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L’inspecteur Chen est appelé pour enquêter sur la mort du directeur du bureau de développement immobilier de Shanghai, un dénommé Zhou. L’homme a récemment été la cible d’un vaste mouvement d’internautes dénonçant sur des blogs la corruption de certains hauts fonctionnaires. Une photo de Zhou en possession d’un paquet de cigarettes d’une marque de luxe, postée par un « cyber citoyen », a suffi pour enflammer la toile. Pour couper court à ce type d’accusation de plus en plus fréquente et sauver la face, le parti multiplie les Shuanggui (emprisonnement illégal des membres gênants). C’est pendant sa détention que Zhou est mort. Li, le secrétaire du parti, demande à Chen de conclure à un suicide. Tandis que Wei, le coéquipier de l’inspecteur, meurt, dans un accident de voiture… Chen, plus déterminé que jamais à faire la lumière sur la mort de Zhou, trouve de l’aide auprès de Lianping, une jeune journaliste du journal Wenhui. Zhou aurait-il été tué à cause d’un simple paquet de cigarettes, ou parce qu’il possédait des informations compromettantes sur d’autres hauts dignitaires ?
Cette septième enquête de Chen pointe le ras-le-bol de toute une population face à la corruption et aux ravages d’un système inégalitaire. Pas de coupable unique mais la mise en cause d’un mécanisme de société. Et comme toujours dans les romans de Qiu Xiaolong, autant que l’enquête à proprement parler, ce sont les promenades et les rêveries de l’inspecteur poète, ses discussions avec les vendeurs de rue, son regard sur Shanghai ou la vieille ville de Shaoxing, qui confèrent au récit tout son charme.