Bibliothèque

Vols de vaches à Christol Cave

Publications de la Sorbonne

Coécrit avec Jean-Loïc Le Quellec et François Bon

Rhinocéros d’or

Alma - 2013

En 34 courts essais, le panorama fascinant d’une Afrique inconnue : l’Afrique médiévale des « siècles d’or ». L’un des rares spécialistes mondiaux de l’Afrique ancienne redécouvre un monde que l’on croyait à jamais perdu. Si l’Afrique ancienne n’a pas d’écritures, elle a bien sûr une histoire depuis longtemps sous-estimée lorsqu’elle n’est pas simplement niée. À partir des traces laissées par des civilisations brillantes et les traditions orales, François-Xavier Fauvelle-Aymar reconstitue de manière captivante la richesse de ce continent retrouvé. En trente-quatre courts essais, Le Rhinocéros d’or offre un panorama de l’Afrique subsaharienne du VIIIe au XVe siècles. Des villes et des royaumes mystérieux Le premier à guider ses lecteurs est un voyageur chinois du temps de Charlemagne. Le dernier sera Vasco de Gama, au XVe siècle. Entre ces deux explorations voici d’autres visites mémorables : - une ville introuvable : la capitale du Ghâna, décrite vers 1068 par un géographe de Cordoue, philologue, buveur et collectionneur de livres. - une cérémonie grandiose à Marrakech : l’entrée du roi du mystérieux pays de « Zafûn », racontée par un ancien esclave chrétien de Byzance vers 1220. - une tombe mystérieuse : celle où se trouvait le rhinocéros d’or trouvé en 1932 à Mapungubwe, la « Colline aux chacals ». Cet objet du XIIe siècle est devenu la plus haute distinction sud-africaine. - un « pays où l’or pousse comme les carottes » que tente de localiser au XIVe siècle le secrétaire de la chancellerie du Caire. - une église construite en quelques jours avec l’aide des anges, au temps du roi Lalibela, souverain chrétien d’Éthiopie au XIIIe siècle. Ces témoignages, sites, objets ou fragments permettent à l’historien de reconstituer une Afrique chatoyante tenue longtemps pour obscure. Une initiation vivante à l’histoire ancienne de l’Afrique Conduit par les négociants, les aventuriers, les géographes, les diplomates qui nous ont renseignés sur l’Afrique médiévale, mais aussi par les archéologues du temps présent, le lecteur parcourt le continent du Sahara jusqu’aux rives du fleuve Niger ; de l’empire du Mâli jusqu’aux royaumes chrétiens de Nubie ou d’Éthiopie ; des principautés de la côte d’Afrique de l’est jusqu’aux énigmatiques pouvoirs qui ont laissé les ruines majestueuses de Grand Zimbabwe. Le Rhinocéros d’or se fonde sur une connaissance de première main des sites, des objets et des archives. Le lecteur se voit ainsi proposer une véritable initiation à l’histoire ancienne de l’Afrique, au travers de récits qui dépeignent lieux, personnages, itinéraires, événements et intrigues. Une riche iconographie présente des documents inédits ; plusieurs cartes permettent de localiser les sites. Un glossaire et un choix d’ouvrages complètent les possibilités de parcours multiples à l’intérieur du livre.


La mémoire aux enchères

Verdier - 2009

Nombreux sont les échos actuels des batailles de mémoire, au sujet de l’Afrique, engagées en Amérique à la fin du XIXe siècle, en Europe et en Afrique depuis la fin de la période coloniale : suspicion de racisme envers les chercheurs occidentaux, affirmation du rôle des Juifs dans la traite des esclaves, revendication de la place de l’Afrique dans l’essor de la civilisation, contestation sur la couleur de peau des anciens Égyptiens… Passé d’une scène à l’autre – religieuse et philosophique, académique, médiatique, politique et judiciaire –, ce nouveau genre de guerre culturelle a été analysé sous le vocable d’« afrocentrisme » : une idéologie ou plutôt un archipel idéologique aux réticulations planétaires, qui profite aujourd’hui du développement du communautarisme, de l’internet, et de la marginalité sociale des personnes issues de l’immigration. À croire ces batailles nouvelles, à les croire franco-françaises, à penser qu’elles opposent des fronts unis et aisément repérables, on se condamne à une lecture naïve des faits et à une analyse superficielle. C’est à ce danger que la présente étude permet d’échapper.


Vols de vaches à Christol Cave

Publications de la Sorbonne - 2009

Coécrit avec Jean-Loïc Le Quellec et François Bon


Histoire de l’Afrique du Sud

Seuil - 2006

Coécrit avec Jean-Loïc Le Quellec et François Bon


Henry Francis Fynn, Chaka, roi des Zoulous

Anacharsis - 2004

Présentation de François-Xavier Fauvelle-Aymar Postface d’Alain Ricard En ce début de XIXe se joue dans cette pointe septentrionale de l’Afrique une drôle de pièce. Ici, se mélangent les ultimes soubresauts de l’époque moderne, les derniers avatars des guerres Napoléoniennes et les débuts de ce qui occupera les nations européennes pendant plus d’un siècle, la colonisation de l’Afrique. C’est là que débarque en 1818, venu d’Angleterre, le jeune Henry Francis Fynn. Depuis son règne au début du XIXe siècle, Chaka n’a jamais cessé de troubler les consciences, en Afrique comme en Occident. On a vu en lui un despote dément assoiffé de sang et un politique visionnaire, le fondateur par le fer et la guerre de la nation zouloue et l’un des derniers rois indépendants de l’Afrique précoloniale. Senghor lui a dédié l’une de ses pièces, les opposants à l’apartheid en firent une figure tutélaire de leur combat, et il alimente encore les fantasmes des romanciers et des historiens. Henry Francis Fynn, jeune anglais débarqué au Cap en 1818 en quête de fortune, parvint à le rencontrer alors qu’il était au faîte de sa puissance. Fasciné par la personnalité ambiguë du Roi, il devint l’un de ses familiers et s’installa une dizaine d’années chez les Zoulous, dont il apprit à connaître en profondeur les mœurs et la langue. Les notes qu’il prit sur le terrain – conservées dans ses pérégrinations aventureuses au creux d’une oreille d’éléphant –, ont plus tard été révisées par ses soins pour donner lieu au « journal » que l’on va lire, à la croisée de la chronique historique, du récit d’exploration et du carnet ethnographique. Dans ce portrait de la société zouloue de l’époque, Fynn apparaît tour à tour acteur et témoin de la naissance de l’Afrique du Sud et d’une épopée africaine devenue légendaire.


L’invention du Hottentot. Histoire du regard occidental sur les Khoisan, XVe-XIXe siècle

Publications de la Sorbonne - 2002

Dès leur rencontre avec les Européens, les habitants du Cap de Bonne-Espérance, à l’extrémité de l’Afrique, entrent en littérature. Visités par tous les navigateurs en route pour l’Orient, côtoyés par les résidents de la colonie, les Khoisan suscitent un intérêt démultiplié dont on rencontre l’écho dans les récits de voyage, les lettres de la Renaissance portugaise, les débats philosophiques sur l’origine des langues et des peuples, l’anthropologie des Lumières, ou encore la raciologie. Ainsi s’élabore, entre la fin du XVe et la fin du XIXe siècle, la figure du Hottentot. Une figure qui occupe une place centrale sur la scène de l’Ailleurs. Jouant les rôles, souvent paradoxaux, de l’homme premier ou liminal, de l’ignoble et du noble sauvage, le Hottentot a une histoire, qui l’éloigne des réalités africaines. Il devient un être sans chair, un sauvage de papier ô combien utile et manipulable. Du village néerlandais du Cap aux salons parisiens, des ateliers de gravure aux cabinets de dissection, des livres de bord à l’Encyclopédie, cet ouvrage retrace le destin d’un sauvage idéal.