Lorsque les dimensions du monde se ramènent à celles d’une cellule. Lorsque le temps qui reste avant de comprendre se réduit à une nuit, une seule, durant laquelle un tout jeune homme nous souffle à voix basse son enfance africaine. Et lorsqu’un père trop longtemps attendu, un père revenu du bagne, devenu bien malgré lui un héros, préfère s’enfuir aux confins de la réalité, réservant aux oiseaux, dans la boue des marais, les seuls sons qui s’échappent de sa gorge… Après Solo d’un revenant, Kossi Efoui poursuit le fil de la plus tragique des histoires : celle d’une guerre interminable qui court de la Sierra Leone au Rwanda. Ce pourrait être ailleurs. Cela nous concerne intimement. Un livre éblouissant et visionnaire, sur fond de mélancolie radicale, de dérision absolue, de générosité désespérée.