Que peuvent les mots face au fracas du vide ? Quand le feu enlace la plaine, quand la détresse lape nos mains comme une vieille chienne silencieuse. Comment coucher sur le papier ces mots pleins encore de salive sans en faire des pachas desséchés ? Ces questions sont légitimes. Mais la poésie s’en fout. A quoi sert la poésie ? A rien sans doute, c’est pour cela qu’elle est aussi vitale que le sang dans nos veines, que la rage et le rêve sous nos crânes d’ouragan. Un recueil qui ne soit pas un cercueil de mots inertes. Pas facile. Prétentieux, Alors juste dealer ses rimes comme on fourgue des fleurs à l’embrasure des tours. Passer quelques sensations, des mots en contrebande et puis après ça te regarde, ça nous regarde. A nous d’écrire la suite et surtout de la vivre… Le mur s’efface est un florilège de textes épars écrits du bout des lèvres entre 2001 et 2007. Du slam si on veut. De la poésie un peu aussi. Parce qu’un poème n’est jamais complètement perdu. Ca parle de lutte, de mémoire, d’espoir, d’amour, de corps qui ressentent et qui résistent.