« Une table de classe. Un plafond auquel mes yeux s’accrochent pour y chercher l’inspiration comme j’avais vu faire le jeune homme dans le feuilleton... « Une table de classe. Un plafond auquel mes yeux s’accrochent pour y chercher l’inspiration comme j’avais vu faire le jeune homme dans le feuilleton Illusions perdues, adapté du livre d’Honoré de Balzac. Un livre qui malgré le comportement du héros, Lucien de Rubempré, donne envie d’être poète. Sa chambre se nichait sous les toits. Le stylo Bic était une plume d’oie. Le poète était beau, il empruntait sa beauté à un acteur qui, comme beaucoup d’entre nous, a beaucoup changé. Mais lui a vraiment changé. Il est devenu, dans un autre film, un commissaire, un vengeur, un justicier dans la ville. On dirait une parabole sur les attaques de la vie contre la vie. Dans le roman de Balzac les choses, non plus, ne s’arrangent pas en vieillissant. Les illusions se perdent. » Toute une vie en poésie hébergée longtemps dans des maisons de misère dans l’écrin de la Bretagne. Un pays où la voix compte, celle du conte comme celle de la nature. Où la voix a compté pour l’homme Yvon Le Men, l’a aidé à se construire et à dépasser des conditions de vie difficiles.