Sous le nom de Catherine N’Diaye
Sous le nom de Catherine N’Diaye
« À ce moment-là, sa vie a défilé une première fois devant mes yeux. Qu’est-ce que j’ai compris ce jour-là ? Ce que tout le monde comprend. Que le temps avait défait notre intimité. Mais aussi que le passé qui nous liait avait été particulier. Je n’ai jamais su si elle avait jamais songé sérieusement à refaire sa vie. Ce jour-là, il m’est apparu que la part qui lui avait vraiment été donnée, c’était sa vie africaine. »
" Aucun homme n’atteint ça, sa vie. A aucun moment. Dans les pires moments, on pense à des bêtises, comme tout à l’heure. On veut saisir sa vie, et on fait un inventaire. Je venais de quitter une maison dans laquelle il y avait toutes mes affaires, une tasse sale dans l’évier, des tessons de cristal dans un placard, et où Eliane dormait encore. "
Sous le nom de Catherine N’Diaye
Sous le nom de Catherine N’Diaye
Sous le nom de Catherine N’Diaye Du Sénégal, d’un Sénégal intérieur, une voix parle et interroge. Son écho se répercute dans l’entre-deux mondes de l’Afrique et de l’Occident. Nous sont contées les histoires inédites de ces gens du Sahel, de ces gens de sable : la grand-mère, l’architecte, le géant lettré ; tous personnages étonnants et pourtant sans renommée. Tout en contant, l’auteur s’amuse à inventorier les survivances africaines têtues derrière le chaos d’aujourd’hui. Sahel de maintenant où le téléphone et la radio viennent renforcer l’oralité, où le plastique peut avoir un usage magique. Le livre n’est ni d’ethnographie, ni de sociologie, il invite à une lecture transparente, hédoniste, à la sérénité, et à l’étonnement devant le presque rien.