Le train de la réalité et les morts du général « Voilà, ça s’est passé comme ça. La mort du Général. Et c’est moi qui étais derrière la mitrailleuse. Un grand coup, vraiment. Pourquoi on l’a fait ? Je dirais parce qu’on s’ennuyait. » Dans Le Train de la réalité, Roland C. Wagner poursuit l’expérience littéraire et sociopolitique de Rêves de Gloire. Il nous donne à entendre, là encore, ces gens qui montent dans le « train de l’Histoire » et la font… ou croient la faire. Des textes plus expérimentaux, plus violents, plus provocateurs. Des personnages qui affirment tour à tour avoir tué le général de Gaulle… et un philosophe ventre-mou, un espion à la solde de l’URSS libraire à Marseille, une terroriste, un Algérois amateur de rock yougoslave, un barjot, un rockeur. Rêves de gloire, L’Atalante 2011 Le 17 octobre 1960 à 11 h 45 du matin, la DS présidentielle fut prise sous le feu d’une mitrailleuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. Le Général décéda quelques instants plus tard sur ces dernières paroles : « On aurait dû passer par le Petit-Clamart. Quelle chienlit... » De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d’OAS, pas d’accords d’Évian, pas de référendum, et Alger reste française. De nos jours, à Alger, l’obsession d un collectionneur de disques pour une pièce rare des années soixante le conduit à soulever un coin du voile qui occulte les mystères de cette guerre et de ses prolongements... Un roman polyphonique et jubilatoire sur lequel souffle le vent de l’histoire.