André Malraux déclarait qu’après les grandes affres politiques du XXe siècle, le XXIe siècle serait spirituel ou ne serait pas. Tout en analysant la situation historique à sa manière, mais en prenant son point de départ sur un terrain radicalement différent, Kenneth White propose autre chose : une ouverture au monde, une relecture de la terre, un renouvellement de l’expression sous toutes ses formes. Bref, un nouveau fondement culturel, pour lequel il a inventé le concept et le terme de géopoétique. Le Plateau de l’albatros examine ce concept des points de vue scientifique, philosophique et littéraire, suit quelques itinéraires individuels (La Pérouse, Humboldt), salue l’œuvre de quelques grands compagnons de route (Cendrars, Thoreau, Kazantzakis…) et déploie la première cartographie d’un (nouveau) monde, tout en situant ces idées et les pratiques de la géopoétique dans notre contexte socioculturel actuel, par rapport à d’autres notions qui se profilent en cette fin du XXe siècle, telles qu’écologie ou postmodernité. Le résultat est un de ces livres qui marquent un tournant majeur dans l’histoire culturelle.