" Je m’appelle François Kerlan et je suis un homme qui ne bouge plus. Je chante en silence, au plus profond de ma tête, des refrains de marin. Je fais des prières à Notre-Dame-des-Chimères. Bonne sainte, donnez-moi encore la force de fuir, accordez-moi la grâce de faire briller la vie à nouveau. Et j’oublie ainsi la destruction de la cour du Dragon pour embarquer dans un voyage au long cours où tout baigne dans la joie. " Ainsi parle François Kerlan, singulier marginal de notre temps, qui refuse de quitter son immeuble en cours de démolition et son existence précaire dans les rues de Saint-Germain-des-Prés. Il passe le plus clair de son temps à écrire ses dérives d’aventurier et sa vie quotidienne au quartier. Combien de temps pourra-t-il encore vivre ainsi plongé dans l’écriture et l’illusion ?