Taha Adnan a mis dix ans pour composer son recueil de neuf poèmes (1997-2007). Une décennie poétique qui témoigne du changement vécu par l’auteur en terre d’émigration. Dans ses premiers textes, il s’agit d’une sorte d’introspection ou l’écoute d’un cœur qui se languit : le dépaysement, l’étrangeté, la nostalgie, sans toutefois tomber dans le piège des lamentations et jérémiades. Les poèmes suivants constituent d’autres portraits comme si, se familiarisant avec son nouvel univers, le poète, sorti de sa réclusion intérieure, commence l’examen du monde qui l’entoure. "Je hais l’amour" est, à la fois, une carte d’identité poétique et la biographie d’un émigré moderne. Un recueil écrit dans un esprit rebelle : un mouvement contre la poésie classique, contre l’amour et contre un monde de plus en plus macdonaldisé".