« Ma géographie n’a jamais passé l’âge de raison. Elle stagne dans celui des merveilles. C’est la géographie d’un flâneur, d’un flâneur des deux rives, mais principalement de l’autre rive, une géographie d’image d’Epinal et de Vase de Soissons, une géographie de dessin d’enfant, d’odeur de craie et de tableau noir, de sources, avec de gros soleils jaunes pleins de rayons, des nuages crémeux et des prairies des quatre saisons.
Elle emprunte les chemins vicinaux. Elle voit des îles dans le ciel. Elle croit que les vents sont un pays. Je voudrais faire la géographie des ombres de l’automne. Une géographie pour oiseaux et pour marmottes. Elle avance sur des routes qui n’existent plus et sont enfouies sous deux siècles, trois siècles, d’humus, d’histoire et de mort. Elle considère que les cimetières sont un ingrédient de la géographie, au même titre que les marées, les montagnes ou les brises de mer, et comme aussi le gel, les bouvreuils, les gulf stream, les bois flottés de la Patagonie qui ont découvert l’Europe bien avant que Christophe Colomb ne rencontre l’Amérique. »
- Ecouter un extrait de La légende de la géographie lu par l’auteur sur le site de Libération
Revue de presse :
- « Gilles Lapouge (…) conte merveilleusement, une fois de plus, la légende de sa géographie à lui, celle « qui n’a jamais passé l’âge de raison ». » La Croix
- « Si Lapouge a tant aimé la géographie, c’est pour le caractère inachevé, fantasque, mensonger qu’elle a revêtu pendant des siècles. Devenue science exacte, elle a perdu de son charme. Reste sa légende. Celui qui se définit comme un " géographe du dimanche " nous offre un " dimanche de la géographie " ; tout de monts et de merveilles. » Le Nouvel Observateur
- « (...) Merveilleuse promenade d’autodidacte qui nous donne des airs de Petits Poucets rêveurs. » Télérama
- « Lapouge est un conteur. Un écrivain buissonnier. On pourrait l’écouter pendant des heures. » Lire
- Voir l’émission diffusée sur France 3 sur La légende de la géographie