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Frontière d’empire, du Nord à l’Est

La Découverte

Les régions Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, Alsace, Picardie, Champagne-Ardenne et Franche-Comté, de Lille à Strasbourg, ont tissé une relation unique avec les voyageurs, travailleurs, artistes, soldats, réfugiés, rapatriés et « sans-papiers » venus des Suds. Depuis le dernier tiers du XIXe siècle, le Nord-Est est une véritable frontière d’empire qui reçoit plus d’un million de combattants et travailleurs coloniaux lors des trois conflits qui opposent la France à l’Allemagne. Parallèlement, des dizaines d’expositions coloniales et ethnographiques contribuent à la formation d’une culture coloniale et accompagnent un premier flux d’originaires des colonies vers la métropole, notamment dans les mines du Nord. Durant tout le XXe siècle, venus des quatre coins de l’empire et du monde, recrutés et dockers chinois, soldats et étudiants d’Afrique noire, combattants, travailleurs et militants du Maghreb, migrants et ouvriers turcs, mobilisés indochinois et rapatriés vietnamiens ou d’Algérie, militants et enfants des deuxième et troisième générations, passent ou se fixent dans ces régions... Ce livre raconte leurs parcours et s’attache également au regard posé sur ces centaines de milliers de migrants, aujourd’hui composante importante de la société locale. À travers des images exceptionnelles et inédites, c’est l’histoire « aux confins d’un empire » qui se révèle ici. Histoire longue, complexe et étonnante, toujours en mouvement, constitutive en partie des mémoires et des identités locales.

Colonisation et propagande. Le pouvoir de l'image

Colonisation et propagande. Le pouvoir de l’image

Cherche Midi - 2022

Pendant plus d’un siècle, de la IIIe République naissante (1870) à la dernière décolonisation (1980, les Nouvelles-Hébrides), la propagande coloniale a fait partie du quotidien des Français. Affiches touristiques ou de recrutement militaire, expositions universelles et coloniales, manuels scolaires et protège-cahiers, couvertures de livres et de magazines, presse illustrée et brochures de propagande, photographies et cartes postales, jeux de société et bandes dessinées, publicités et films, monuments et statues, peintures et émissions de radio… tous les supports ont participé à cette apologie de la « plus grande France ». Au cœur de l’État, une Agence des colonies a été le fer de lance de cette propagande, et beaucoup ont oublié son action. Génération après génération l’idée coloniale a fait son chemin, pour devenir consensuelle durant l’entre-deux-guerres et se prolonger jusqu’aux dernières heures de l’Algérie française et même au-delà. Au cœur de cette dynamique, l’image a été un vecteur essentiel du message colonial, portant un regard paternaliste et raciste sur ceux que l’on appelait les « indigènes ».

Ce livre analyse, décode et replace dans son contexte cette incroyable production, permettant, en croisant les sources les plus diverses et des archives exceptionnelles, de comprendre les mécanismes de l’adhésion du plus grand nombre à l’Empire. Par un remarquable décryptage des images, accompagné de citations pour chaque époque, ce travail nous montre comment a été construit l’univers symbolique structurant l’imaginaire sur la colonisation. Celui-ci est indissociable de l’identité nationale et a des répercussions sur les grands enjeux politiques, économiques et idéologiques pendant près d’un siècle. Ce livre, écrit à cinq voix, permet de comprendre comment le discours sur la « mission civilisatrice » s’est imposé et comment se sont bâties les grandes mythologies de la « République coloniale », dont certaines représentations perdurent. Cette approche inédite sur notre culture visuelle, politique et historique participe au travail de déconstruction en cours sur l’héritage de la colonisation, nous permettant de regarder autrement ce passé et ses résonances dans le présent.

Avec Sandrine Lemaire, Nicolas Bancel, Alain Mabanckou et Dominic Thomas.

Artistes de France

Artistes de France

Lucien Jean-Baptiste et Pascal Blanchard (Les bâtisseurs de mémoire/Bonne Pioche Télévision/2016/42x2’) -

La France, creuset culturel et artistique par excellence, accueille au cours des siècles les plus grandes gures artistiques de l’époque contemporaine, des grandes gures du music-hall comme Joséphine Baker ou Jamel Debbouze. La création, socle d’un langage universel entre les peuples, fait naturellement sa place à la diversité, où chaque artiste contribue à sa manière à la richesse de notre patrimoine artistique et culturel, en témoigne le cosmopolitisme dans les arts plastiques, la danse, le cinéma, la musique ou les arts du cirque.
La série Artistes de France, soutenue par de nombreux partenaires et institutions, s’inscrit dans une dynamique de valorisation patrimoniale commune, offrant une première galerie de portraits de 42 artistes venus des quatre coins du monde, revisitant l’histoire culturelle française. Ces 42 portraits exceptionnels, mis en lumière par le regard des historiens et illustrés par des archives inédites, composeront un véritable voyage dans la culture et les diversités françaises.


Des noirs en couleur

Des noirs en couleur

(Morad Aït-Habbouche et Pascal Blanchard, Canal +, 2008, 70’) -

Images d’archives inédites, interviews d’une vingtaine de joueurs de toutes
les générations, matchs références, victoire et défaites, émotions et anecdotes : un film exceptionnel, qui retrace la saga des joueurs afro-caribéens et néo-calédoniens en équipe de France de football. L’histoire de l’équipe de France est le reflet de l’histoire de l’immigration en France des Italiens, des Portugais, des Polonais, des Algériens, des Marocains, des Sénégalais, des Maliens, des Ivoiriens, des Antillais, des Guyanais et des Néo-Calédoniens. Ou comment l’histoire du football illustre la grande histoire de l’immigration et de la colonisation… Avec (entre autres !) les témoignages de Laurent Cossou, Marius Trésor, Basile Boli, José Touré, Bernard Lama, Christian Karembeu, Lilian Thuram, Thierry Henry, Patrick Viera, Patrice Evra, Djibril Cissé, Michel Hidalgo, Pape Diouf, Aimé Césaire.

Samedi 27 novembre à 17h30 au Centre Culturel Français, suivi d’une rencontre avec Pascal Blanchard

Décolonisations françaises : la chute d'un empire

Décolonisations françaises : la chute d’un empire

La Martinière, 2020 - 2020

L’empire colonial français se développe au XIXe siècle et devient le deuxième empire le plus vaste du monde, après celui du Royaume-Uni. Les contestations se multiplient dès l’entre-deux-guerres. Mais les bouleversements liés à la Seconde Guerre Mondiale accentuent la remise en question de la domination française. Commence dès lors un long processus de décolonisation, qui est aussi le plus long conflit de la France au XXe siècle, depuis les premiers soulèvements en 1943 jusqu’aux dernières indépendances au milieu des années 1970.

Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire évoquent toutes les facettes et les contradictions de ce processus, tantôt marqué par des épisodes d’une violence inouïe, tantôt accompagné de réformes et d’accords bilatéraux maintenant, des décennies plus tard, une forte dépendance des pays décolonisés vis-à-vis de la France. À travers près de 250 photographies, documents de presse ou affiches, ils décryptent l’un des plus grands basculements de l’histoire récente, et posent un regard renouvelé sur les deux faces du miroir colonial.


Apulée n°5 - Les droits humains

Apulée n°5 - Les droits humains

Zulma - 2020

Fidèle à l’appel constant des autres rives et des antipodes, dans l’ardente continuité de ses quatre premiers numéros – Galaxies identitaires, De l’imaginaire et des pouvoirs, La guerre et la paix et Traduire le monde –, la revue Apulée poursuit sa double investigation : face aux bouleversements de l’actuel et dans l’espace inaliénable de la création toujours en devenir.

Dans cette cinquième livraison, c’est le tissage et le métissage des langues – avec au cœur la traduction à l’origine des grands humanismes tant méditerranéens qu’occidentaux – qui sont à l’honneur.

Essayistes, romanciers, nouvellistes, traducteurs, plasticiens et poètes nous rappellent au choix impérieux de l’éveil, du qui-vive et de la parole libre face aux pires dérives, en cette période de régression identitaire, de puérilisme généralisé et de démission compulsionnelle. Avec à l’esprit l’injonction de Lautréamont : « Toute l’eau de la mer ne suffirait pas à laver une tache de sang intellectuel. »

Avec des contributions notamment de : Ambedkar, Yahia Belaskri, Pascal Blanchard, Jean-Marie Blas de Roblès, Selahattin Demirtaş, Miquel de Palol, Ananda Devi, Mahasweta Devi, Delphine Durand, François-Michel Durazzo, Edmond Amran El Maleh, Aslı Erdoğan, Anna Gréki, Hubert Haddad, Alexis Jenni, Mohammed Khaïr-Eddine, Michel Le Bris, Ma Jian, Dory Manor, Albert Memmi, Laure Morali, Bernard Noël, Cécile Oumhani, Catherine Pont-Humbert, Jean Portante, Jean Rouaud, Éric Sarner, Kenza Sefrioui, Michael Sfard…


Les années 50, et si la Guerre froide recommençait ?

Les années 50, et si la Guerre froide recommençait ?

La Martinière - 2018

Avec Farid Abdelouahab, Pierre Haski et Pascal Blanchard
La guerre froide, la conquête de l’espace, la peur du nucléaire, la fin des colonies, les États-Unis triomphantes, le Cuba de Castro, de Gaulle au pouvoir, la guerre d’Algérie… Cet ouvrage, véritable tour du monde en images, dresse un panorama complet des années 50 en revenant sur les événements politiques, sociaux et culturels majeurs de la décennie. Un rappel des temps forts construit autour d’une comparaison inédite entre les années 50 et aujourd’hui. Et si l’histoire se répétait ? Et si, en Corée, une nouvelle Guerre froide commençait ? Le mur anti-migrants de Donald Trump comme un écho au programme d’expulsion des Mexicains de Dwight D. Eisenhower, la domination militaire russe en héritage de Nikita Khrouchtchev à Vladimir Poutine, la menace nucléaire qui se perpétue… Les enjeux passés n’ont jamais été aussi présents. Illustré de plus de 225 documents d’archives, cet essai nous invite à pénétrer autrement les fifties, comme le miroir de la société contemporaine.


Sexe, race & colonies : La domination des corps du XVe siècle à nos jours

Sexe, race & colonies : La domination des corps du XVe siècle à nos jours

Éditions La Découverte - 2018

Reposant sur plus de mille peintures, illustrations, photographies et objets répartis sur six siècles d’histoire au creuset de tous les empires coloniaux, depuis les conquistadors, en passant par les systèmes esclavagistes, notamment aux États-Unis, et jusqu’aux décolonisations, ce livre s’attache à une histoire complexe et taboue. Une histoire dont les traces sont toujours visibles de nos jours, dans les enjeux postcoloniaux, les questions migratoires ou le métissage des identités.
C’est le récit d’une fascination et d’une violence multiforme. C’est aussi la révélation de l’incroyable production d’images qui ont fabriqué le regard exotique et les fantasmes de l’Occident. Projet inédit tant par son ambition éditoriale, que par sa volonté de rassembler les meilleurs spécialistes internationaux, l’objectif de Sexe, race & colonies est de dresser un panorama complet de ce passé oublié et ignoré, en suivant pas à pas ce long récit de la domination des corps.


Les années 30, et si l'histoire recommençait ?

Les années 30, et si l’histoire recommençait ?

Éditions de La Martinière - 2017

(Avec Pascal Blanchard)

Les années 30 restent dans nos mémoires comme une décennie hors du commun, rythmée par la crise financière de 1929, le populisme et la montée des extrêmes, les tensions internationales et les conflits. Notre présent apparaît comme un fascinant écho de ces années 30. Après le succès électoral de Donald Trump aux États-Unis et la montée des populismes en Europe, en Inde ou au Japon, alors que la guerre s’internationalise en Syrie et que le choc des civilisations est à la mode,ce livre en images propose un saisissant aller-retour entre hier et aujourd’hui.


Revue de presse :

  • « C’est un livre d’Histoire qui ne cache pas sa volonté de répondre en filigrane à certaines interrogations actuelles. »
    France Soir

Vers la guerre des identités ?

La Découverte - 2016

Pourquoi notre pays a-t-il plongé dans ce maelström régressif, animé par une pensée néo-réactionnaire et décliniste, suscitant la peur devant l’Étranger, l’immigré ou le réfugié, déversant ses imprécations contre l’Europe et la « mondialisation » ? Comment éclairer la montée en puissance inexorable du FN, le nationalisme, la passion de l’entre-soi et de la communauté ethnique ? Après La Fracture coloniale (2005) et Ruptures postcoloniales (2010), un nouveau point d’étape informé et offensif.
En 2005, les auteurs de cet ouvrage publiaient La Fracture coloniale, juste avant la révolte dans les banlieues. Dix ans après, l’espoir d’une évolution positive s’est effondré. Dès lors s’est imposée la nécessité de faire le bilan des crises identitaires et sociales qui traversent la France de toute part.
Pourquoi ce pays a-t-il plongé dans ce maelström régressif, animé par une pensée néo-réactionnaire se délectant du déclinisme, suscitant la peur devant l’Étranger, l’immigré ou le réfugié, déversant ses imprécations contre l’Europe et la « mondialisation » ? Comment éclairer la montée en puissance inexorable du Front national, ravivant les sentiments nationalistes, la passion de l’entre-soi et de la communauté ethnique ? Pourquoi relève-t-on partout le sentiment d’une urgence au ressourcement identitaire ?
Les racines de cette situation postcoloniale n’ont pas changé et aucune leçon n’a été véritablement tirée des événements de 2005. Bien au contraire. De la faillite de notre modèle d’intégration aux atermoiements de la politique de la Ville ; de l’ethnicisation des territoires aux désastres de la lutte contre les discriminations ; de l’enkystement du chômage dans les quartiers et les outremers à la fragilisation des classes moyennes ; des thèses délirantes sur le « grand remplacement » à la haine de l’Islam ; des crispations communautaires au ressac de l’antisémitisme ; de notre impossibilité d’affronter le passé colonial aux expéditions aventureuses dans nos anciennes colonies, cet ouvrage, réunissant les meilleurs spécialistes sur ces questions, entend faire le bilan des crises et crispations qui obscurcissent tout l’horizon. Autant d’analyses qui questionnent le renfermement identitaire pour lutter contre les obscurantismes de tout bord.
Pascal Blanchard, historien, est chercheur au CNRS au Laboratoire communication et politique. Il est spécialiste du « fait colonial » et de l’histoire des immigrations en France. Nicolas Bancel, historien, est professeur à l’université de Lausanne. Il travaille sur l’histoire coloniale et postcoloniale, l’histoire du sport et des mouvements de jeunesse. Dominic Thomas, directeur du département d’études françaises et francophones de l’université de Californie à Los Angeles, est spécialiste des politiques d’échanges culturels entre l’Afrique et la France et des questions d’immigration et de racisme en Europe.
Ils ont notamment publié à La Découverte : La Fracture coloniale (2005) ; Ruptures postcoloniales (2010) ; La France noire (2011) ; Zoos humains et exhibitions coloniales (2011) ; La France arabo-orientale (2013) ; Noirs d’encre (2013) ; Le Grand Repli (2015).
Les auteurs : Sylvain Crépon, Emmanuel Debono, Renaud Dely, Éric Fassin, Piero Galloro, Yvan Gastaut, Alec Hargreaves, Alexis Jenni, Raphaël Liogier, Nicolas Lebourg, Alain Mabanckou, Nonna Mayer, Florence Rochefort, Claire Rodier, Alain Ruscio.


Revue de presse :


Le Grand repli

Le Grand repli

La Découverte - 2015

Ce livre est d’abord une réaction au processus qui mène la France au bord de l’abîme, sur fond d’angoisses identitaires et de nostalgie de grandeur. Comment en est-on arrivé là ? À cette fragmentation de la société, à ces tensions intercommunautaires, au ressac effrayant de l’antisémitisme, du rejet de l’islam et de la haine de soi ? Comment en est-on arrivé à une logique de repli généralisée ? Comment la France a-t-elle pu céder en quelques années à la hantise d’un ennemi intérieur et au rejet de l’immigration ? Comment expliquer les blocages de la mémoire collective sur la colonisation ou l’esclavage ?
Certes, nous ne sommes plus au « bon temps des colonies », mais certains ont la nostalgie de cet « ordre impérial », revendiqué comme l’idéal d’une « France blanche ». Et le mythe du « grand remplacement » va de pair désormais avec le fantasme du « grand départ » des immigrés issus des pays non européens et de leurs enfants. Nous en sommes là ! Il est grand temps de réagir.


Les Années 30 sont de retour

Flammarion - 2014

Comment tout cela va-t-il finir ? Les haines et les peurs de notre temps ont un parfum de redite, celui des années 30, cette décennie tragique qui mena le monde à l’abîme. Economique, sociale, identitaire ou politique, les crises s’additionnent depuis le krach de 2008, comme au temps de la Grande Dépression de 1929.
Mais qu’en est-il au fond ? Le reniement « social-libéral » de François Hollande vaut-il vraiment la « pause » de Léon Blum ? Poutine phagocytant l’Ukraine rejoue-t-il Hitler avalant les Sudètes ? L’antisémitisme de la génération Soral-Dieudonné illustre-t-il la résurgence des haines d’un Céline ? Le danger Le Pen fait-il écho au péril nationaliste d’hier ? Telles sont quelques-une des questions de cet ouvrage, fruit de la rencontre entre deux historiens et deux journalistes, qui se livrent à un incessant aller-retour entre passé et présent. L’Histoire n’est pas un éternel recommencement, mais ces années 30, si proches et si lointaines, si terribles et pourtant fondatrices, éclairent bien étrangement les crises du temps présent...


La France arabo-orientale. Treize siècles de présences

La France arabo-orientale. Treize siècles de présences

La Découverte - 2013

L’histoire de la France arabo-orientale commence dès le VIIe siècle, au moment des conquêtes arabes, et traverse treize siècles d’histoire de France, avec les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l’Hexagone. Ces présences ont contribué à bâtir l’histoire politique, culturelle, militaire, religieuse, artistique et économique de ce pays, de l’empire carolingien de Charlemagne à la République actuelle. Cette anthologie en raconte pas à pas le récit (oublié), en montre les images (inédites) et en souligne toutes les contradictions, du temps des « Sarrasins » à celui de la citoyenneté. Être « arabo-oriental » en France, quel que soit le pays, l’empire, la culture, la colonie ou le département d’où l’on vient ou la religion qui est la sienne (chrétien, musulman ou juif), c’est s’inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de violences, de rêves et d’échecs. Mais c’est aussi s’inscrire dans ces identités multiples qui sont partie intégrante de la France du XXIe siècle. La France arabo-orientale est un livre unique au regard de l’incroyable iconographie qu’il propose, des enjeux qu’il porte et de l’histoire qu’il rend désormais accessible.


Revue de presse :


La France arabo-orientale : Treize siècles de présences du Maghreb, de la Turquie, d’Egypte, du Moyen-Orient & du Proche-Orient

La Découverte - 2013

L’histoire de la France arabo-orientale commence dès le VIIe siècle, au moment des conquêtes arabes, et traverse treize siècles d’histoire de France, avec les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l’Hexagone. Ces présences ont contribué à bâtir l’histoire politique, culturelle, militaire, religieuse, artistique et économique de ce pays, de l’empire carolingien de Charlemagne à la République actuelle. Cette anthologie en raconte pas à pas le récit (oublié), en montre les images (inédites) et en souligne toutes les contradictions, du temps des « Sarrasins » à celui de la citoyenneté. Être « arabo-oriental » en France, quel que soit le pays, l’empire, la culture, la colonie ou le département d’où l’on vient ou la religion qui est la sienne (chrétien, musulman ou juif), c’est s’inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de violences, de rêves et d’échecs. Mais c’est aussi s’inscrire dans ces identités multiples qui sont partie intégrante de la France du XXIe siècle. La France arabo-orientale est un livre unique au regard de l’incroyable iconographie qu’il propose, des enjeux qu’il porte et de l’histoire qu’il rend désormais accessible.


La France noire

La Découverte - 2011
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Ce livre événement, un beau livre relié à forte dimension esthétique et graphique, se veut une référence au carrefour de la culture, de l’histoire et des mémoires croisées à travers plus de sept cents documents, la plupart inédits, issus de plus de cent cinquante fonds d’archives.
A l’image de Black Britain (2007) de Paul Gilroy, de Paris Noir (Hazan, 2001) ou de Black Paris (2007), ce livre sera un événement éditorial sans précédent, une référence unique sur trois siècles de présence des Noirs en France, issus de toutes les communautés et des quatre coins du monde, pour trois siècles d’histoire commune.


Coffret Un siècle d’immigration des Suds en France

Achac - 2011

Le coffret “Un siècle d‘immigration des Suds en France” regroupe les ouvrages suivants : - Sud-Ouest, porte des outre-mers - Centre-Rhône. Lyon capitale des outre-mers - Paris-Arabe - Paris-Noir - Paris-Asie - Sud-Est. Marseille porte Sud - Nord-Est. Frontière d‘empire - Grand-Ouest. Mémoire des outre-mers ainsi qu‘une brochure de présentation Le coffret “Un siècle d‘immigration des Suds en France” et les ouvrages qui le composent sont uniques en termes de fond et de forme. En effet, plus de 150 chercheurs ont participé à leur élaboration, en relation avec 75 partenaires institutionnels ou associatifs pour un récit concernant vingt régions de l’Hexagone. De plus, 4.500 documents iconographiques inédits sont reproduits, allant de la photographie à l’affiche, de la carte postale à l’extrait de film. Véritable panorama de l’histoire de l’immigration, ces huit beaux livres ont une triple vocation : valoriser les territoires d’immigration français ; informer sur la façon dont ces territoires ont accueilli et regardé ces immigrations ; lier les mémoires entre les générations. L’histoire de l’immigration doit faire partie de notre mémoire collective et c’est finalement à travers le passé, les récits et les imaginaires qu’elle peut se construire et se transmettre aux générations futures. À l’occasion de la sortie du coffret Un siècle d’immigration des Suds en France, le Groupe de recherche Achac a créé un site Internet dédié à ce dernier : www.coffret-immigration.com


Zoos humains et exhibitions coloniales. 150 ans d’inventions de l’Autre

La Découverte - 2011

Les « zoos humains », symboles oubliés de l’histoire contemporaine, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions des « sauvages », aussi bien des « exotiques » que des « monstres », ont pourtant été, en Europe, aux États-Unis et au Japon, une étape majeure du passage progressif d’un racisme scientifique à un racisme populaire. Au carrefour du discours savant, des cultures de masse et de l’intérêt des puissances coloniales, ces exhibitions ont touché un peu moins d’un milliard et demi de visiteurs depuis l’exhibition en Europe de la Vénus hottentote, au début du XIXe siècle. Ces exhibitions, peuplées d’êtres difformes et de personnes en provenance des espaces coloniaux d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie ou d’Asie, comme appartenant à un univers de l’anormalité, disparaîtront progressivement avec les années 1930, mais elles avaient fait alors leur oeuvre : bâtir deux humanités. Véritable synthèse et de ouvrage de référence sur la question, rassemblant les meilleurs spécialistes internationaux, cette nouvelle édition de Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines (La Découverte, 2002) est entièrement refondue et largement complétée. Fruit de plus de dix ans de recherches, elle paraît à l’occasion de l’exposition « Exhibitions. L’invention du sauvage » organisée au musée du Quai Branly à Paris.


Ruptures postcoloniales et nouveaux visages de la France

La Découverte - 2010
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"Les nouveaux visages de la Société française". Sous la direction de Nicolas Bancel, Florence Bernault, Pascal Blanchard, Ahmed Boubeker, Achille Mbembe et Françoise Vergès.
Comment penser la France d’aujourd’hui sans verser dans la nostalgie à l’égard de sa mythique grandeur passée, et comment construire un nouveau " vivre ensemble " ? De quelle manière sortir des pièges de l’identité nationale et des fantasmes sur les dangers de l’immigration ? Comment penser les relations de la France avec le monde postcolonial, alors que le continent africain fête les cinquante ans d’indépendance des anciennes colonies françaises, que les territoires des outre-mers réclament de nouveaux rôles dans la République et que de nouveaux centres et périphéries émergent ?
Prolongeant le tableau dressé en 2005 dans La Fracture coloniale (également paru à La Découverte), les auteurs de ce livre apportent un éclairage original sur les courants encore mal connus en France des post-colonial et subaltern studies. Ils tentent de comprendre pourquoi ces courants engagent tant d’oppositions et de fantasmes et examinent la société française à l’épreuve des perspectives postcoloniales. Avec les contributions de spécialistes de tous horizons, internationalement reconnus, cet ouvrage constitue, à la fois, une somme et une ouverture. Il analyse les mille facettes des effets contemporains de la période coloniale et incite à repenser la mondialisation, ainsi que la place des diasporas. Il s’attache à une critique des discriminations et des frontières politiques, interroge les enjeux culturels et les relations intercommunautaires, explique les conflits de mémoire, questionne les crises urbaines et explore les mouvements mobilisant les territoires des outre-mers.
Après La Fracture coloniale, La République coloniale et Culture coloniale en France, un livre événement sur la France contemporaine, réalisé en collaboration avec le Groupe de recherche Achac (www.achac.com).


Corps et couleurs

CNRS éditions - 2008

Sans couleur, pas d’image. Sans couleur, pas de langage pour le sexe, le sport, le travail, la guerre ou le plaisir. Sans couleur, pas d’histoire universelle, ni de la domination, ni des conflits ou encore des sacrifices, des rites, et plus largement des cultures. Sans couleur, pas d’histoire de l’art. Sans le noir, pas de mort. Sans le rouge, pas de violence. Sans le bleu, pas d’autorité. Sans le blanc, pas de pureté. Sans le jaune, pas de stigmate. Sans le vert, pas d’uniforme. Sans l’argentique, pas d’hybride. Sans couleur enfin, pas de métissage. Et sans corps, pas de vie. Le corps est un langage et les couleurs son alphabet. Questionnant ici le plus significatif, le plus étonnant, et le plus aventureux des musées imaginaires, les meilleurs spécialistes nous emmènent, à leur suite, dans la grande odyssée du corps et des couleurs.


Culture coloniale en France. De la Révolution française à nos jours

Autrement - 2008

Comment la France a-t-elle été colonisée par son Empire ? En traitant du fait national tel qu’il a été modelé par l’idéologie coloniale, ce livre renverse les perspectives. Pour légitimer leurs lointaines conquêtes, la monarchie, l’empire et la république ont conçu, organisé, relayé auprès des Français une culture coloniale. Le cinéma et le théâtre, le sport et l’école, la littérature et la presse, les arts, la publicité, la chanson, sans oublier l’armée, les comités coloniaux, les expositions se sont chargés de diffuser quêtes scientifiques, fascinations exotiques, fiertés patriotiques ainsi qu’intérêts économiques et politiques. À l’heure où la France éprouve la difficulté de rassembler dans un destin commun des mémoires divisées, ce sont les grandes lignes de ce « passé qui ne passe pas » et les méandres d’une utopie coloniale que ce recueil retrace, de la première abolition de l’esclavage aux présents débats sur la « repentance ». Une somme.


Les Guerres de mémoires : la France et son histoire

La Découverte - 2008

Depuis le milieu des années 1990, la notion de guerres de mémoires s’affirme dans le débat public. Les termes de « repentance » et de « lois mémorielles » sont entrés dans le discours politique et la « mémoire » devient un enjeu du présent. Les médias, les historiens, et les responsables politiques s’engagent et certains évoquent même un risque de débordement mémoriel, en particulier à propos de l’histoire coloniale. De nouveaux enjeux émergent autour des héritages de Mai 68 ou de Vichy ; le souvenir de la Grande Guerre, celui de la Shoah questionnent toujours le présent sur la manière d’appréhender et de commémorer le passé. Ces différents protagonistes ont largement mobilisé les médias, anciens et nouveaux, saturant parfois l’espace public. Pourtant, en France, le XIXe puis le XXe siècle ont été, génération après génération, une longue suite de conflits mémoriels qui ont permis à ce pays de faire entrer le passé dans le présent. C’est ce que montre, sur l’ensemble du XXe siècle, cet ouvrage réunissant historiens, politologues, anthropologues ou sociologues, en offrant un regard panoramique et sur le rôle majeur joué dans ces controverses par les différents acteurs de la mémoire. Comprendre les mécanismes, enjeux et stratégies médiatiques des guerres de mémoires, c’est comprendre comment fonctionne notre société et son rapport au passé ; mais c’est, aussi, une manière de donner une histoire à ces conflits.


Frontière d’empire, du Nord à l’Est

La Découverte - 2008

Les régions Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, Alsace, Picardie, Champagne-Ardenne et Franche-Comté, de Lille à Strasbourg, ont tissé une relation unique avec les voyageurs, travailleurs, artistes, soldats, réfugiés, rapatriés et « sans-papiers » venus des Suds. Depuis le dernier tiers du XIXe siècle, le Nord-Est est une véritable frontière d’empire qui reçoit plus d’un million de combattants et travailleurs coloniaux lors des trois conflits qui opposent la France à l’Allemagne. Parallèlement, des dizaines d’expositions coloniales et ethnographiques contribuent à la formation d’une culture coloniale et accompagnent un premier flux d’originaires des colonies vers la métropole, notamment dans les mines du Nord. Durant tout le XXe siècle, venus des quatre coins de l’empire et du monde, recrutés et dockers chinois, soldats et étudiants d’Afrique noire, combattants, travailleurs et militants du Maghreb, migrants et ouvriers turcs, mobilisés indochinois et rapatriés vietnamiens ou d’Algérie, militants et enfants des deuxième et troisième générations, passent ou se fixent dans ces régions... Ce livre raconte leurs parcours et s’attache également au regard posé sur ces centaines de milliers de migrants, aujourd’hui composante importante de la société locale. À travers des images exceptionnelles et inédites, c’est l’histoire « aux confins d’un empire » qui se révèle ici. Histoire longue, complexe et étonnante, toujours en mouvement, constitutive en partie des mémoires et des identités locales.


Grand-Ouest : mémoire des Outre-Mers

Presses Universitaires de Rennes - 2008

Le Grand-Ouest, de Cherbourg à La Rochelle, de Nantes à Dreux, du Havre à Orléans, du Mans à Caen, de Brest à Tours, de Quimper à Rouen, est lié depuis des siècles aux outre-mers, mais aussi à ces voyageurs, travailleurs ou artistes, soldats et commerçants qui ont construit, générations après générations, la destinée de ces régions. Depuis le dernier quart du XlXe siècle, lignes de commerces, produits coloniaux et voyageurs traversent les principaux ports de la Côte atlantique. Très vite, cette présence se double de l’arrivée, dans les villes, les campagnes et sur les quais, de femmes et d’hommes venus des quatre coins du monde : de l’Extrême-Orient, du Maghreb, du Levant, des Caraïbes et d’Afrique noire.Toutes les identités et les destins se croisent dans ce Grand-Ouest qui connaîtra des flux migratoires certes moins importants et plus tardifs qu’ailleurs mais aux particularismes forts. C’est par centaines de milliers qu’ils arrivent pour travailler ou combattre, s’installer en tant que réfugiés, rapatriés ou militants, ou bien s’intégrer et fonder une famille. Un siècle d’histoires aux milles facettes que l’on découvre avec les documents exceptionnels de cet album en images, véritable recueil d’une histoire jusqu’alors invisible. A travers des centaines de documents uniques rassemblés ici pour la première fois - photographies, illustrations, dessins, gravures, publicités... - une mémoire prend forme dans les six régions du Grand-Ouest, de la Basse-Normandie à la Haute-Normandie, de la Bretagne aux Pays de la Loire, de la région Centre au Poitou-Charentes : une mémoire oubliée


Lyon, Capitale des outre-mers

La Découverte - 2007

Les régions Rhone-Alpes et Auvergne, de Lyon à Vichy, de Saint-Etienne à Grenoble, de Valence à Clermont-Ferrand, et jusqu’en Saône-et-Loire, ont entretenu - et entretiennent encore - une relation unique avec ces voyageurs, travailleurs, artistes, soldats et rapatriés venus des Suds. Depuis la fin du XIXe siècle, Lyon a été une Capitale des outre-mers qui a rivalisé avec Bordeaux et Marseille et joué un rôle majeur dans l’entreprise coloniale ou en Extrême-Orient. Le temps des expositions coloniales et ethnographiques accompagne l’entrée dans le XXe siècle et inaugure un flux continu vers la métropole. Cette présence est alors marquée par l’arrivée d’hommes et de femmes venus des quatre coins du monde : travailleurs et étudiants chinois, familles et réfugiés arméniens, soldats et étudiants d’Afrique noire, militaires, travailleurs et militants du Maghreb, recrutés indochinois et rapatriés vietnamiens ou d’Algérie... Ce livre est aussi l’histoire d’un regard posé sur ces centaines de milliers de migrants qui sont aujourd’hui une composante essentielle de l’identité locale, mais il est aussi une sorte d’album de famille qui invite à un voyage dans la mémoire. Car, toutes les identités se croisent, tous les paradoxes prennent forme, tous les engagements s’affirment, tous les rêves s’annoncent dans ce récit, riche d’une histoire sans équivalent en métropole. À travers des centaines d’images exceptionnelles et inédites rassemblées dans cet ouvrage, on a le sentiment que ces régions traversées par le Rhône, la Loire et l’Allier sont un espace unique ouvert sur les cultures du monde.


La Colonisation française

Milan - 2007

Du XVIe siècle au XXIe siècle, l’histoire de France, comme celle des territoires de son ex-empire, est marquée par la colonisation et ses effets : les premiers comptoirs, les traites négrières, l’esclavage, les conquêtes de l’Algérie, de l’Indochine ou en Afrique noire, les relations entre République et colonies, les indépendances, la création des DOM-TOM, les héritages post-coloniaux, le nécessaire travail de mémoire et d’histoire... Au moment où le passé colonial fait retour, ce livre donne des éléments pour comprendre ces quatre siècles d’histoire et offre une vision d’ensemble d’un processus majeur qui a touché tous les continents et marqué en profondeur les sociétés colonisées comme la société française.


Culture postcoloniale (1961-2006)

Autrement - 2006

Plus de cinquante ans après le début de la guerre d’Algérie et la défaite indochinoise, la France redécouvre son passé colonial. Néanmoins, il lui reste à découvrir qu’elle est aussi une société post-coloniale, que la colonisation a "fait retour" en métropole et a marqué des champs de la culture, de la politique et les débats sur les mutations contemporaines de la société française. Ainsi, au cours des dernières décennies, bien des phénomènes demeurent liés à la période coloniale et à ses héritages : la coopération s’est installée, la francophonie a émergé, les immigrations post-coloniales se sont poursuivies, le débat sur l’esclavage est réapparu, la concurrence des mémoires s’est envenimée, les représentations du monde et de l’Autre se sont vu liées au "temps des colonies", la littérature s’est abreuvée d’influences et d’auteurs issus des ex-colonies, le "tourisme ethnique" est devenu un produit de consommation courante... Tout cela forme notre culture post-coloniale contemporaine, faite d’héritages métissés, recomposés, qu’il s’agit d’interroger dans la longue durée. Le surgissement de mémoires coloniales concurrentes, les rebondissements législatifs de février 2005 liés au rôle supposé "positif de la colonisation", le discours de Dakar, la crise de l’immigration (2005-2010), la montée du Front national et des discours d’exclusion (2007-2011) nous obligent à considérer dans toutes ses dimensions la question post-coloniale.


Sud-Ouest, Porte des outre-mers

Milan - 2006

e Sud-Ouest, de Bordeaux à Nîmes, de Toulouse à La Rochelle, de Montpellier à Biarritz, est lié depuis des siècles à ces voyageurs, travailleurs, artistes, soldats et commerçants qui ont construit le destin de ces régions. A partir du début du XXe siècle, cette présence est marquée par l’arrivée, dans les villes, les campagnes et sur les quais, d’hommes et de femmes venus des quatre coins du monde : de l’Extrême-Orient, du Maghreb, du Levant, des Caraïbes et d’Afrique noire... Dans le regard des populations, cette présence oscille en permanence entre désir et passion, entre fascination et exclusion. Toutes les identités se croisent, toues les contradictions prennent forme, tous les rêves s’annoncent dans ce Sud-Ouest, porte des outre-mers, qui va être le relais entre la métropole et les Suds pendant plusieurs décennies. C’est par centaines de milliers qu’ils arrivent pour travailler ou combattre, s’installer en tant que réfugiés, rapatriés ou militants, s’intégrer ou fonder un foyer, faire étape avant de partir pour les Antilles ou l’Afrique. C’est un siècle d’histoires, aux mille et une facettes, que l’on découvre et auquel invite ce livre. A travers les centaines d’images exceptionnelles rassemblées ici, on a le sentiment que le Sud-Ouest a été, et reste, un espace ouvert sur les cultures du monde. Cet " album de famille " est aussi un voyage dans la mémoire de quatre régions où s’est écrite une page essentielle de l’histoire de France...


La Fracture coloniale. La Société française au prisme de l’héritage colonial

La Découverte - 2005

Près d’un demi-siècle après la fin de son empire, la France demeure hantée par son passé colonial. Pourquoi une telle situation, alors que les autres sociétés postcoloniales en Occident travaillent à assumer leur histoire outre-mer ? Pour répondre à cette question Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire ont décidé d’ausculter les prolongements contemporains de ce passé à travers les différentes expressions de la fracture coloniale qui traverse aujourd’hui la société française. Ils ont réuni, dans cette perspective, les contributions originales de spécialistes de diverses disciplines, qui interrogent les mille manières dont les héritages coloniaux font aujourd’hui sentir leurs effets : relations intercommunautaires, ghettoïsation des banlieues, difficultés et blocages de l’intégration, manipulation des mémoires, conception de l’histoire nationale, politique étrangère, action humanitaire, place des DOM-TOM dans l’imaginaire national ou débats sur la laïcité et l’islam de France... Les auteurs montrent que la situation contemporaine n’est pas une reproduction à l’identique du « temps des colonies » : elle est faite de métissages et de croisements entre des pratiques issues de la colonisation et des enjeux contemporains. Pour la première fois, un ouvrage accessible traite de la société française comme société postcoloniale et ouvre des pistes de réflexion neuves.


Marseille porte sud : Un siècle d’histoire coloniale et d’immigration

La Découverte - 2005

Un siècle d’histoire coloniale et d’immigration - Marseille ville du Sud et ville des Suds... Marseille, les Bouche-du-Rhône et toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont liés depuis des siècles à ces voyageurs et commerçants qui ont construit le destin de la cité phocéenne dans la Méditerranée. À partir du début du XXe siècle, cette présence est marquée par l’arrivée, sur ses quais, d’hommes et de femmes venus des quatre coins du monde : de l’Extrême-Orient, du Maghreb, du Levant, des Caraïbes et d’Afrique noire... Dans le regard des Marseillais, cette présence oscille en permanence entre désir et invasion, entre fascination et exclusion. Toutes les identités se croisent, toutes les contracditions prennent forme, tous les rêves s’annoncent dans cette « capitale de l’Empire colonial » qui va être le relais entre la métropole et les outre-mers pendant plusieurs décennies. C’est par centaines de milliers qu’ils arrivent pour travailler ou combattre, s’installer en tant que réfugiés, rapatriés ou militants, s’intégrer ou fonder un foyer, faire étape avant de partir pour les Amériques... C’est un siècle d’histoires, aux mille et une facettes, que l’on découvre et auquel invite ce livre. À travers les centaines d’images exceptionnelles rassemblées ici, on a le sentiment que Marseille a été, et reste, cette ville ouverte sur les cultures du monde : une « ville cosmopolite » sans équivalent en Europe. Cet « album de famille » est aussi un voyage dans la mémoire d’une ville où est écrite une page essentielle de l’histoire de France...


Culture impériale (1931-1961)

Autrement - 2004

Depuis les conquêtes coloniales de la IIIe République, la France a fait entrer l’Empire dans sa culture, dans son quotidien. La conquête devient spectacle avec l’Exposition coloniale internationale de 1931. Progressivement, naît une solide fusion entre la République et son Empire. Depuis les années 1930, en passant par Vichy, l’Union française et les guerres coloniales, la culture impériale s’enracine dans la société française. Elle se renforce en se banalisant. Toutes les couches sociales, toutes les classes d’âge sont visées. Tous les régimes convaincus. S’il y a un continuum entre la France du Front populaire, celle de Vichy, la France gaulliste ou celle de la IVe République, c’est sans aucun doute autour de la question coloniale. La métropole est alors, en dépit de quelques voix dissidentes, imprégnée de près d’un siècle d’utopies coloniales. Au même moment, les conflits d’Indochine et d’Algérie, la présence d’une immigration nouvelle, les effets conjugués de la propagande et de la culture, sans oublier l’influence d’intellectuels et d’artistes, contribuent à façonner une France "nouvelle". Le choc est violent. La désillusion cruelle. Cinquante ans après les indépendances et soixante-cinq ans après la départementalisation des "vieilles colonies", on en est encore à chercher la vérité et le mensonge derrière une utopie républicaine qui n’a jamais su regarder en face son "action coloniale".


Zoos humains. Aux temps des exhibitions humaines

La Découverte - 2004

Les « zoos humains », symboles oubliés de l’époque coloniale, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions de l’exotique ont pourtant été, en Occident, une étape majeure du passage progressif d’un racisme scientifique à un racisme populaire. Depuis l’exhibition en Europe de la Vénus hottentote au début du XIXe siècle, elles ont touché, comme on le découvrira dans ce livre remarquablement documenté, des millions de spectateurs, de Paris à Hambourg, de Londres à New York, de Moscou à Porto. Dans ces exhibitions « anthropozoologiques », des individus « exotiques » mêlés à des bêtes sauvages étaient mis en scène derrière des grilles ou des enclos. Mesurés par les savants, exploités dans les cabarets, utilisés dans les expositions officielles, ces hommes, ces femmes et ces enfants venus des colonies devenaient les figurants d’un imaginaire et d’une histoire qui n’étaient pas les leurs. Premier ouvrage de synthèse sur la question, rassemblant les meilleurs spécialistes internationaux, Zoos humains met en perspective la « spectacularisation » de l’Autre, à l’origine de bien des stéréotypes actuels. L’enjeu de cet ouvrage est aussi de comprendre la construction de l’identité occidentale.


Le Paris Asie, 150 ans de présence asiatique dans la capitale

La Découverte - 2004

Au-delà des clichés et des fantasmes, la présence dans Paris de ceux que l’on désigne comme « Asiatiques » est multiple. Dans le regard des Parisiens, elle oscille en permanence entre invisibilité et invasion. Cet album est le récit en images, jusqu’alors largement ignoré, du Paris Asie. De quelques voyageurs en 1854 à plus d’un million de résidents en France en 2004, c’est à un incroyable récit qu’invitent les quarante-huit auteurs rassemblés pour ce livre. De Deng Xiaoping à Hô Chi Minh, du Japonisme à la Croisière jaune, de Foujita à Zao Wou-Ki, du Péril Jaune à la naisssance de China Town... c’est 150 ans d’histoire aux mille et une facettes que l’on découvre. À travers les centaines d’images exceptionnelles retenues, on a le sentiment que Paris a été, et reste, l’étape essentielle d’une longue marche commencée au milieu du XIXe siècle. Le Paris Asie est le dernier volet d’une trilogie sur les migrations dans la capitale, dont les premiers récits sont Le Paris noir (2001) et Le Paris arabe (2003).


Culture coloniale (1871-1931) : la France conquise par son empire

Autrement - 2003

En un peu plus d’un demi-siècle, des débuts de la IIIe République à l’exposition de Vincennes de 1931, la France a changé sa relation au monde. Bien davantage que des aventures lointaines, les conquêtes coloniales sont l’un des ciments de la société française. La culture coloniale n’est pas un simple énoncé propagandiste, une vulgate étatique, mais bien une imprégnation populaire qui n’a, en fin de compte, plus grand-chose à voir avec la colonisation proprement dite. Très vite, pour légitimer son oeuvre coloniale, la IIIe République va consciemment concevoir, organiser, exposer et relayer cette culture coloniale, curieux agrégat de savoirs scientifiques mal assis, de fascination exotique, d’orgueils nationaux et de calculs politiques éprouvés. L’oeuvre coloniale s’étend au cinéma, au théâtre, à la littérature, à l’école, à la chanson, à l’armée et aux divers supports publicitaires. La propagande conjuguée à la crainte d’un déclin de la France feront si bon ménage, que la quasi-totalité de la classe politique et des milieux économiques se retrouve sous la bannière de l’Empire lors de l’Exposition coloniale internationale de 1931, superproduction républicaine où le zoo devient humain. À l’issue de ce voyage dans notre mémoire coloniale, une évidence s’impose : avons-nous véritablement décolonisé, à l’heure du 80e anniversaire de la grande exposition de 1931, la société française et nos imaginaires ?


La République coloniale

Albin Michel - 2003

La " République coloniale "... Cette figure étrange, hybride, un peu monstrueuse, puisqu’elle rassemble deux visions opposées, résume l’utopie d’un Empire républicain, d’un impérialisme démocratique, d’une " plus grande France ". Pendant près d’un siècle, la République sera en guerre, militairement et juridiquement, pour maintenir son autorité sur des dizaines de millions d’indigènes En même temps, la République colonise par générosité, par bonté. " Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le droit de civiliser les races inférieures ", déclare Jules Ferry devant la Chambre des députés, le 28 juillet 1885. Les rêves d’une douceur de la colonisation, d’une mission civilisatrice accompagneront ainsi les massacres, l’exploitation brutale, le déni du droit L’étude de la participation active et dévouée des républicains à l’aventure coloniale - construction juridique, culturelle et politique de l’Empire - permet de mettre en lumière les effets de cette utopie sur la culture, la politique et le droit en ce début de XXIe siècle. Cet essai, qui décrit l’intime intrication entre " République " et " colonisation ", ouvre des pistes de réflexion neuves pour comprendre pourquoi la colonisation fut en grande partie oeuvre républicaine, en quoi elle a renforcé la République elle-même, et comment ce " couple maudit " engendre toujours des situations de crises


Le Paris arabe

La Découverte - 2003

Paris est, depuis deux siècles, une capitale arabe. Carrefour des cultures, des musiques d’Orient et du Maghreb et première ville d’immigration des populations venues d’Afrique du Nord, elle est aussi un espace privilégié pour les opposants, les diplomates ou les tractations secrètes... Paris est depuis toujours au cœur d’une relation paradoxale de la France avec le monde arabo-musulman. Oubliée, occultée, inaudible, cette histoire dérange et cherche sa place dans notre mémoire collective. Débutant avec l’expédition d’Égypte puis la conquête de l’Algérie, traversant les expositions universelles et les conflits, Le Paris arabese prolonge avec la beur génération, le visage de Zidane sur les Champs-Élysées et la consultation des musulmans de France. Mais Paris, ville d’intégration, fut aussi, pour les populations maghrébines, la capitale de l’exclusion dont ce livre raconte, étape par étape, l’étonnante mise en place institutionnelle. Du voyage fastueux d’Abd el-Kader aux Turcos de la Commune, des danseuses du ventre aux maisons closes, les fantasmes sur l’Orient y ont libre cours. Les images fortes se heurtent dans les mémoires et dans la ville, entre l’édification de la Grande Mosquée, le massacre du 17 octobre 1961, la Marche des beurs en 1983 ou les vagues d’attentats meurtriers des années 1980 et 1990. Des milliers de documents exhumés et inédits, des récits étonnants permettent ainsi, entre imaginaire et réalité, de reconstituer, fragment par fragment, les moments essentiels de cette histoire commune.


Le Paris noir

Hazan - 2001

Africains, Antillais ou Afro-Américains... Ils ont fait le Paris noir dont l’histoire demeure méconnue. Elle commence à la fin du XIXe siècle, avec les zoos humains au cœur de la capitale, et se poursuit avec la victoire de la France black-blanc-beur en 1998. Depuis les débuts de la photographie, Paris a le double visage d’un monde noir issu des fantasmes de l’Occident et d’une réalité quotidienne souvent bien différente. Des figurants de l’Exposition coloniale aux tirailleurs sénégalais, de l’art nègre au jazz, de Joséphine Baker à Sidney Bechet, des premiers dieux du stade aux mouvements nègres, du président Senghor au rappeur MC Solaar, des étudiants africains aux premiers travailleurs immigrés, des sans-papiers aux champions du monde, Paris est devenu progressivement la capitale mondiale de la liberté noire. Cet ouvrage raconte en images l’histoire de la ville qui, plus qu’aucune autre, a su intégrer l’identité noire, en même temps que le siècle s’enfonçait dans le colonialisme et le racisme. Illustré de 350 documents souvent inédits, qui sont comme la trame de notre mémoire collective, il est une invitation à redécouvrir la diaspora la plus emblématique de la Ville lumière. 


De l’indigène à l’immigré

Gallimard - 1998

À la fin du XIXe siècle, la France règne sur un immense empire : Maghreb, Afrique noire, Indochine... L’idéologie coloniale élabore un modèle de l’« indigène », sauvage que la République va doucement amener aux lumières de la « civilisation ». Après 1945, le mythe de l’assimilation potentielle des peuples colonisés se brise sur l’écueil de la guerre d’Algérie, puis des indépendances. L’image de l’immigré supplante progressivement celle de l’indigène. Aujourd’hui, la perception des immigrés de l’ex-Empire témoigne d’un retour des stéréotypes coloniaux. Pascal Blanchard et Nicolas Bancel appellent à une analyse critique de cette page d’histoire, occultée depuis trente-cinq ans. Ce travail de mémoire permettrait de dénouer en partie les passions autour de l’immigration, enjeu majeur pour une société dont l’un des piliers fondateurs reste l’intégration.


Images d’Empire. Trente ans de photographies officielles sur l’Afrique française (1930-1960)

La Martinière - 1997

Avant les indépendances africaines, la France a constitué un fonds photographique destiné à promouvoir son action dans ses colonies. Au début des années trente, la photographie devient le support principal du discours officiel, au moment où la France connaît l’apogée de sa politique coloniale. Pour la première fois, la Documentation française, dépositaire des photographies regroupées au sein de l’Agence économique de la France d’outre-mer, présente au public cet extraordinaire gisement d’images. Ces collections, riches de plusieurs dizaines de milliers de documents sur l’Afrique, du Maghreb à Madagascar, restituent le discours officiel. Ces photographies offrent un regard multiple qu’historiens, ethnologues et sociologues ont choisi de décrypter : 35 ans après les indépendances, ce livre analyse le regard de la France sur "son" Empire. Réalisées par des photographes de premier plan, ces photographies conservent une force esthétique évidente car, comme le souligne Albert Memmi dans sa préface, il est aujourd’hui essentiel de porter un regard nouveau sur ces Images d’Empire et d’appréhender autrement cette période de notre histoire.


L’Afrique, un continent des nations

Milan - 1997

L’Afrique, une terre sans histoire ? Tel est le regard de l’Occident sur le continent noir. Des grands empires africains à la lutte pour les indépendances, de l’art nègre aux enjeux contemporains, l’Afrique a pourtant largement contribué à écrire l’histoire de l’humanité. Méconnue, sous-estimée, fantasmée, assujettie et seulement perçue à travers ses malheurs, l’Afrique est en marge de notre connaissance. Cet ouvrage tente de faire découvrir autrement cette Afrique plurielle, à travers les clés essentielles du passé, de l’actualité et de son avenir.


L’Autre et nous

Syros - 1995

« Scènes et types » fait référence aux multiples séries de cartes postales qui invitaient les européens, tout au long de la période coloniale, à regarder la « différence ». Elles incitaient au rêve, souvent au sourire, rarement à l’indignation. Quels rapports ces milliers d’images ont-elles entretenus avec la réalité, la fiction la fabulation ou le symbole ? Des images qui, plus encore que les textes, ont façonné notre perception de l’Autre. Elles ont souvent été à la source des discours savants, politiques et racistes de ces deux derniers siècles, renvoyant directement à une hiérarchisation des « races » et au système de valeurs de l’Occident. Ce livre est un voyage dans la signification des images, nous conduisant derrière le miroir colonial pour appréhender le réel et compte comment on a déshumanisé l’Autre. Choquantes, troublantes ou révoltantes, elles ne sont pas regroupées ici pour séduire, ni pour simplement illustrer les textes : elles sont sources de savoir. En nous interpellant, l’iconographie oblige notre conscience à appréhender différemment passé et présent. Ce siècle de l’image est aussi celui de l’aboutissement d’un discours racial instrumentalisé. La rencontre de ces deux phénomènes est celle du couple colonisé-colonisateur. Elle a produit et inventé l’« indigène ».


Images et Colonies

BDIC-Achac - 1993

Images et colonies est le fruit d’un travail de trois années de recherches, dans les contres d’archives, les bibliothèques, les centres de documentation et les fonds privés. Douze mille images sélectionnées ont permis une classification méthodique des thèmes et des supports, étape insoupçonnable pour dresser une histoire des représentations coloniales. Cette histoire est celle de la genèse de ces figurations, de leurs évolutions, replacées dans leur contexte historique et sociologique. La profusion iconographique à laquelle nous avons été confrontés souligne l’importance du matériau image durant la période coloniale des Français. Mais cette source, n’a de valeur qu enrichie du savoir accumulé sur la période coloniale, savoir basé essentiellement sur le document écrit. Outre la mis en évidence de clichés, soit par déformation péjorative, soit par idéalisation, ce travail permet de souligner le passage entre les images « spontanées » sur l’Afrique, à l’ère de la colonisation et des explorations, et une véritable propagande organisée après la Première guerre mondiale. Même si la peinture ou la sculpture sont analysées, les supports à grand tirage (cartes postales, timbres, affiches, journaux…) ont été privilégiés dans la mesure où ils ont largement véhiculé une certaine image du continent africain. L’iconographie coloniale met en scène les rapports qu’une société a entretenus avec un continent qui, plus que tout autre, a symbolisé l’altérité. Dans ces images, ce sont autant les Blancs, les colonisateurs, les Français que nous apercevons, par effet de miroir, que les Africains. Ces représentations sont porteuses d’idéologie et d’une idéalisation de la société industrielle européenne, conçue comme unique perspective d’avenir des sociétés africaines. Cette idéologie va finalement triompher en Afrique après les indépendances. C’est pourquoi l’histoire de l’iconographie coloniale n’est pas seulement une affaire de l’ancienne métropole. Malgré le brassage des cultures, l’interdépendance croissante des nations et la volonté de préserver les identités en état de siège, l’Afrique et les Africains continuent bien souvent à se définir par rapport à l’Occident. C’est l’histoire de ce double rapport à l’iconographie coloniale, de la métropole et des colonies, que ce livre éclaire. Sans chercher à perpétuer une quelconque nostalgie ou dresser un simple procès de la colonisation, nous souhaitons que ces réflexions, ces rappels historiques et ces décryptages d’ensembles iconographiques, permettent, au-delà des outrances, une meilleure compréhension. Dans cette perspective, il nous semble plus que jamais indispensable de poursuivre ces recherches, afin de défricher le large champ des questions qui s’est ouvert devant nous.

Méditerranée des deux rives

Grands débats en vidéo
Saint-Malo 2014

Avec Paolo Rumiz, François Beaune, Elisabeth Leuvrey, Mathias Énard, Benny Ziffer, Pascal Blanchard, Georgia Makhlouf, Yahia Belaskri et Yves Gonzalez-Quijano
Animé par Yahia Belaskri.

Parti sur les traces d’Hannibal, de Sardaigne en Turquie, Paolo Rumiz redonne vie à ce que fut son rêve méditerranéen, tou- jours actuel, opposé au rêve impérial de Rome. Colette Fellous, née à Tunis, revient continûment à ce qui, en cette Méditerranée, structura son imaginaire, François Beaune a fait un tour de Méditerranée en collectant des histoires et c’est une belle réussite, Mathias Énard, de ses années d’errance autour de la Méditerranée, a tiré la matière d’une fresque magistrale, Benny Ziffer, auteur israélien, nous livre les carnets de ses voyages en quête d’une identité levantine, par une démarche comparable à celle de la romancière libanaise Georgia Makhlouf. Dans La Traversée, Elisabeth Leuvrey propose un sublime documen- taire sur l’exil, l’immigration, l’identité, la vie et les émotions de ces passagers qui flottent entre deux mondes, France et Algérie, et Yahia Belaskri écrivain algérien vivant en France depuis les émeutes de 1988, prix Ouest-France pour Si tu cherches la pluie, elle vient d’en haut, conduira les débats.

Entre mémoire et Histoire, une relation à construire

Avec F. SARR, P. BLANCHARD, D. DIOP, A. JENNI - Saint-Malo 2019

Avec F. SARR, P. BLANCHARD, D. DIOP, A. JENNI

Animé par Thierry GUICHARD


Sport et identité

Avec Pascal Blanchard, Vincent Duluc, Frédéric Potier et Éric Valmir - Saint-Malo 2018

Après la projection du documentaire Les bleus, une autre histoire de France 1996-2016 (Pascal Blanchard, Sonia Dauger et David Dietz), rencontre avec Pascal Blanchard, Vincent Duluc, Frédéric Potier et Éric Valmir.
Animé par Hubert Artus


Années 50, et si la Guerre froide recommençait ? - Projection/rencontre

Avec Farid Abdelouahab, Pascal Blanchard et Pierre Haski - Saint-Malo 2018

Projection et rencontre avec Farid Abdelouahab, Pascal Blanchard et Pierre Haski sur leur ouvrage Années 50, et si la Guerre froide recommençait ? (Éd. de la Martinière)


Les enjeux de l’Histoire

avec Sanjay Subrahmanyam, Pascal Blanchard, Olivier Grenouilleau et Mona Ozouf - Saint-Malo 2018

Animé par Hubert Artus.
Avec Sanjay Subrahmanyam, Pascal Blanchard, Olivier Grenouilleau et Mona Ozouf.


Dépasser les traumas de l’Histoire

Avec Pascal Blanchard, Felwine Sarr, Abd Al Malik, Patrick Chamoiseau, Wilfried N’Sondé, Jean-Marc Ayrault - Saint-Malo 2018

Après la projection du documentaire Sauvages. Au cœur des zoos humains.
Avec Pascal Blanchard, Felwine Sarr, Abd Al Malik, Patrick Chamoiseau, Wilfried N’Sondé et Jean-Marc Ayrault.
Animé par Yann Nicol.


La guerre des mémoires

Avec Rachid Benzine, Pascal Blanchard, Pascal Ory et André Versaille - Saint-Malo 2018

Rencontre avec Rachid Benzine, Pascal Blanchard, Pascal Ory et André Versaille, animée par Yann Nicol


Habiter la frontière

avec Pascal Blanchard, Felwine Sarr, Jean Viard, Cédric Herrou et J.-M G Le Clézio - Saint-Malo 2018

Animé par Yann Nicol
Avec Pascal Blanchard, Felwine Sarr, Jean Viard, Cédric Herrou et J.-M G Le Clézio.


Quand le monde habitait Paris

Avec Michael Goebel, Pascal Blanchard, Louis-Philippe Dalembert, Olivier Weber - Saint-Malo 2017

Avec Michael Goebel, Pascal Blanchard, Louis-Philippe Dalembert, Olivier Weber
Animé par Eduardo Castillo


Les sociologues sont-ils devenus fous ?

Avec F. ZOUARI, P. BLANCHARD, N. HEINICH, P. BRUCKNER, P. BERMAN - Saint-Malo 2016

Avec F. ZOUARI, P. BLANCHARD, N. HEINICH, P. BRUCKNER, P. BERMAN
Animé par Eduardo CASTILLO


Colère noire

Avec Ta-Nehisi Coates, Pascal Blanchard - Saint-Malo 2016


Avec Ta-Nehisi Coates, Pascal Blanchard
Animé par Hubert Artus


Zoos humains

Avec Pascal Blanchard et Didier Daeninckx - Saint-Malo 2016

Avec Pascal Blanchard et Didier Daeninckx
Animé par Hubert Artus


C’est quoi la France ?

Avec Pascal BLANCHARD, Velibor ČOLIĆ, Marcos EYMAR, Abdourahman WABERI - Saint-Malo 2016

Avec Pascal BLANCHARD, Velibor ČOLIĆ, Marcos EYMAR, Abdourahman WABERI
Animé par Yann NICOL


Débat : Sport, miroir du monde

Avec Pascal Blanchard, Marc Cheb Sun et Benoît Heimermann. - Saint-Malo 2015

Avec Pascal Blanchard, Marc Cheb Sun et Benoît Heimermann. Rencontre animée par Eduardo Castillo


Le retour des années 30 ?

Avec Pascal Blanchard et Renaud Dély - Saint-Malo 2015


Avec Pascal Blanchard et Renaud Dély, une rencontre animée par Yann Nicol

Le retour des années 30 ? On ne pose jamais au passé que les questions du présent pour tenter de donner à celui-ci sens et profondeur. Et troublantes sont les ressemblances, en effet que soulignent Pascal Blanchard et Renaud Dély, dans un livre qui a suscité de vives réactions Les années 30 sont de retour  : mêmes « éléments de langage », mêmes séquences répétées presque à l’identique. Réalité, ou déductions à partir d’une grille d’interprétation trop datée produisant tout autant les réponses que les questions ? Entre les deux époques, changeant peut-être tout : l’expérience des totalitarismes nazi et communistes. L’historien déduit du passé des tendances et des lois : le danger à ce jeu n’est-il pas de se doter d’outils par définition inaptes à lire le neuf ? Comme les artistes annonciateurs de ténèbres au début des années 30 ne sont-ce pas les artistes cette fois encore qui disent le neuf de l’époque ? Autant de questions pour un débat passionnant.


République, laïcité et culture(s) ?

Avec Mona Ozouf, Pascal Blanchard, Benjamin Stora, Abdennour Bidar - Saint-Malo 2015

Avec Mona Ozouf, Pascal Blanchard, Benjamin Stora, Abdennour Bidar


France noire / France arabo-orientale

Saint-Malo 2014

Conférence de Pascal Blanchard.


Oser penser une France multiculturelle

Saint-Malo 2014

Avec Jean-Marie Gustave Le Clézio, Pascal Blanchard, Didier Daeninckx, Michel Le Bris, Elisabeth Leuvrey, Michel Agier.


L’invention du sauvage

Avec Pascal Dibie, Patrick Chamoiseau, Stéphane Breton, Pascal Blanchard, Bob Connolly et Michel Le Bris. - Saint-Malo 2012

Une rencontre entre Pascal Dibie, Patrick Chamoiseau, Stéphane Breton, Pascal Blanchard, Bob Connolly et Michel Le Bris.


Une autre histoire de la France

Une autre histoire de la France

Avec Pascal Blanchard, Alain Mabanckou et Dominic Thomas - Saint-Malo 2012

Avec Pascal Blanchard, Alain Mabanckou et Dominic Thomas, animé par Sophie Ekoué