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Arthur, Hippopotame et Autres Histoires

Plon

Mon premier est un hippopotame, très, très, mais alors très gros, qui rêve d’être un cheval de course. Mon deuxième est un ourson blanc qui s’aventure à la recherche de son papa parti il y a longtemps. Mon troisième est un cochon qui pète comme... ben, comme un cochon. Ses deux frères ne valent pas mieux. Mon quatrième n’aime pas les chasseurs. Mon cinquième est une girafe au cou trop long, et un vieux lion qui boit beaucoup de bière. Mon sixième est un petit garçon amoureux. C’est pas réciproque. Mon septième est un cormoran d’une grande sagesse et un petit poisson qui rit. Et mon tout ? Mon tout finit bien, j’te jure. La tête à mon hamster !

Démons me turlupinant

Gallimard - 2012

« Enfance bruxelloise. L’école où, catatonique d’ennui, je regardais par la fenêtre la pluie tomber. Week-ends à Ostende avec l’ombre d’Ensor tout proche. Ma grand-mère était folle. Hystérique façon Charcot. Mon Tonton, lui, donnait plutôt dans le légèrement psychopathique. Et mon père était prêt à partir n’importe où : Argentine, Amérique... N’importe où, du moment que c’était loin... Foutons le camp, qu’il disait... Tout ce petit monde n’allait pas très bien. Notre médecin de famille était psychiatre, c’est dire... Alors moi, à force, je suis d’abord devenu névrosé, et ensuite, bien plus tard, analyste... Et entre-temps, à l’adolescence fraîche et joyeuse comme la guerre du même nom, j’ai tenté de rejoindre les Tupamaros en Uuguay. J’ai fini sous une tente, dans la montagne, du côté de Briançon... Enfin, pour faire injure au temps qui passe, et vaincre mes obsessionnelles inhibitions, après mon analyse et grâce à elle, je me suis forcé à écrire. À écrire malgré tout. Un roman ? Un roman oui, si l’on veut... Mais un roman dont seule la psychanalyse serait alors l’héroïne et la profonde trame. » Patrick Declerck. Socrate dans la nuit "Se finir au Browning, malgré tout et quoique l’idée parte évidemment d’un incontestable bon sentiment, c’est vite dit... C’est bien gentil. Le principe, d’accord, est acquis. Indiscutable et clair. Mais enfin, ce n’est là, en soi, que bonne volonté creuse... Pieuse intention... Nébuleux fantasme... Au mieux, théorie... Reste les détails. Les déclinaisons du réel. Les grains d’entropie... Une foule de détails à prévoir, imaginer, penser, maîtriser. Où ? Quand ? Et exactement, précisément, comment ? Les gestes... La cérémonie... C’est quand même tout un petit ballet à organiser... "


Socrate dans la nuit

Gallimard - 2008

"Se finir au Browning, malgré tout et quoique l’idée parte évidemment d’un incontestable bon sentiment, c’est vite dit... C’est bien gentil. Le principe, d’accord, est acquis. Indiscutable et clair. Mais enfin, ce n’est là, en soi, que bonne volonté creuse... Pieuse intention... Nébuleux fantasme... Au mieux, théorie... Reste les détails. Les déclinaisons du réel. Les grains d’entropie... Une foule de détails à prévoir, imaginer, penser, maîtriser. Où ? Quand ? Et exactement, précisément, comment ? Les gestes... La cérémonie... C’est quand même tout un petit ballet à organiser... "


Le sang Nouveau est Arrivé

Gallimard - 2007

« Clodo est là pour enseigner cette terrible vérité : la normalité est sans issue. Sous le masque bienveillant de nos démocraties se cache cette totalitaire injonction : Citoyen sera productif ou lentement, et sans bruit, mis à mort. Qu’on ne s’y trompe pas. La souffrance des pauvres et des fous est organisée, mise en scène, nécessaire. La République tout entière verse des larmes de crocodile à la mémoire de nos chers disparus de la rue. Clodo vivant embarrassait ; voici son cadavre, garanti pur misérable hypothermique, déclaré d’utilité publique. » Patrick Declerck.


Garanti sans Moraline

Flammarion - 2004

Une religieuse âgée s’avance lentement vers nous. Elle marche sur deux cannes... Il se fait silence autour d’elle. C’est pénible et douloureux... Elle arrive devant moi. Sa main est sèche. Son regard cherche le mien. Je n’ai pas communié. Je n’ai pas récité le Pater. Je ne me suis pas signé. Elle a compris que je n’aime pas tout ça. Que je ne crois à rien. Ni à Dieu. Ni à tous ses saints. Ni à la Vierge qui pleure. Ni à la vache qui rit. Ni à l’Homme. Ni même à la retraite des cadres. À que dalle... Et son regard, dans un fin sourire, me dit qu’elle sait tout cela. Et un instant, nous nous reconnaissons pour ce que nous sommes. Et nous sommes nus l’un pour l’autre, la vieille femme abîmée et moi, sanguin et pléthorique. Vivants à l’ombre de la mort. Réconciliés, au-delà du désespoir même. Des nouvelles sur le fil du rasoir, à l’intention de ceux qui savent que l’Histoire est sans issue, l’espoir vain, et ce monde insoutenable. Sans dieu ni maître, un manifeste du pessimisme joyeux.


Arthur, Hippopotame et Autres Histoires

Plon - 2004

Mon premier est un hippopotame, très, très, mais alors très gros, qui rêve d’être un cheval de course. Mon deuxième est un ourson blanc qui s’aventure à la recherche de son papa parti il y a longtemps. Mon troisième est un cochon qui pète comme... ben, comme un cochon. Ses deux frères ne valent pas mieux. Mon quatrième n’aime pas les chasseurs. Mon cinquième est une girafe au cou trop long, et un vieux lion qui boit beaucoup de bière. Mon sixième est un petit garçon amoureux. C’est pas réciproque. Mon septième est un cormoran d’une grande sagesse et un petit poisson qui rit. Et mon tout ? Mon tout finit bien, j’te jure. La tête à mon hamster !


Les Naufragés. Avec les clochards de Paris

Plon - 2001

Par son écriture, les "Tristes tropiques" des rues de Paris. Le désenchantement du progrès, une descente aux enfers. Un grand Terre Humaine. Nous les côtoyons tous les jours. Souvent ils sont ivres et peinent à mendier. Ils sentent mauvais, vocifèrent et font un peu peur. Nos regards se détournent. Qui sont ces marginaux aux visages ravagés ? Des exclus ? Des pauvres ? Ce sont les clochards. Fous d’exclusion. Fous de pauvreté. Fous d’alcool. Et victimes surtout. De la société et de ses lois. Du marché du travail et de ses contraintes. Mais au-delà, c’est contre la vie même qu’ils se révoltent. C’est elle qu’ils combattent. C’est elle qu’ils haïssent. Hallucinés, ivres, malades, c’est un autre et impossible ailleurs dont ils s’obstinent à rêver furieusement. Patrick Declerck, psychanalyste et ethnologue, a suivi la population des clochards de Paris, durant plus de quinze ans : dans la rue, dans les gares, dans les centres d’hébergement, au Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, au Samu social. En 1986, dans le cadre de Médecins du Monde, il a ouvert la première consultation d’écoute destinée aux SDF en France. Ce livre montre toute l’ambiguïté de ces hommes écrasés qui, avec une sombre dignité, se détournent du monde, pour mieux se détruire sous nos yeux. Au travers d’observations ethnologiques et psychopathologiques, d’histoires de vie, de fragments autobiographiques et de souvenirs d’enfance, c’est en filigrane, à une promenade philosophique aux limites de l’humain que le lecteur est convié.

En nom propre

Les Cafés littéraires en vidéo
Saint-Malo 2012

Ananda Devi, Chahdortt Djavann et Patrick Declerck

Divan à l’écriture

Avec Chahdortt Djavann, Nicole Roland et Patrick Declerc - Saint-Malo 2012

Une rencontre, à la croisée de la psychanalyse et littérature, entre Chahdortt Djavann, Nicole Roland et Patrick Declerc, animée par Willy Persello.


L’impératif d’écrire

Avec Michel Vézina, Robert Lalonde et Patrick Declerck - Saint-Malo 2012

Avec Michel Vézina, Robert Lalonde et Patrick Declerck, animé par Marie-Madeleine Rigopoulos