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L’Homme qui descend des montagnes

Seuil

Dans ce récit d’inspiration autobiographique, Abdelhak Serhane nous livre le portait émouvant d’une enfance marocaine dans les années 50 au sein d’une famille très pauvre installée dans un village isolée du Haut-Atlas. Enfance douloureuse marquée par une extrême misère matérielle et affective, et dominée par la figure d’un père violent et d’une mère soumise. C’est pourtant dans ce contexte que le jeune narrateur va faire son apprentissage de la vie, s’initier au français en lisant les bribes de journaux dont son père a tapissé le plafond de sa masure, et prendre peu à peu conscience de la condition peu enviable de ses compatriotes subissant l’arbitraire d’un pouvoir archaïque. Car à travers la profusion d’anecdotes souvent touchantes qui ponctue l’histoire de cette famille, c’est en filigrane un tableau au vitriol d’une société gangrénée par la corruption et les interdits religieux qui est ici brossé, à mille lieux de l’image parfois complaisante que l’on peut avoir en Occident de la monarchie alaouite. Un livre engagé servi par une plume alerte et une verve expressive.

L'homme qui marche sur les fesses

L’homme qui marche sur les fesses

Seuil - 2013

Le narrateur, écrivain de son état, est accueilli dans une ville marocaine par de vieux amis, parmi lesquels se trouve le cul-de-jatte Rouida qui s’apprête à fêter son prochain mariage. Il accuse l’écrivain de faire de leurs vies misérables la matière de ses romans. Une longue soirée de beuveries et de palabres débute alors, où les récits scabreux et grivois se mêlent aux débats politiques et aux réminiscences violentes et dramatiques.
Sous les habits colorés d’un « banquet » arabe d’une sensualité irrévérencieuse, Abdelhak Serhane sonne ici la charge contre la tyrannie du système monarchique, tout en dénonçant l’état d’une société marocaine gangrénée par la corruption, le terrorisme et l’hypocrisie religieuse. Et ce, sans jamais se défaire d’un art consommé de l’autodérision qui donne toute sa force à sa prose savoureuse et truculente.


Revue de presse

  • " Fable violente et potache, d’une outrance parfois convenue, dégorgeant de gros mots et de tirades politiquement peu correctes pour une oreille royale, L’Homme qui marche sur les fesses tient du Banquet, de Platon, version maghrébine, et des Mille et une nuits, vues des bas-fonds. " Le Monde

L’Homme qui descend des montagnes

Seuil - 2009

Dans ce récit d’inspiration autobiographique, Abdelhak Serhane nous livre le portait émouvant d’une enfance marocaine dans les années 50 au sein d’une famille très pauvre installée dans un village isolée du Haut-Atlas. Enfance douloureuse marquée par une extrême misère matérielle et affective, et dominée par la figure d’un père violent et d’une mère soumise. C’est pourtant dans ce contexte que le jeune narrateur va faire son apprentissage de la vie, s’initier au français en lisant les bribes de journaux dont son père a tapissé le plafond de sa masure, et prendre peu à peu conscience de la condition peu enviable de ses compatriotes subissant l’arbitraire d’un pouvoir archaïque. Car à travers la profusion d’anecdotes souvent touchantes qui ponctue l’histoire de cette famille, c’est en filigrane un tableau au vitriol d’une société gangrénée par la corruption et les interdits religieux qui est ici brossé, à mille lieux de l’image parfois complaisante que l’on peut avoir en Occident de la monarchie alaouite. Un livre engagé servi par une plume alerte et une verve expressive.