A travers de courts récits, l’auteur relate l’épopée parfois cocasse, parfois tragique de son adolescence. Il avait quinze ans en 1968 et ses histoires reflètent les années soixante-dix.
A travers de courts récits, l’auteur relate l’épopée parfois cocasse, parfois tragique de son adolescence. Il avait quinze ans en 1968 et ses histoires reflètent les années soixante-dix.
« Tous les poèmes rassemblés ici ne m’émeuvent pas au même moment. Un jour, c’est l’un ; un jour, c’est l’autre. Cela dépend du temps qu’il fait dehors, dedans. Cela dépend de l’air du temps, du temps de poème qu’il fait entre moi et le poème que je reçois. Le lecteur, aussi, fait le poème. Et je suis, chaque jour, un lecteur différent. »
Ce livre est la trace des nombreuses soirées « Il fait un temps de poème », animées depuis 30 ans par Yvon Le Men, et accueillies au Carré Magique de Lannion.
Cette anthologie rassemble des contributions d’auteurs invités entre 2013 et 2023 tels que Katerina Apostolopoulou, Luc Baba, Terez Bardaine, Stéphane Bataillon, Jeanne Benameur, Seyhmus Dagtekin, Salah Al Hamdani, Cypris Kophidès, Aurélia Lassaque, Patrick Laupin, Ružica Miličević, Hala Mohammad, Maya Ombasic, Nathalie Papin, Paola Pigani, Thierry Renard, Dominique Sampiero, Faruk Sehic, Ariane Lefauconnier et Joël Vernet entre autres.
Ils se nomment Anne-Laure, Asma, Cathy, Chris, Emmanuelle, Jérôme… Leurs noms ne nous disent rien, mais sans eux ce livre n’aurait pas vu le jour. Les Épiphaniques, ce sont eux, des hommes et des femmes qu’Yvon Le Men a rencontrés dans les marges de notre société, faisant poème de leurs vies et de leurs histoires. Ils se disaient invisibles et les voici mis en lumière dans des poèmes. « Nous ne sommes pas que des cicatrices », dit l’une. Si j’étais une image, je serais « la montagne de Cézanne qui me rapproche du ciel », répond l’autre. Et de mot en mot une chaîne de fraternité traverse le recueil. D’un pont, d’un foyer, de la rue, d’une caravane, du froid, du bruit. Ils connaissent ce que nous évitons de voir. Ils se nomment Louna, Marc, Mickaël, Myriam, Thomas, Tiago et ont des choses à nous dire. Sur eux, autant que sur nous.
N’avoir nulle part où aller sauf à l’intérieur de soi… Être assigné à résidence avec des livres pour seuls compagnons… Regarder le monde à travers une vitre en se demandant si le temps ne s’est pas arrêté… Telle est la situation évoquée par Yvon Le Men dans La baie vitrée. Le poète est enfermé à son domicile, seul mais relié aux autres, à l’écoute des mauvaises nouvelles du monde et des chants d’oiseau qui l’apaisent. Il lit et écrit. Écoute et observe. Des poèmes naissent de ce quotidien empêché. Les mots de l’écrivain découpent alors des morceaux de ciel pour les oiseaux en cage. Des mots qui ouvrent portes et fenêtres, conjurent l’absence et invitent des hôtes essentiels à sa table de silence. Avec La baie vitrée, le poète a écrit le livre du réenchantement dont nous avons besoin. Jamais la poésie ne lui est apparue si nécessaire.
« Quand l’humanité reviendra
les hommes et les femmes
corps et âmes touchés
caressés embrassés
mélangés partagés
traversés comme on traverse un pont
entre des bras »
Revues de presse
Anthologie établie par Yvon Le Men et Thierry Renard
Un poème est passé est une anthologie par temps de pandémie. Une anthologie née d’une situation exceptionnelle – que nous souhaiterions garder en mémoire comme quelque chose d’exceptionnel, dans le sens d’absence de répétition.
Un poème est passéest une anthologie par temps de pandémie. Une anthologie née d’une situation exceptionnelle – que nous souhaiterions garder en mémoire comme quelque chose d’exceptionnel, dans le sens d’absence de répétition.
De cette situation est né un besoin de rester en contact. Quelque chose en nous voulait continuer à faire société. Sans rencontre possible, il nous fallait garder ce qui donne à penser, à imaginer, inventer, créer.
Des voix poétiques confirmées, d’autres plus discrètes.
Des écritures habituées, des écritures de toute première fois, mais de nombreuses écritures à partager.
Rassembler en un volume une sélection de textes, pour la plupart inédits, dont certains ont tout de même fait l’objet d’une première apparition, notamment sur le net, grâce à notre lettre d’information.
Cet ouvrage est né d’une impérieuse nécessité. Des sources de l’amitié, tout d’abord. D’une certaine idée de la générosité, ensuite. Une anthologie unique, réunissant des textes arrivés d’un peu partout et contribuant à améliorer notre trop humaine condition.
La poésie est partout présente ici, dans chaque phrase, dans chacun des vers proposés.
La poésie est, dorénavant, pour nous comme pour l’ensemble des auteurs rassemblés dans ce livre, l’un des plus fréquents et, cependant, des plus inhabituels surnoms de la vie.
Traverser la Bretagne en "voiturette" sans permis (VSP), tel est le pari un peu fou d’Yvon Le Men et de son comparse Alexis. Comme on s’en doute, le but du voyage ne sera pas le plus important. L’essentiel est le chemin lui-même et les rencontres qu’il rend possible (Michel Le Bris, Xavier Grall...) Tout commence par l’enterrement d’un grand chanteur breton Yann-Fañch Kemener... De crêperie en taverne, les deux amis ont bien des aventures avec cette voiturette doublée par les tracteurs... Au fil du chemin ils égrènent leurs poètes ou écrivains préférés et nous régalent d’anecdotes savoureuses... Mais ce périple ne sera pas sans péril, surtout dans les Monts d’Arrée lors de la montée à l’assaut de l’antenne de Trédudon ! La route sera longue de Silfiac à l’île de Batz (on dépasse rarement les 35 km/h) mais on ne s’ennuie pas en compagnie d’Yvon Le Men, dont le talent nous tient en haleine jusqu’au bout... On aimerait que ce tour de Bretagne sans permis se poursuive encore ! Mais la VSP a ses limites...
Ce livre d’Yvon le Men est une ascension vers le Mont. Il nous emmène à la pointe de l’épée de l’archange. Ce poème ascensionnel est une surprise, un départ reporté, une entrave en constituent le cœur. Le confinement empêche le poète de retourner au Mont Saint-Michel. Il doit le rêver et revisiter ses souvenirs pour le décrire.
Le pèlerinage prend la forme de la nostalgie amoureuse. Mais le Mont ne tarde pas à provoquer un pèlerinage plus spirituel. La prière arrive par surprise.
Dans ce reccueil, Yvon le Men dit le mystère de la Merveille et la puissance d’attraction qu’elle exerce. Il rappelle les heures les plus sombres du lieux, la prison qu’il a constitué. Ce qui ne brise pas l’attrait que le lieu exerce. Le poète retourne au Mont Saint-Michel.
Un éloge du « Mont qui apparaît même de loin, de près, par son mystère de pierres et de prières. »
Entre terre, mer et ciel, une remontée aux sources de l’enfance et du poème Il y a une mère qui plie un mouchoir dans l’armoire. Il y a un homme qui déplie ce mouchoir, et le voilà qui remonte la route des souvenirs. Il y a un enfant qui court sur la plage, apprivoise les oiseaux, joue avec les vagues et cueille ses rêves à la pointe des phares. Il est là, entre terre et ciel. Il interroge les nuages. Il écoute chanter le vent. Se souvient de ces hommes rudes qui refusèrent la guerre. Se souvient de ces inconnus qui ne sont pas des étrangers. Respire l’orange. Dépose la buée sur la vitre du jour. Il cherche l’amour, la vie. Alors vient le poème, alors vient l’image. Il y a un père, qui déplie sa main pour y nicher celle de l’enfant. Et nous les regardons s’éloigner : qu’ils longent le rivage ou cheminent dans le champ de blé, les voici ensemble pour toujours.
« Mais tu vas nulle part me dit cet homme
nulle part n’existe pas je luis dis
il ne voit que par le centre n’importe quel centre pourvu qu’il y soit
jamais par la périphérie où je vis où je vais »
Le poème écoute aux portes, aux portes de Rennes, à Maurepas, aux portes de Bretagne, en Coglais, en ville, à la campagne. Partout où la parole des gens n’est pas entendue, trop éloignée des centres qui nous gouvernent. Yvon le men a tendu l’oreille, longtemps, hier dans le quartier dit difficile de Maurepas, a écouté les rumeurs de cette Babel où vivent ensemble tant bien que mal 54 nationalités différentes. A tendu l’oreille aujourd’hui dans l’autre périphérie, celle que les quatre voies traversent sans s’arrêter. Il a écouté mais aussi regardé le paysage où travaillent et que travaillent les paysans, les gens des abattoirs, où travaillaient les granitiers qui ont tant marqué le pays avec leurs mains dures comme la pierre. Les gens lui ont parlé en toute confiance de leurs vies rudes et riches, riches de vivre tant bien que mal ensemble, malgré leurs solitudes et leurs mystères. Comme pour les Rumeurs de Babel, le long poème Aux Marches de Bretagne avance tel un train à travers une histoire. Et d’un wagon l’autre, d’un vers l’autre, d’une vie l’autre on entend des voix qui, ensemble, font le récit ce pays où sont passés hier Chateaubriand, Hugo, Balzac, Paul Féval et aujourd’hui, le dessinateur Emmanuel Lepage qui, après avoir éclairé Les Rumeurs de Babel enchante, par son regard et avec ses images si sensibles, ces Marches de Bretagne où commence notre pays. Dans un premier livre, la ville ; dans le second, la campagne. Toujours le poème, le chant des hommes et des femmes qui ont tant de choses à nous dire avant qu’il ne soit trop tard.
Avec Le poids d’un nuage, précédent volume de la trilogie Les continents sont des radeaux perdus, le poète découvrait la carte du monde par la peinture et la littérature. Avec Un cri fendu en mille, il nous parle de la découverte physique, sensible, amoureuse de notre planète. Il ne s’agit plus de rêver le monde, il faut le parcourir. Les premières destinations nous entraînent en Allemagne, en Italie, en Roumanie, à Lisbonne. Puis viennent les voyages au long cours, autour du mont Liban, en Israël, à Bamako, en Chine, sur le plateau tibétain, en Haïti ou au Brésil. D’un pays à l’autre,un même désir d’étreindre le monde, une même soif de rencontres, une même propension à se penser soi-même comme un autre. Un carnet de voyages, au cœur du monde, à travers soi. Et l’assurance, pour vous qui entrez dans ce livre, d’un merveilleux voyage immobile.
Un an après la publication d’Une île en terre, Yvon Le Men nous offre le second volume de sa trilogie, Le poids d’un nuage. L’heure n’est plus à l’espace clos de l’enfance, aux parents, aux voisins, mais aux fenêtres que l’on ouvre, aux portes que l’on pousse. L’oiseau ne chante plus sur son arbre généalogique, il vole désormais à la rencontre du monde. « On grandit… On s’ouvre au dehors », écrit le poète dans les premières lignes du livre. Et de raconter cette ouverture qui passe par les paysages : ceux qui dessinent le ciel et la mer de Bretagne, les rivières, les visages ; plus encore peut-être, ceux que les peintres ont imagés ou rêvés, que les écrivains ont nommés et animés. « Comme si notre œil pressentait que regarder c’est toujours regarder une première fois, pour la dernière fois. »
Extrait :
« C’est par le ciel
que les arbres se tiennent debout
dans mon regard
et ce vert
que je connais
tant
qui tant déborde de ma fenêtre
comme les mirages débordent de nos yeux
dans le désert »
Revue de presse :
Ce poème reportage a été créé lors d’une résidence d’auteur. Yvon Le Men a vécu pendant deux mois au sein du quartier de Maurepas, à Rennes. Cette cité, construite dans les années 70, subit de plein fouet la précarité et le chômage. Yvon Le Men est parti à la rencontre de ses habitants sans jamais dévoiler, sur le terrain, sa qualité de poète, d’écrivain. Emmanuel Lepage, auteur de bande dessinée, illustrateur talentueux, apporte son regard puissant et coloré sur ce séjour. Un livre sublime.
En savoir plus :
Une lettre administrative, et tout chavire... Pour Yvon Le Men, poète et diseur de poèmes, la vie bascule lorsque Pôle Emploi lui annonce qu’il est radié du régime des intermittents du spectacle et contraint de rembourser des années d’indemnités. Le souvenir de la pauvreté lui remonte au cœur comme la marée, tandis que la perte de ses droits le ramène vers tous ceux que le chômage rejette aux marges de la société. Son histoire pourrait être celle de chacun d’entre nous face à l’incommunicabilité et la douleur de n’être pas entendu. Ce livre n’est pas la complainte d’un homme aux prises avec l’administration, mais un cri qui se joint à d’autres cris, ainsi que le suggèrent les dessins de Pef. Un texte poignant, souvent drôle, qui fait entendre les pulsations d’un cœur « en espoir de cause ».
Un entretien qui convie à rencontrer Yvon Le Men : le poète qui a engagé sa passion au quotidien, le conteur qui transmet sa parole et celle des autres et le passeur qui parcourt le monde. L’amour, la mort, l’amitié, le partage, l’enracinement et le voyage : Découverte d’une vie en poésie, sédentaire et nomade, s’accordant à cette phrase d’Eluard qu’il fait sienne : « Le poème est le plus court chemin d’un homme à un autre ». Préface de Jean Rouaud
Sous le plafond des phrases n’aurait jamais vu le jour sans le séisme qui a ravagé Haïti en janvier 2010. Ce jour là, je partais rejoindre le festival Étonnants Voyageurs à Port-au-Prince où je pensais retrouver Yvon Le Men. Mais comme moi, ce dernier était resté de l’autre côté de l’océan, dans l’incendie des dépêches. De Lannion où il vit, il s’inquiète pour ses amis. Il écrit alors au jeune poète Bonel Auguste une lettre vibrante d’émotions qui se termine par ses mots : « Je t’attends chez moi. Dans mon pays de pluie et d’arc-en-ciel. » Depuis, les deux hommes se sont retrouvés, en Bretagne et en Haïti, où furent écrits la plupart de ces poèmes. Sous le chant d’Yvon Le Men, une vibration se fait entendre. Est-ce celle du drame qui dormait sous la pierre, cette seconde d’effroi « qui dura toute une nuit » ? Pas seulement. Avec des mots simples, le poète nous rappelle que les hommes rêvent aussi des séismes de la tendresse.
Photographies Francis Goeller.
En vingt ans de temps de poème à Lannion, quinze à Saint-Malo et cinq à Achères, j’ai toujours gardé le désir d’interroger, à la façon du commissaire Maigret quand il veut à tout prix comprendre l’assassin qu’il va arrêter. Je veux comprendre d’où vient le courage de Boualem Sansal d’affronter à la fois les islamistes et un pouvoir algérien totalement corrompu. D’où vient le nom de Claude Vigée - vie, j’ai - qu’il a pris pour viatique lors de son entrée dans la résistance en 1939. D’où vient le sourire d’Azouz Begag qu’assombrit parfois une goutte de mélancolie. D’où vient la capacité de Seyhmus Dagtekin et de Björn Larsson à changer de langue comme on change de cheval au poste frontière. D’où vient la paix qui se dégage de la violence des poèmes de Bernard Noël. D’où viennent la voix chaude du Peul Souleymane Diamanka et celles envoûtantes de Benat Achiary, de Yann-Fañch Kemener et de Maram al-Masri. D’où vient notre sentiment d’être en lévitation quand nous écoutons, à fleur de peau, circuler le souffle fragile de François Cheng au milieu du vide. D’où vient que nous sommes blessés par la détresse du grand journaliste que fut Gilles Courtemanche et dont le livre Un dimanche au bord de la piscine de Kigali a fait le tour du monde.
[extrait de l’introduction d’Yvon Le Men]
En savoir plus :
Dans ce nouveau recueil de nouvelles, on ne peut s’empêcher de sourire aux aventures du narrateur à la jambe cassée, au bras dans le plâtre, à la langue bien pendue, aux amours qui avancent coeur baissé dans le mur, aux rencontres inattendues. Ces petites histoires croisent la grande ; sans elles elle ne serait que langue de bois et de vipère. On passe du coq à l’âne, du feuilleton Plus belle la vie au Livre de Job, de l’inconnu du cinquième étage à une vedette de cinéma, du sourire d’un enfant de sept ans à celui d’une dame âgée de plus d’un siècle, d’une cour de récréation à une chambre d’hôpital. On croise les yeux bouleversants d’un vagabond en fin de route et ceux d’un aristocrate en fin de lignée, on les écoute, on les voit, on les aime. Ils sont nos frères humains qui vivent écartelés entre leurs existences et leurs rêves, et qui laissent traîner derrières leurs vies des légendes à la gueule de bois. Même dans les situations les plus prosaïques, le poème intervient pour nous empêcher de tomber dans le trou de notre vie. Il suffit de regarder plus haut plus loin. Mais juste à temps, comme le danseur s’envole au lieu de trébucher.
« Une table de classe. Un plafond auquel mes yeux s’accrochent pour y chercher l’inspiration comme j’avais vu faire le jeune homme dans le feuilleton... « Une table de classe. Un plafond auquel mes yeux s’accrochent pour y chercher l’inspiration comme j’avais vu faire le jeune homme dans le feuilleton Illusions perdues, adapté du livre d’Honoré de Balzac. Un livre qui malgré le comportement du héros, Lucien de Rubempré, donne envie d’être poète. Sa chambre se nichait sous les toits. Le stylo Bic était une plume d’oie. Le poète était beau, il empruntait sa beauté à un acteur qui, comme beaucoup d’entre nous, a beaucoup changé. Mais lui a vraiment changé. Il est devenu, dans un autre film, un commissaire, un vengeur, un justicier dans la ville. On dirait une parabole sur les attaques de la vie contre la vie. Dans le roman de Balzac les choses, non plus, ne s’arrangent pas en vieillissant. Les illusions se perdent. » Toute une vie en poésie hébergée longtemps dans des maisons de misère dans l’écrin de la Bretagne. Un pays où la voix compte, celle du conte comme celle de la nature. Où la voix a compté pour l’homme Yvon Le Men, l’a aidé à se construire et à dépasser des conditions de vie difficiles.
Comme souvent, le poème fut le bon chemin. Le poème de l’autre, celui qui tombe de l’enfant au retour de l’école, de l’homme, de la femme à la sortie du bureau, de l’usine, du café, du jour ou de la nuit ; le poème de n’importe quel inconnu qui passe devant mes yeux, au bord de mes oreilles et dont les pas laissent traîner des mots sous leurs semelles de plomb et de vent. J’étais venu pour lire, pour écouter. J’étais venu pour écrire cela qui se raconte d’abord dans le silence. Peu à peu des phrases sont montées à la surface. Mon livre s’est écrit entre les rumeurs de la ville et les histoires de mes voisins, proches ou lointains. Des histoires verticales qui, comme la tour dans laquelle je vivais entre l’automne 2006 et le printemps 2007, se lisent de haut en bas et de la tête aux pieds. On les appelle aussi des poèmes.
Illustrations de Jeanne Frère C’est dit, j’y vais dit le Yvon. Mais où va t-il ? Vous le saurez en suivant les petites bêtes de Jeanne Frère aux noms si étranges, à la poésie involontaire aurait dit Eluard. Vous le saurez en suivant pas à pas les vers d’ Yvon Le Men dont les mots jouent à saute-mouton sur la page sans oublier de les compter, la nuit. Car c’est pendant la nuit que naissent certains poèmes dont celui-ci qui a beaucoup rêvé avant de s’écrire. Rêver aussi sur ces insectes futuristes et archaïques qui résisteront, c’est sûr, jusqu’au point J, jusqu’au point du jour, l’heure où s’éteignent les songes et commencent les rêves. Les vrais, ceux dont parle ce poème entre deux silences qui écoutent aux portes et mêmes aux fenêtres.
Le poème de Jacques Darras est immense et il n’est pas sans rappeler certaines œuvres, uniques elles aussi, qui ont poursuivi jusqu’à leur terme un même chemin. Un poème, au bord du monde et de la vie, à la fois multiple et un, particulier et universel. Dans ce livre d’entretiens, Jacques Darras poursuit son errance et l’aventure à partir des questions que lui pose un autre poète, Yvon Le Men, dont l’œuvre, à première vue, semble très éloignée des préoccupations (forme et fond réunis) qui sont celles de Darras. Le Men vient d’une autre famille d’écriture, plus tournée vers le fragment et l’économie de moyens. Mais c’est bien tout l’intérêt de ce livre, cette conversation (confrontation) à deux voix, l’une porteuse d’un plus vaste chant, l’autre comme venue du murmure... Ce livre ouvre toutes grandes les fenêtres du ciel. Il autorise notre cœur, nos yeux et nos mains à se rendre de l’endroit de la source jusqu’à l’embouchure du fleuve. Jacques Darras, pour le coup, nous apparaît debout dans sa grande nudité.
« J’avais pourtant pris mes précautions. J’avais discuté avec ma mère quant à sa venue en Bretagne. "Maman, j’ai rencontré une fille, c’est une ancienne call-girl, elle boit, elle fume des pétards, elle est mariée à un drôle de type et elle n’a plus un sou, qu’en penses-tu ?" J’avais oublié sa réponse et j’avais dit oui à Coralie. » Une histoire d’amour improbable, poétique, intense.
La poésie ne s’arrête pas aux frontières. C’est pour cela qu’Yvon Le Men a choisi, dans le sillage de Jules Verne et de son héros le gentleman anglais Phileas Fogg, de traverser à nouveau les mers et de proposer cette fois-ci un tour du monde en 80 poèmes et presque autant de pays. De l’Antiquité à nos jours, de l’Afrique du Sud au Venezuela, de la Hollande à la Grèce en passant par l’Irlande, l’Espagne, le Brésil, la Pologne, c’est un atlas inédit que l’on découvre poème après poème. Au cours de la traversée, on croisera Sapphô, Emily Dickinson, Katherine Mansfield, Pasolini, Issa Kobayashi, Constantin Cavafy, Tarjei Vesaas, mais aussi Seamus Heaney, Nuno Júdice, Mahmoud Darwich, Claude Vigée, Nicolas Bouvier... Cette anthologie est une heureuse invitation au voyage.
Dans Vingt ans, Yvon Le Men a souhaité rassembler, en un seul volume, la plupart de ses poèmes de jeunesse, écrits entre 1971 et 1976. Issus pour l’essentiel de ses trois premiers recueils publiés (Vie, En espoir de cause et Dis, c’est comment la terre), les textes de Vingt ans répondent à la tourmente générale et décontractée des années 1970, en s’inscrivant pleinement dans le courant de la poésie engagée de l’époque. Dans ce livre, il y a déjà la voix la plus personnelle et la plus prometteuse d’Yvon Le Men ; une manière, bien à lui, de lire et de dire le monde, avec toute l’énergie, tout l’humour et toute la naïveté du désespoir. Cris de révolte, chants du peuple, lettres d’amour, fragments intimes, tout ici se mêle et se dessine sur la page. Mots d’encre, feuillets interdits, Yvon Le Men nous livre ses « paroles pauvres » en se délivrant de ses habits d’enfance, de sa part manquante – père absent dès le plus jeune âge, emporté par la maladie...
Née du livre Besoin de poème d’Yvon Le Men, mais née aussi, et évidemment, des livres de Claude Vigée, cette rencontre pose la question du lien entre la prose et le poème et entre celui-ci et la vie. Loin de les opposer les deux hommes affirment, au contraire, que les deux énergies s’épousent, que le minuscule contient le majuscule, que le divin marche main dans la main avec le quotidien dont il surgit comme une éclaircie d’un ciel trop bas. Toute vie finit dans la nuit dit Claude Vigée, bien sûr, mais en inventant au fur et à mesure de l’ombre sa propre lumière. Car, comme le souligne Yvon Le Men, dans un court poème : " S’enfonçant dans la nuit il monte vers le jour ".
« À quelle heure rendre visite à un livre ? Le matin est-elle celle du haïku, la nuit, celle du polar, l’après-midi, celle des quanta de Guillevic et la soirée, celle du long chant de Xavier Grall ? À quel moment de la vie proposer un poème ? Car il y a cette incroyable coïncidence où le lecteur devine le vers qui achève le recueil, où la fraîcheur du haïku rencontre la joie d’une jeune femme, où le désespoir d’Hölderlin rencontre le chagrin d’un jeune homme quand il lui faut accepter absolument sa leçon absolue, où, enfin, le roman de Tolstoï, La Mort d’Ivan Illitch, accompagne celle de son lecteur. Il y a cet instant où c’est l’heure du poème. »
Douze poèmes d’Yvon Le Men, à lire au gré des saisons, et à cueillir avec passion...
Georges Dussaud et Yvon Le Men nous entraînent le long du sentier des douaniers pour un parcours inattendu sur ce chemin que l’on croyait bien connaître. L’art du photographe et l’univers du poète, en quête de lumières et d’émotions, nous émerveillent au fil des pas... au fil des pages. Avec la mer pour écrin, à peine entrouvert, les auteurs nous donnent à approcher la poétique de cet espace si exceptionnel.
Le verbe entre l’ombre et la lumière, afin de faire paraître le sens et le plaisir des sons.
Manuel aime Valérie, Valérie aime Manuel. Mais Manuel, poète à ses heures, paumé tout le temps, est invivable. Elle se lasse, le quitte. Il est brisé. Le sursaut vient d’un mystérieux poème, un texte plein de vie écrit à l’hôpital par une vieille femme mourante et solitaire. Manuel décide de partir sur les traces de la vieille dame, pour tenter de comprendre comment une fin de vie peut être aussi pleine de vie. Bientôt, le poème le prend par la main. Il l’emmène dans d’autres régions et d’autres sphères, de la Bretagne à la Normandie puis à Bruges et dans le Connemara. Un parcours jalonné d’inconnues surprenantes qui se passent le relais pour rendre à Manuel l’envie de plaire et de donner. Avec elles, il fouille son passé, vit l’instant et commence à apercevoir l’avenir. Enquêteur de poèmes, enfant puis séducteur, protégé puis protecteur, Manuel va retrouver la nécessité de vivre.
Depuis plus de vingt-cinq ans, Yvon Le Men vit en poésie. Cette aventure, il nous invite à la partager, avec un choix de poèmes extraits de nombreux recueils, souvent épuisés. La prose ou le vers, des textes amples, véritables épopées, d’autres très brefs, proches du haïku : Yvon Le Men explore tous les registres dans une quête de l’évidence d’un instant, d’une lumière, d’une émotion. Une même faim d’absolu, une soif jamais rassasiée réunit ces textes, d’une générosité formidablement contagieuse. Au fil de la chronologie ou au gré de notre lecture, une histoire se tisse, celle de l’auteur et celle d’une génération. Une histoire qui dit et célèbre un pays, la beauté du quotidien, le chant des oiseaux, une histoire de révolte et d’amour, de rencontres et de deuils. Un jardin des tempêtes, vibrant et simple.
Au cours de ses conversations avec Yvon Le Men, Michel Le Bris, romancier, essayiste, journaliste, fondateur du journal Libération et du festival Étonnants voyageurs de Saint-Malo, nous fait entendre sa petite musique : « J’avais trois choses, en moi, initialement liées, qui me feraient tenir debout, quand bien même tout le reste viendrait à manquer : la Bretagne, la littérature, mai 68 ».
A travers de courts récits, l’auteur relate l’épopée parfois cocasse, parfois tragique de son adolescence. Il avait quinze ans en 1968 et ses histoires reflètent les années soixante-dix.
Par exemple, il y a Molène, une île mystérieuse dominée par la figure imposante de Joseph Le Guen, dit « Le Traverseur ». Il a traversé l’Atlantique à la rame. C’est un « géant » qui s’apprête à recommencer l’exploit en compagnie d’un prisonnier. Les Canaries -les Antilles ! Ou les sept îles au large de Perros-Guirrec avec le souvenir du poète Gabriel Vicaire, un rescapé du cabaret Le Chat Noir. Ou bien encore Louis Le Moine, un érudit qui a passé sa vie à étudier les manuscrits bretons du IXe siècle. La Bretagne, c’est aussi des manoirs perdus, des chapelles, des paysages de mousses, de marais, de hêtres. Y poussent le sureau, le prunellier, surnommé « l’aubépine noire », le pissenlit, le myosotis et le bouton d’or. Tout cela, avec les oiseaux, les chansons, est lié à l’enfance. Et Le Men retraverse le temps en reparcourant la Bretagne d’un coup sur la Transarmoricaine, à la recherche de l’ultime brin d’herbe, dans la lumière du couchant.
« L’enfant que nous avons été, a des contes à nous rendre. » En voici donc dix-sept. Dix-sept contes tendres, cruels, drôles, sur des moments de passage, quand le monde des « grands » fait soudain irruption ; dix-sept tableaux d’une délicatesse infinie, sur « nos premières fois », où chacun de nous reconnaîtra un peu de son histoire. Yvon Le Men nous fait cadeau de ces vrais contes pour adultes. De petits tableaux de l’enfance, des aquarelles sur le délicat passage d’un état à l’autre. Que de souvenirs amers et doux dans ce livre qui découvre un univers personnel gorgé d’une authenticité si forte et si réelle que l’émotion ne peut être que partagée. Le poète tend à l’universel sans verser dans la nostalgie. On partage des figures admirables comme celle de la grand-mère « si petite qu’il faut se pencher pour la trouver sous son fichu ». Puis des phrases, si claires et si limpides : « Il y avait tellement dans le peu, dans ce temps-là. » Ou « Il ne lui restait que ses qualités, dont il ignorait presque tout », qui résonnent longtemps, font écho, écho, écho… Il faudrait citer le livre entier ! Alors on se retient, et on conseille, très simplement et très fortement, cette lecture merveilleuse.
Parler aux enfants de leur vie de tous les jours, de l’école, des animaux et des fleurs. Leur apprendre à jouer avec les mots et avec les images. En un mot, les entraîner à la découverte de la poésie, voilà ce qu’a parfaitement réussi à faire Yvon Le Men.
Si vous voulez connaître un homme, regardez le marcher, regardez son allure quand il s’approche de vous. Yvon Le Men s’avance les bras ouverts, les mains légèrement posées sur les épaules de ceux qu’il a un jour aimé. Pas un seul. Il n’en a pas oublié un seul et sa solitude est faîte de cette mémoire là, éblouie. Et voici maintenant qu’il parle - je veux dire : qu’il écrit, car parler, écrire, aimer, perdre sont chez lui consanguins. Il appelle chaque parcelle du monde par le nom qui lui est dû. Elle vient vers lui. Il la recueille au creux de ses mains et la donne à manger à ses morts. A présent il se tourne vers les vivants et leur offre le plus rouge de sa langue - la beauté immédiate d’un silence. Puis tous s’en vont ensemble, ceux du passé, ceux du présent, et la page tremble d’une vie à venir, inoubliable. Ecoutez la, écoutez le, mangez le livre. Christian BOBIN
Avec Yvon LE MEN, Faruk ŠEHIĆ, Björn LARSSON
Les Cafés littéraires : Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs 2023
Du 27 au 29 mai, toute l’actualité littéraire des derniers mois.
En compagnie de Maette Chantrel et de Pascal Jourdana.
Rendez-vous phares du festival, les cafés littéraires animés par Maëtte Chantrel, cofondatrice d’Étonnants Voyageurs, et Pascal Jourdana attirent chaque année un large public avide d’entendre les romanciers et romancières, poètes, essayistes et grands témoins échanger autour de leurs dernières œuvres.
Dans une atmosphère conviviale propice à la découverte, des autrices et auteurs confirmés et de nouvelles voix de la littérature venues du monde entier viennent sur le plateau partager leur vision du monde.
Une captation vidéo par TVR35, à retrouver sur notre site.
Animé par : Yvon LE MEN
Il y a dans l’admiration je ne sais quoi de fortifiant qui dignifie et grandit l’intelligence, cette phrase de Victor Hugo que Michel Le Bris cite dans son livre L’amour des livres devrait être inscrite à tous les frontons de toutes les écoles primaires, secondaires ou littéraires. Ainsi Philippe Jaccottet, Laurence Ferlinghetti et Xavier Grall pour Jean Luc Steinmetz, Alexis Gloaguen et pour beaucoup d’entre nous qui écrirons à notre tour des poèmes, des histoires. C’est par admiration pour des poètes passés avant nous sur la terre que nous avons eu le désir de nous mêler à leur conversation, leur constellation.
Elle a commencé à luire depuis si longtemps, du temps où les mots étaient magiques.
vec Éric Sarner, Alexis Gloaguen et Yvon Le Men
Animé par : Yvon LE MEN
Chronique des oubliés était le titre du second livre de Vélibor Colic, publié peu de temps après son arrivée en France. Le premier s’appelait Les Bosniaques, tout simplement. Et le second nous rappelait déjà à l’ordre. Ne pas oublier la Bosnie, ne pas oublier Haïti nous dit aussi Louis Philippe Dalembert dans son Cantique du balbutiement, des mots d’avant les mots, d’où naît le poème, de chacun, de tous parfois. Et dont l’alphabet commence par la lettre A, A comme assassin et A comme amour.
avec Louis Philippe Dalembert, Vélibor Colic, Falmarès et Yvon Le Men
Animé par : Yvon LE MEN
Regarder une grenouille au bord d’un étang, jusqu’à ce qu’elle claque la porte du paysage ou regarder les étoiles à en avoir le vertige, c’est le même voyage. Les yeux dans les yeux de la Création. Trinh Xuan Thuan passe par l’infiniment grand, Alexis Gloaguen, l’infiniment petit, mais tous les deux se rejoignent au bord du miracle. Au bord d’une question qui pourrait se concentrer dans cette magnifique réponse de l’astronaute américain Edgar Mitchell : Je regardai notre planète comme si j’avais entraperçu la divinité même
Avec Alexis Glaoguen, Trinh Xuan Thuan et Yvon Le Men
Animé par : Yvon LE MEN
Un jour Éric Sarner décida de se taire, de ne plus parler à personne, même pas à son amour, non par manque d’amour, mais par manque de silence d’où comme le dit Joe Bousquet naissent les poèmes et que confirme Guillevic dans cette formule magique : la poésie est le mariage de la parole et du silence. Ce sont ces épousailles que l’on trouve dans les poèmes de Terez Bardaine et d’Éric Sarner écoutés au plus près des battements du cœur pour vérifier la vie qui s’en écoule, dans la phrase de Thierry Renard et qui, ensemble, n’en finissent pas d’aller vers l’autre, voyelle après consonne, tel un ruisseau vers sa rivière. Vers la mer…
avec Terez Bardaine, Éric Sarner, Thierry Renard et Yvon Le Men
Animé par : Yvon LE MEN
J’ai vu Sisyphe heureux, de qui nous parle Katerina Apostolopoulou ? Pas du héros de l’antiquité grecque, mais des hommes et des femmes d’aujourd’hui en Grèce, son pays qui a traversé la Crise, avec un courage de héros grec. Vivre pauvre sans être rustre/ Avoir peu et tout offrir/. Ainsi ils ont survécu, ainsi ils vivent. Comme vivent les femmes que nous raconte Fabienne Swiatly et qui sont encore et toujours à notre service. Celles que l’on applaudissait il y a à peine un an : les caissières, les infirmières… les chauffeurs routiers. Le peuple… dont nous sommes.
avec Fabienne Swiatly, Katerina Apostolopoulou et Yvon Le Men
Animé par : Maëtte CHANTREL
Avec SHU CAI, Yvon LE MEN
Animé par Maëtte CHANTREL
Durant le festival, l’association Étonnants Voyageurs a lancé une pétition de soutien au poète breton. Ovationné par le public, Yvon a fait une lecture de son long poème, "Fin de droit", qui parle, avec émotion, de sa radiation récente du statut des intermittents du spectacle. Un moment fort à partager à nouveau.
Avec Yvon LE MEN
Participants : Yvon LE MEN, Björn LARSSON, Jacques FERRANDEZ
avec Yvon Le Men, Jacques Darras, Loïc Josse
Une vidéo réalisée par Cap7Média.
Une vidéo réalisée par Cap7Média.
Patrick DEVILLE, Eddy L. HARRIS, Yvon LE MEN, Claudie GALLAY - En quête...
Avec Yvon LE MEN, Thierry ROBIN
Avec : Per Jakez HELIAS, Jacques LACARRIÈRE, Yvon LE MEN, Jean-Michel MOAL, Mikaël YAOUANK
Animé par Maëtte CHANTREL et Christian ROLLAND
Avec : Chantal CONNAN, Yves LANDREIN, Yvon LE MEN, Roland MAZURIE DE SGARENNES
Animé par Maëtte CHANTREL et Christian ROLLAND
Avec : Claude COUFFON, Yvon LE MEN, Luis MIZON
Animé par Maëtte CHANTREL et Christian ROLLAND
Quand la poésie prend le pas sur la vie, la dévore jusqu’à la tuer. Se tuer. Comme si, ainsi que le disait Rimbaud, la vraie vie était ailleurs. Comment alors vivre avec sa vie et sa poésie, en même temps ? Avec Ananda Devi, Coline Pierré, Thomas Vinau et Yvon Le Men.
Avec Christian Bobin, Thierry RENARD, Yvon LE MEN
Animé par Yvon LE MEN
Avec Yvon LE MEN, DENEZ, Michel LE BRIS, Alexis GLOAGUEN
Animé par Yvon LE MEN
Avec Thierry RENARD, Michel KNEUBÜHLER, Katia BOUCHOUEVA, SHU CAI, Emmanuel MERLE, Yvon LE MEN
Animé par Yvon LE MEN
Avec Arthur H., T. ROBIN, C. BOBIN, J. GAMBLIN, C. BER, Dominique A, Y. Le Men
Animé par Yvon LE MEN
Animé par Yvon Le Men
Avec Alexis Gloaguen, Patrick Laupin, Yvon Le Men et Paul De Brancion
Après les projections de Regarde-moi (J. Domeau et G. Lambert) et Les rumeurs de Babel (B. Chevet). Rencontre avec Brigitte Chevet, Gabrielle Lambert, Yvon Le Men, Pascal Lesage et Chantal Parent.
Animé par Bernadette Bourvon
Animé par Yvon Le Men
Avec Jean Rouaud et Yvon Le Men
Il y a la petite fille boulimique qui veut se faire manger par un ogre malheureusement anogrexique, il y a l’adolescente obèse dévorée par les réseaux sociaux, il le père que le fils appelle lui même l’ogre du Vaterland et surtout il y a les écrivains qui nous délivrent en nous parlant justement de l’ogre et du petit poucet. Il y a nous, un jour ogre, un jour petit poucet.
Avec Paul de Brancion, Ananda Devi et Nathalie Papin. Animé par Yvon Le Men.
Rencontre autour de Jean de la Fontaine, avec Alexis Gloaguen et Erik Orsenna, animée par Yvon Le Men
Animé par Yvon Le Men
Avec Michel Le Bris et Yvon Le Men
Animé par Yvon Le Men
Avec Jean-Luc Coatalem, Yvon Le Men et Sylvia Lacarrière
Animé par Yvon Le Men.
Avec Yvon Le Men, Kossi Efoui, Nathalie Papin, Bruno Doucey et Wilfried N’Sondé.
Animé par Patrick Laupin
avec Alain Borer, Patrick Laupin, Yvon Le Men et Margarita Perez-Ganzo.
Rencontre à la salle Sainte-Anne avec Velibor Čolić, Hala Mohammad, Dušan Šarotar et Benjamin Vanderlick. Animée par Yvon Le Men.
Avec Thierry RENARD, Yvon LE MEN, Seyhmus DAGTEKIN
Animé par Yahia BELASKRI
Avec nos excuses à Yvon, il manque quelques mots au début.
Avec Yvon Le Men, Emmanuel Lepage
Avec Yvon Le Men et Breyten Breytenbach
Avec Yvon Le Men, James Noël, Bruno Doucey et Jack Küpfer
Avec Yvon Le Men, Atiq Rahimi, Yahia Belaskri et Mohammed Idali
Avec Valérie Rouzeau, Yvon Le Men, Margarita Perez-Ganzo, Manuel Vich-Ganzo.
Avec Yvon Le Men, Sylvia Lacarrière, Pascal Dibie et Bruno Doucey.
Avec Jean Rouaud et Bruno Doucey.
Animé par Yvon Le Men.
La poésie des romanciers, une rencontre avec Lyonel Trouillot, Léonora Miano, Jean-Marie Blas de Roblès, Hubert Haddad, animée par Yvon le Men.
Une rencontre, entre littérature, poésie et musique autour de Jean Rouaud, Éric Sarner, Julos Beaucarne et Alexis Gloaguen, animée par Yvon le Men.
Une rencontre entre Déwé Gorodé, Nicolas Kurtovitch, Frédéric Ohlen, animée par Yvon le Men.
Avant d’être entendus, les mots créent souvent des malentendus. Le mot poème est de ceux-ci. Le poème est-il seulement le texte ? Y a-t-il un avant poème ? Au commencement était le verbe, mais au commencement du commencement ? Est-ce le regard, la respiration ? Est-ce l’oreille ou la main qui écrit ? Le poème est-il seulement dans le poème ? Qu’en est-il alors du slam, de la chanson, du théâtre, du conte, du roman ? Il y a les vers de Jean-Pierre Siméon qui célèbrent Orphée, notre père à tous, les pirouettes de Jean-Pierre Verheggen qui, l’air de rien, en disent long. Il y a les strophes de Jacques Darras qui, à marche forcée, trouvent leur équilibre, les chansons d’Elie Guillou qui jouent sur le fil de sa voix. II y a le rap d’Amkoullel, les fantaisies de Rouda qui croisent la gravité de Souleymane Diamanka dont la gorge s’est forgée aux proverbes de son père. Il y a aussi Wilfried N’sondé et Yvon Le Men qui ont toujours mélangé la parole et l’écriture. Il y a toutes ces voix qui cherchent leur voie.
Avec ROUDA, Wilfried N’SONDE, Souleymane DIAMANKA, Jean-Pierre VERHEGGEN, Yvon LE MEN, AMKOULLEL, Jean-Pierre SIMEON, Elie GUILLOU, animé par Jacques Darras