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Te Patu Tiki, Le tatouage aux îles Marquises

Ch. Gleizal Editeur

L’art du tatouage, souvent méconnu et considéré comme un simple caprice ou comme une pratique barbare, est intrinsèquement lié à la culture marquisienne. Aux Marquises c’était la peau qui faisait l’enata ! Dans un monde de tradition orale, le Marquisien a su développer une forme d’expression où l’homme, aux yeux de tous, expose l’image immédiate, indélébile et pourtant changeante de ce qu’il est au sein de la communauté. Les images-signes du tatouage dans leur diversité et leur agencement étaient sources de beauté, porteuses de savoir, mémoire transmise, garanties de pouvoirs et moyens d’enseignement ... Intimement lié aux grandes époques de la vie, le tatouage était gage de succès, de reconnaissance sociale et d’admission dans le clan. C’était à la fois un droit d’entrée dans le monde des Hommes, des enata et une barrière protectrice contre les influences maléfiques, un renforcement de la peau et du corps par des motifs choisis pour leur pouvoir symbolique mais aussi esthétique. Il protégeait l’individu de la maladie, de la perte de son énergie interne et proclamait son identité. C’est pourquoi l’enata se drapait de ces représentations qui étaient autant de fragments d’un corps devenu sacré, qu’il se nomme Tiki ou Tupa, tout comme il enveloppait d’une autre peau, végétale celle-ci, ses divinités et ses objets précieux, à la fois pour les protéger et se protéger. Signe protecteur et aussi marque profonde d’une affirmation identitaire, d’une volonté de survie et de reconnaissance, le tatouage, héritage du génie inventif et du sens esthétique marquisien, part indiscutable du patrimoine de l’humanité, réapparaît aujourd’hui, au moment où, à la veille du troisième millénaire, l’archipel marquisien et la Polynésie abordent une nouvelle étape et réinvestissent leur patrimoine culturel.

Tahiti, des Dieux et des Héros

‘Ura éditions - 2012

" …En des temps très anciens, des hommes ont appréhendé leur monde, une myriade d’îles dispersées dans un océan immense… Les premiers polynésiens ont appris à occuper ces espaces, à y survivre, à habiter la Terre et l’Océan… à se développer sous le regard des dieux, avec l’aide des héros. " " Ces mythes, ces légendes, nous racontent l’histoire des peuples du Pacifique… Elles demeurent aujourd’hui l’émouvant témoignage de la vie et de l’histoire des anciens polynésiens ".


Toa

‘Ura éditions - 2010

Toa est « née comme un guerrier ». Née comme un guerrier, elle compte bien devenir guerrière ! Les temps sont difficiles, le village affamé attend passivement le retour des jours d’abondance. Le vieux prêtre, entre deux siestes, tente de se concilier les ancêtres. Et voilà qu’un chien géant vole la statuette du dieu ! Chez les guerriers c’est le branle bas de combat. Enfin de l’action ! Sans un regard pour Toa, ils partent dans la montagne. Mais pour Toa, l’aventure commence !


Jean-Claude Bouloc

‘Ura éditions - 2007

Jean Charles Bouloc est né en France le 25 novembre 1930 dans l’Aveyron. Après des études secondaires, puis les Beaux Arts, il part découvrir le monde. A l’âge de 18 ans, commence une jeunesse voyageuse, vouée à la peinture et au dessin. Il ira en Afrique (Egypte, Sénégal, Ghana…), Réalisant des portraits, participant à l’expédition ethnologique de Lhote en 1956,puis mène une vie d’aventurier. Jean Charles Bouloc retournera en Europe en 1957 pour s’y marier. Il aura une fille, Virginie. Les voyages reprennent au Brésil, en Afrique du Nord. En 1962, de retour à Paris, où il a crée une boîte de nuit, il y rencontre Laiza et Francis Sandford, rencontre qui va l’emporter vers le Pacifique. Il débarque à Tahiti Le 13 juillet 1962, il a mis fin à son mariage et s’installe à Bora Bora. Ses premières années en Polynésie sont marquées par de nombreuses rencontres d’îles en îles, par son goût de peindre, ses premières expositions et le décès de sa fille en 1963. Il s’applique à découvrir les îles Polynésiennes, peint en s’imprégnant de son environnement. Sa première exposition à la Galerie Winkler date de 1964. L’année suivante Jean Charles Bouloc par aux Etats-Unis. Il restera trois ans à Hollywood, vivant de sa peinture, exposée à la Galerie MacKenzie où il aura le plaisir de rencontrer le peintre Andrew Wyeth. A son retour à Tahiti, il voyage à nouveau, aux Australes, aux Marquises puis au Cambodge. En 1969, il épouse Marguerite Liu, dont il aura deux fils, Stéphane et Dewi, et il ouvre une galerie d’antiquités orientales « Noa Noa » à Papeete. Il y expose sa peinture et celle d’autres peintres. Un de ses portraits sera choisi comme timbre officiel de la Poste de Polynésie française et obtient le premier prix de la Philatélie. Pendant trente ans, installés avec sa famille à Tahiti, Jean Charles Bouloc, va quand même voyager abondamment en Asie (Cambodge, Vietnam, Chine, Indonésie…), élargissant le cercle, cette fois à la recherche d’étoffes, de tapis, d’objets de rituels, de céladon, de porcelaines pour alimenter sa galerie. Il reprendra ses travaux de peinture en 1980 et s’y consacrera totalement après la fermeture de sa galerie « Noa Noa » en 1990. Depuis il expose régulièrement à la galerie Winkler à Papeete.


Te Patu Tiki, Le tatouage aux îles Marquises

Ch. Gleizal Editeur - 1998

L’art du tatouage, souvent méconnu et considéré comme un simple caprice ou comme une pratique barbare, est intrinsèquement lié à la culture marquisienne. Aux Marquises c’était la peau qui faisait l’enata ! Dans un monde de tradition orale, le Marquisien a su développer une forme d’expression où l’homme, aux yeux de tous, expose l’image immédiate, indélébile et pourtant changeante de ce qu’il est au sein de la communauté. Les images-signes du tatouage dans leur diversité et leur agencement étaient sources de beauté, porteuses de savoir, mémoire transmise, garanties de pouvoirs et moyens d’enseignement ... Intimement lié aux grandes époques de la vie, le tatouage était gage de succès, de reconnaissance sociale et d’admission dans le clan. C’était à la fois un droit d’entrée dans le monde des Hommes, des enata et une barrière protectrice contre les influences maléfiques, un renforcement de la peau et du corps par des motifs choisis pour leur pouvoir symbolique mais aussi esthétique. Il protégeait l’individu de la maladie, de la perte de son énergie interne et proclamait son identité. C’est pourquoi l’enata se drapait de ces représentations qui étaient autant de fragments d’un corps devenu sacré, qu’il se nomme Tiki ou Tupa, tout comme il enveloppait d’une autre peau, végétale celle-ci, ses divinités et ses objets précieux, à la fois pour les protéger et se protéger. Signe protecteur et aussi marque profonde d’une affirmation identitaire, d’une volonté de survie et de reconnaissance, le tatouage, héritage du génie inventif et du sens esthétique marquisien, part indiscutable du patrimoine de l’humanité, réapparaît aujourd’hui, au moment où, à la veille du troisième millénaire, l’archipel marquisien et la Polynésie abordent une nouvelle étape et réinvestissent leur patrimoine culturel.