Juin 1844. Huit heures - l’heure du cancan, de la valse chicardée et de la polka. Au bal Mabille se retrouve le Tout-Paris des lorettes, des journalistes et des boulevardiers. On y danse. Mais surtout on y drague. Ce soir, l’atmosphère est à l’orage. Les admirateurs de deux danseuses s’affrontent. Laquelle sera la reine du bal ? « Vive Céleste ! Vive la Mandragore ! Vive Céleste Mandragore ! »... Céleste Veinart, la petite ouvrière du quartier du Temple est lancée. « Bah, elle ne durera pas trois jours », prédit sa rivale dépitée.Juillet 1851. A l’Hippodrome de Paris, une jeune femme demi-nue et prête à tout, dispute une course de chars romains en présence du futur empereur Louis-Napoléon Bonaparte. D’ou vient-elle ? Ou va-t-elle ?Artifices, manipulation, stratégie : depuis plusieurs années, Céleste avance ses pions un à un. La Lionne s’est faite à la fois tigresse et fourmi. Elle planifie, calcule, amasse. Et dévore. Cette marche savante vers le pouvoir la conduira aux sommets dont elle rêvait quand elle était grisette. Mais à quel prix ?Alexandra Lapierre fait défiler ici plus de trente ans d’un siècle fastueux et meurtrier ou se côtoient la bohême intellectuelle, les aristocrates et les cocottes. Les complices s’appellent Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Auguste de Morny. Crinolines, hachisch et champagne...