Seul photographe accepté dans le milieu mafieux de la favela de Providencia, Mauricio Hora est devenu célèbre grâce à ses clichés uniques du premier bidonville de Rio de Janeiro. Paysages, portraits, fête, trafics, aucune scène de vie n’échappe à l’œil, ni même à l’appareil, de celui qui est né et a vécu dans cette « zone de non-droit ». Son ami, l’auteur de BD, André Diniz lui rend hommage dans Photo de la favela, sa première bande dessinée publiée en France : il y raconte sa vie enfant, comment son père y a été un « bandit » qui a créé le premier trafic de drogue, la vie des plus jeunes dans les rues, et comment il découvre, par hasard la photographie et en fait sa passion. Une superbe BD reportage au cœur de la favela, en noir et blanc, inspirée des technique de gravure, exposée au festival cette année.
Aujourd’hui, Mauricio Hora donne des cours de photo dans la Favela de Providencia. Il a aidé le photographe JR (réalisateur de Women are heroes) à ouvrir un atelier dans les favelas ; des favelas par ailleurs mises en danger de destruction pour les Jeux Olympiques à Rio en 2016. JR réalise pour cette édition française de la BD le 4eme de couverture.