Préface : Jean-Paul Kauffmann L’Âme du vin appartient à un temps béni où le plaisir de boire était naïf. Le vin n’était pas saturé de sens comme aujourd’hui. Les œnologues n’existaient pas. Il n’y avait ni expert, ni consultant, ni journaliste du vin. Il n’y avait que des amateurs. Maurice Constantin-Weyer appartient à cette espèce en voie de disparition. L’amateur est celui qui aime tout simplement, sans se laisser influencer par la doxa, comme on dit aujourd’hui, c’est-à-dire l’opinion admise, le politiquement correct. L’expert voudra toujours confisquer la parole de l’amateur évidemment incompétent. Paru en 1932,