Le plaisir ne saurait attendre Tout a commencé en août 1968 quand Babo Patel avec ses cheveux bouclés et ses belles dents fut le premier membre d’une famille jaïn de Madras à prendre l’avion pour Londres afin de parfaire son éducation. Le matin de son départ, Prem Kumar, son père qui avait, cette nuit-là, fait le seul rêve de sa vie, un rêve où toute sa famille s’était perdue, aurait pourtant dû sentir venir le grabuge… Mais Babo est déjà loin ! Dans un appartement de Finchley Road, il fait l’amour avec frénésie à Sian Jones dont il est tombé fou amoureux à la vue de sa robe mini toute blanche et du ruban rouge dans sa chevelure auburn de belle Galloise, oublieux du mariage arrangé qui l’attend en Inde. Au grand dam de Trishala, sa mère, qui feint l’accident cardiaque pour le faire rentrer. Ce que Babo apprécie moyennement…en faisant savoir qu’il épousera Sian quoiqu’il arrive, en dépit de toute tradition et de toute convention… Le plaisir ne saurait attendre, inspirée par l’histoire des parents de l’auteur, est la chronique chatoyante, à la fois légère et grave, tendre et inhabituelle d’une famille indo-galloise bruyante et chamarrée, en Inde, sur quatre générations. Et ce, pendant qu’ailleurs les Beatles triomphent puis se déchirent, que le prince Charles et Diana se découvrent, qu’Indira Gandhi tombe sous les balles de son garde du corps sikh et que Madras devient Chennai… Tishani Doshi a si bien réussi le tour de force de capturer par une écriture poétique, lyrique et vive, les excentricités et les calamités de ce drôle de clan que Salman Rushdie et Roddy Doyle ont chaleureusement acclamé ce roman exceptionnel.