsa Coën, « jolie liane noire souriante », s’empare peu à peu des rêveries d’Ézechiel.
Jusqu’au jour où Ézéchiel sort enfin de chez lui…
Dans ce roman qu’on croirait écrit dans l’énergie syncopée de l’improvisation, tout commence par le rythme, dans le grand balancement du désir et de la répulsion qui porte les personnages de cette nouvelle dramaturgie urbaine.

Monsieur Ki

Monsieur Ki

Gallimard - 2010

« Toujours est-il que je ne me sens à l’aise qu’avec les Blancs racistes ; avec eux je suis confiant, je sais à quoi m’en tenir, je sais où je mets les pieds. Tout de suite je me dis : " Voilà un Blanc. " En revanche, je me méfie de ceux qui ont un ami sénégalais ou camerounais, les Monsieur-moi-je-connais-bien-les-Noirs, les Monsieur-moi-j’ai-passé-vingt-ans-en-Afrique, qui n’écoutent que Miles Davis ou Tiken Jah Fakoly, qui ne jurent que par la spontanéité et l’élégance naturelle des nègres ; ceux-là je m’en méfie. Ils me foutent mal à l’aise, c’est tout. »

Voici un roman fou qui révèle, plus que les sages, notre monde, au premier, au deuxième, au trentième degré !... Cent histoires s’enchâssent, mille facettes composent ce roman-mosaïque qui se passe surtout entre Paris et un village africain où règne une désopilante folie. Roman-rhapsodie Monsieur Ki chante et nous enchante pour caresser à rebrousse-poil notre temps...

Second roman, après Babyface (prix Kourouma 2006), d’un auteur déjà connu dans le monde entier pour son oeuvre théâtrale.


Babyface

Babyface

Gallimard - 2006

« Comme il ne dit rien, comme il ne fait rien, comme il ne fait que danser, je lui demande comment il s’appelle. Comme ça. Pour dire quelque chose. Il me dit Djê, Djê Koadjo, mais les copains m’appellent Babyface. Je demande Quoi ? Il répète Babyface, avec la voix de l’enfant qui s’attend à une punition, et, pour la seconde fois, je craque, je fonds, je coule... Babyface ! On dirait la caresse d’une houppette dans le creux des cuisses. Babyface ! Comment peut-on ne pas aimer un mec qui s’appelle Babyface ? »

Territoires Intérieurs

Les cafés littéraires en vidéo
Koffi Kwahulé, Emmelie Prophète, Miguel Duplan - Saint-Malo 2015


Avec Koffi Kwahulé, Emmelie Prophète, Miguel Duplan

Villes-mondes, Villes-Romans

Avec Ray Célestin, Ersi Sotiropoulos, Parker Bilal, Koffi Kwahulé. - Saint-Malo 2015

Avec Ray Célestin, Ersi Sotiropoulos, Parker Bilal, Koffi Kwahulé. Débat animé par Elsi Lepine


Le jazz est un roman

Avec Arthur H, Christian Roux, Koffi Kwahulé, Fiston Mwanza Mujila, Michel Le Bris. - Saint-Malo 2015

Le jazz est né avec le XXe siècle d’un « nuit et brouillard » transcendé en une beauté convulsive jusque-là inouïe, ouvrant à l’universelle humanité et en cela se confondent le roman du jazz et celui de son siècle. Roman : jazz et littérature ont beaucoup à se dire – du primat du souffle, de la parole, et qu’au commencement, toujours, il y a le rythme…

Avec Arthur H, Christian Roux, Koffi Kwahulé, Fiston Mwanza Mujila, Michel Le Bris. Rencontre animée par Willy Persello

Rencontre passionnée entre le musicien Arthur H, les romanciers Christian Roux (pianiste également), Michel Le Bris, Koffi Kwahulé et Mwanza Mujila, tous fous de jazz, et le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart.


D’ailleurs et d’ici

Avec Marc Cheb Sun, Gauz, Koffi Kwahulé et Sylvain Pattieu - Saint-Malo 2015


Avec Marc Cheb Sun, Gauz, Koffi Kwahulé et Sylvain Pattieu, une rencontre animée par Élise Lepine